Re: Entre les lignes...
Publié : ven. janv. 19, 2007 11:30 pm
Grand Quartier Général
des Armées de l’Est
Etat-Major
Le 11 août 1914
Le Conseiller technique pour le maintien de l’ordre et de la police à Monsieur le Général commandant en chef.
J’ai l’honneur de vous transmettre le rapport ci-joint de M. Robert, commissaire de police mobile, chargé de procéder à des investigations sur les accidents de chemin de fer survenus les 8, 9, et 10 courant à Bricon, Brienne-le-Château, Mailly, Montier-en-Der et Sompuis.
Je crois devoir appeler votre attention sur les difficultés rencontrées par mes collaborateurs au cours de leur mission, notamment à Bricon où l’autorité militaire a refusé de reconnaître leur qualité et a mis obstacle à leur mission en le s privant de leur liberté pendant deux heures.
De pareils procédés ne sauraient être tolérés sans danger et il me paraît indispensable, pour éviter le retour de pareils incidents, qu’une mesure disciplinaire soit prise contre l’officier commandant la gare de Bricon.
Le 11 août 1914
Le commissaire de police mobile Robert André à Monsieur le conseiller technique pour le maintien de l’ordre et la police.
J’ai l’honneur de vous rendre compte qu’en exécution de vos ordres de service, en date du 9 courant, j’ai procédé avec l’assistance des inspecteurs Gatellier, Brouchier et Bardin à une enquête, relative aux accidents de Chemin de fer survenus, sur le réseau de l’Est, dans la région de Troyes, au cours des journées des 8, 9 et 10 août.
Il semble que l’on doive écarter toute idée de malveillance et que ces accidents puissent être attribués aux raisons suivantes :
1°) fréquence inusitée des convois
2°) surmenage ou inexpérience des employés du chemin de fer
3°) insuffisance des freins en raison de la lourdeur des trains
4°) absence de sentinelles à poste fixe au pied des disques prescrivant le ralentissement.
D’autre part nos recherches deviennent difficiles en raison de la suspicion dont nous sommes l’objet; c’est ainsi qu’hier, 10 courant à 15 heures 30 à la gare de Bricon (Haute Marne) où j’avais été, ainsi que l’inspecteur Bardin, mis en état d’arrestation par un commandant d’artillerie appartenant à l’état-major, et ce sur le vu même de toutes les pièces que je lui ai fournies, savoir : cartes d’identité, ordres de service, livrets militaires, sauf conduit de monsieur le Général, commandant le 20ème corps et laissez-passer du Général en chef. Pendant ce temps notre voiture automobile militaire, conduite par le conducteur Lombard et le mécanicien Bernard fut l’objet d’une minutieuse perquisition ainsi que la serviette dont j’étais porteur. Le commandant sur mon insistance m’accorda le droit de procéder à des constatations sur la voie sous condition d’être accompagné de deux sous-officiers, armés de revolver et qui auraient mission de me brûler la cervelle au moindre mouvement qui leur paraîtrait suspect. Cette situation s’est prolongée jusqu’à 17 heures 30, moment où le commandant a bien voulu nous rendre la liberté tout en nous faisant connaître qu’il n’était en aucune façon convaincu de notre qualité.
La circulation sur les routes est aussi difficile et il serait imprudent de s’y aventurer à la tombée de la nuit.
J’ai sollicité de M. Perret, ingénieur principal de la Compagnie de l’Est à Troyes, un rapport circonstancié relatif au côté technique de ces accidents, il n’a pu me le fournir. Je me suis également adressé au commandant Boquet qui m’a très obligeamment communiqué les renseignements qu’il possédait en m’indiquant que d’avis général il ne pouvait être question d’actes de malveillance.
De l’enquête à laquelle nous avons procédé sur le lieu de chacun des accidents, il résulte ce qui suit :
1°) Accident de Bricon
Le 8 courant, à 4 heures 30, au kilomètre 252, voie 2 bis, dite raccord militaire de Chaumont, venant de Bologne à Bricon, ligne Paris Belfort, le train 53026, matériel, qui stationnait, a été tamponné par le train matériel 53028 qui venait sur la même voie et dans le même sens. Cet accident s’est produit en pleine voie et les dégâts ont été insignifiants; la circulation n’aurait été interrompue que pendant quelques heures.
