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118e R.I.T. Décision du corps 160108

Publié : sam. janv. 08, 2005 11:26 pm
par Jean-Claude Poncet
Bonsoir,
Ce soir, retenons la préoccupation de tous les instants : les gaz.
Je vous rappelle que nous sommes au début de l'année 16.



8 janvier 1916. Décision du colonel.
*Permissions. – Devant le trop grand nombre de punitions pour rentrée en retard de permission, le général commandant la division prévient que ces punitions deviendront de plus en plus sévères et que la suppression des permissions sera envisagée si ces rentrées tardives ne prennent pas fin.
*Pionniers. – En exécution des ordres du général commandant la division, un groupe de 1 gradé et 10 pionniers sera mis à la disposition de chacune des 2 Cies. du 118e de Bétheny. Ces 2 groupes partiront ce soir avec les 2 compagnies du 1er bataillon et seront placés en subsistance dans ces compagnies à la date de demain. Un des groupes comprendra 1 sergent et l’autre 1 caporal. M. le lieutenant Trouillet donnera les ordres de détail et assurera leur départ.
*Emploi du temps – travailleurs – Le bataillon de réserve cantonné à Chy et Montbré fournit chaque jour au génie deux compagnies de travailleurs avec leurs cadres : 125 travailleurs, caporaux compris, par compagnie. Deux jours de suite les travailleurs sont fournis par les mêmes compagnies. Les deux autres compagnies font chaque jour un exercice de 12 h. à 16 h. ; le matin travaux de propreté et revues. Le lendemain de la relève et le jour du départ, les travailleurs ne sont pas fournis.
*Punition. – Chiron Théophile, 10e Cie., 15 jours de prison, % du chef de bataillon commandant provisoirement le régiment : « A dépassé de 24 h. la durée de sa permission. »
*Attaques par gaz. – Le général commandant l’armée appelle d’une façon particulière l’attention de tous sur l’extrait sur l’extrait suivant d’un compte-rendu relatif aux attaques au gaz exécutées par les Anglais les 22 et 23 décembre 1915.
« Le 22 décembre attaque au gaz par les Anglais dans le secteur de Quinchy.
« L’émission des gaz provoque un immédiat et très violent barrage d’artillerie allemande sur la 1re ligne britannique et ses abords, ainsi qu’un feu intense de mitrailleuses. Pas un coup de fusil.
« L’ennemi allume rapidement des foyers qui brûlent pendant près d’une heure.
« Les détachements anglais (travailleurs et grenadiers) préparés pour nettoyer et bouleverser les tranchées ennemies ne peuvent sortir.
« Le 23 décembre, tentative analogue au sud du canal de la Bassée. Barrage immédiat et très précis d’artillerie ennemie.
« Pas un coup de fusil ou de mitrailleuse, pas de foyers allumés.
« L’ennemi vraisemblablement mis en garde par l’explosion d’un tube à gaz touché la veille par une bombe allemande, avait probablement évacué complètement sa première ligne.
« Aucun Anglais ne peut franchir le parapet.
« Les faits ci-dessus font ressortir la nécessité de prendre les précautions les plus minutieuses pour dissimuler à l’ennemi les préparatifs d’une attaque aux gaz. Ils montrent, d’autre part, qu’une surveillance active permet de prévenir les attaques dès leur apparition et d’empêcher toute exploitation tactique. Ils semblent indiquer en outre, que dans la circonstance, les premières lignes allemandes étaient presque exclusivement tenues par les mitrailleuses. »
*Mutations. – Gounin Antony, 6e Cie., a été évacué le 4 janvier, de l’infirmerie de Vz sur un hôpital ; à rayer des contrôles à cette date. Sont rentrés des hôpitaux : sans permission : 6e Cie. Béchon J. – Rossignol Paul – après avoir obtenu une permission : 3e Paraud L. ; 5e Raisin Cl. ; 11e Gasquet L.
Gazagne, 11e Cie., détaché provisoirement à l’EM. de 30e DI. est pris en subsistance par le 1er groupe du QG. à la date du 7 janvier.
Le chef de bataillon commandant provisoirement le régiment.
Signé : de Malézieux du Hamel.

Cordialement.
JCP.