Le train 53028 était conduit par le mécanicien Gérard et le chauffeur Daniel qui ont déclaré avoir aperçu en temps voulu le train 53026. Ils auraient fait, sans résultat, fonctionner les freins de la machine et actionné le sifflet réglementaire pour obtenir les freins intermédiaires. On signale que le garde freins Motz était absent de son poste de vigie et n’a pu répondre au sifflet d’appel.
Toute idée de malveillance semble pouvoir être écartée.
2°) Accident de Brienne-le-Château
Le 8 août, à 21 heures 40, au kilomètre 206, entre Brienne et Mathaux ( ligne de Troyes à Saint-Dizier) sur la voie numéro 1, le train 57097, transportant le 107ème régiment d’infanterie, venant de Troyes et stationnant devant le signal carré à 300 mètres avant l’entrée en gare de Brienne a été tamponné par le train 57099 transportant le 108ème d’infanterie et venant également de Troyes. A la suite de cet accident on signale trois morts et environ trente blessés.
De nos constatations il résulte que le train tamponné était régulièrement couvert, se trouvant entièrement compris entre le signal carré et le poteau de protection. Il a été impossible de connaître si le disque, invitant au ralentissement, situé à 1 500 mètres environ avant le signal carré, était ou non fermé au moment du passage du train 57099.
Les mécaniciens des deux trains s’accordent à déclarer que le disque était ouvert, par contre la gendarmerie déclare qu’il était fermé au moment de ses premières constatations.
Le disque et le signal carré sont commandés par le poste d’aiguille situé à 200 mètres avant la gare de Brienne et les commandes agissent de telle sorte que le disque ne peut être ouvert si au préalable le signal carré n’a pas été ouvert; or en l’espèce il est indéniable que le signal carré était fermé au moment de l’accident. On est donc conduit à penser que le disque était également fermé ou qu’il avait été ouvert par une main criminelle. On ne peut écarter cette dernière hypothèse, en effet, le disque est situé sur la voie à proximité d’un passage à niveau; on peut y accéder facilement et le manier à la main sans éveiller l’attention des sentinelles apostées à environ 150 mètres plus loin sur le pont de Brienne-la-Vieille.
D’autre part la voie présente à cet endroit une courbe accentuée qui dissimule aux arrivants les trains stationnant devant le signal carré.
Il serait indispensable qu’une sentinelle fut postée au pied même de ce disque et le surveillât de façon continue.
3°) Accident de Creney.
Le 9 août, à 6 heures sur la ligne de Troyes à Châlons , en gare de Creney, le train matériel 56006, se dirigeant vers Troyes a été tamponné par le train matériel 56007. Le mécanicien de ce dernier train déclare avoir aperçu en temps voulu le 56006 mais n’avoir pu s’arrêter, en raison du mauvais fonctionnement des freins et de la lourdeur du convoi. Les dégâts sont insignifiants et la circulation a té promptement rétablie.
4°) Accident de Mailly.
Le 9 août à 6 heures 30 sur la ligne de Troyes à Châlons, à 1 500 mètres avant la gare de Mailly, un train de matériel vide a tamponné un train de même composition qui le précédait, se dirigeant sur Troyes. Cinq voitures ont été détériorées et la machine tamponneur mise hors d’état de service. La responsabilité de l’accident incombe au mécanicien du train tamponneur Hennequin, qui a reconnu avoir suivi de trop près le train qui le précédait et n’avoir pu, en temps utile faire fonctionner ses freins.
Toute idée de malveillance semble devoir être écartée.
5°) Accident de Torvilliers.
Le 9 août, vers 9 heures du matin, sur la ligne de Troyes à Sens, voie descendante au kilomètre 92600 à Torvilliers, un train de marchandises transportant des denrées et fourrages a été tamponné par un convoi militaire transportant le 49ème régiment d’artillerie. On signale 12 morts et 50 blessés.
De l’enquête il ressort que la responsabilité de l’accident incombe au mécanicien Maguelonne Nicolas Auguste né le 2 juin 1878 à Barberet Saint-Sulpice ( Aube). Il est établi qu’il conduisait sur cette pente rapide son convoi à la vitesse de 60 kilomètres à l’heure environ, qu’il n’a pas observé les signaux. On ajoute qu’il semblait en état d’ébriété. Il a été arrêté et mis à la disposition du Parquet de Troyes.
6°) Accident de Montier-en-Der.
Le 9 août à 18 heures 30, sur la ligne de Troyes à Saint-Dizier, à 1 500 mètres de la gare de Montier-en-Der, deux trains de matériel vides, se sont tamponnés; 25 voitures ont été détériorées, la circulation interrompue sur cette voie pendant quinze heures. La responsabilité de cet accident incombe au nommé Bouillon, conducteur du train tamponneur, qui n’a pu actionner ses freins en temps voulu.
Toute idée de malveillance semble devoir être écartée.
7°) Accident de Sompuis.
Le 10 août vers 5 heures 30, à Sompuis sur la ligne de Sommesous à Vitry, le train transportant le 313ème régiment d’infanterie a été tamponné par le train complet transportant des officiers d’état-major. Cet accident a causé six morts et l’on signale de nombreux blessés parmi lesquels un général, qui a continué sa route.
L’enquête a établi la responsabilité du nommé Millard Georges, 25 ans, aiguilleur, employé à la Compagnie de l’Est, lequel, contrevenant aux ordres du chef de gare M. Mergodin avait laissé ouvert le disque prescrivant le ralentissement. Il a été arrêté et mis à la disposition du Parquet de Vitry-le-François.
Signé : le commissaire de police mobile.
CCM 04 janvier 2007
des Armées de l’Est
Etat-Major
Le 11 août 1914
Le Conseiller technique pour le maintien de l’ordre et de la police à Monsieur le Général commandant en chef.
J’ai l’honneur de vous transmettre le rapport ci-joint de M. Robert, commissaire de police mobile, chargé de procéder à des investigations sur les accidents de chemin de fer survenus les 8, 9, et 10 courant à Bricon, Brienne-le-Château, Mailly, Montier-en-Der et Sompuis.
Je crois devoir appeler votre attention sur les difficultés rencontrées par mes collaborateurs au cours de leur mission, notamment à Bricon où l’autorité militaire a refusé de reconnaître leur qualité et a mis obstacle à leur mission en le s privant de leur liberté pendant deux heures.
De pareils procédés ne sauraient être tolérés sans danger et il me paraît indispensable, pour éviter le retour de pareils incidents, qu’une mesure disciplinaire soit prise contre l’officier commandant la gare de Bricon.
Le 11 août 1914
Le commissaire de police mobile Robert André à Monsieur le conseiller technique pour le maintien de l’ordre et la police.
J’ai l’honneur de vous rendre compte qu’en exécution de vos ordres de service, en date du 9 courant, j’ai procédé avec l’assistance des inspecteurs Gatellier, Brouchier et Bardin à une enquête, relative aux accidents de Chemin de fer survenus, sur le réseau de l’Est, dans la région de Troyes, au cours des journées des 8, 9 et 10 août.
Il semble que l’on doive écarter toute idée de malveillance et que ces accidents puissent être attribués aux raisons suivantes :
1°) fréquence inusitée des convois
2°) surmenage ou inexpérience des employés du chemin de fer
3°) insuffisance des freins en raison de la lourdeur des trains
4°) absence de sentinelles à poste fixe au pied des disques prescrivant le ralentissement.
D’autre part nos recherches deviennent difficiles en raison de la suspicion dont nous sommes l’objet; c’est ainsi qu’hier, 10 courant à 15 heures 30 à la gare de Bricon (Haute Marne) où j’avais été, ainsi que l’inspecteur Bardin, mis en état d’arrestation par un commandant d’artillerie appartenant à l’état-major, et ce sur le vu même de toutes les pièces que je lui ai fournies, savoir : cartes d’identité, ordres de service, livrets militaires, sauf conduit de monsieur le Général, commandant le 20ème corps et laissez-passer du Général en chef. Pendant ce temps notre voiture automobile militaire, conduite par le conducteur Lombard et le mécanicien Bernard fut l’objet d’une minutieuse perquisition ainsi que la serviette dont j’étais porteur. Le commandant sur mon insistance m’accorda le droit de procéder à des constatations sur la voie sous condition d’être accompagné de deux sous-officiers, armés de revolver et qui auraient mission de me brûler la cervelle au moindre mouvement qui leur paraîtrait suspect. Cette situation s’est prolongée jusqu’à 17 heures 30, moment où le commandant a bien voulu nous rendre la liberté tout en nous faisant connaître qu’il n’était en aucune façon convaincu de notre qualité.
La circulation sur les routes est aussi difficile et il serait imprudent de s’y aventurer à la tombée de la nuit.
J’ai sollicité de M. Perret, ingénieur principal de la Compagnie de l’Est à Troyes, un rapport circonstancié relatif au côté technique de ces accidents, il n’a pu me le fournir. Je me suis également adressé au commandant Boquet qui m’a très obligeamment communiqué les renseignements qu’il possédait en m’indiquant que d’avis général il ne pouvait être question d’actes de malveillance.
De l’enquête à laquelle nous avons procédé sur le lieu de chacun des accidents, il résulte ce qui suit :
1°) Accident de Bricon
Le 8 courant, à 4 heures 30, au kilomètre 252, voie 2 bis, dite raccord militaire de Chaumont, venant de Bologne à Bricon, ligne Paris Belfort, le train 53026, matériel, qui stationnait, a été tamponné par le train matériel 53028 qui venait sur la même voie et dans le même sens. Cet accident s’est produit en pleine voie et les dégâts ont été insignifiants; la circulation n’aurait été interrompue que pendant quelques heures.
Le train 53028 était conduit par le mécanicien Gérard et le chauffeur Daniel qui ont déclaré avoir aperçu en temps voulu le train 53026. Ils auraient fait, sans résultat, fonctionner les freins de la machine et actionné le sifflet réglementaire pour obtenir les freins intermédiaires. On signale que le garde freins Motz était absent de son poste de vigie et n’a pu répondre au sifflet d’appel.
Toute idée de malveillance semble pouvoir être écartée.
2°) Accident de Brienne-le-Château
Le 8 août, à 21 heures 40, au kilomètre 206, entre Brienne et Mathaux ( ligne de Troyes à Saint-Dizier) sur la voie numéro 1, le train 57097, transportant le 107ème régiment d’infanterie, venant de Troyes et stationnant devant le signal carré à 300 mètres avant l’entrée en gare de Brienne a été tamponné par le train 57099 transportant le 108ème d’infanterie et venant également de Troyes. A la suite de cet accident on signale trois morts et environ trente blessés.
De nos constatations il résulte que le train tamponné était régulièrement couvert, se trouvant entièrement compris entre le signal carré et le poteau de protection. Il a été impossible de connaître si le disque, invitant au ralentissement, situé à 1 500 mètres environ avant le signal carré, était ou non fermé au moment du passage du train 57099.
Les mécaniciens des deux trains s’accordent à déclarer que le disque était ouvert, par contre la gendarmerie déclare qu’il était fermé au moment de ses premières constatations.
Le disque et le signal carré sont commandés par le poste d’aiguille situé à 200 mètres avant la gare de Brienne et les commandes agissent de telle sorte que le disque ne peut être ouvert si au préalable le signal carré n’a pas été ouvert; or en l’espèce il est indéniable que le signal carré était fermé au moment de l’accident. On est donc conduit à penser que le disque était également fermé ou qu’il avait été ouvert par une main criminelle. On ne peut écarter cette dernière hypothèse, en effet, le disque est situé sur la voie à proximité d’un passage à niveau; on peut y accéder facilement et le manier à la main sans éveiller l’attention des sentinelles apostées à environ 150 mètres plus loin sur le pont de Brienne-la-Vieille.
D’autre part la voie présente à cet endroit une courbe accentuée qui dissimule aux arrivants les trains stationnant devant le signal carré.
Il serait indispensable qu’une sentinelle fut postée au pied même de ce disque et le surveillât de façon continue.
3°) Accident de Creney.
Le 9 août, à 6 heures sur la ligne de Troyes à Châlons , en gare de Creney, le train matériel 56006, se dirigeant vers Troyes a été tamponné par le train matériel 56007. Le mécanicien de ce dernier train déclare avoir aperçu en temps voulu le 56006 mais n’avoir pu s’arrêter, en raison du mauvais fonctionnement des freins et de la lourdeur du convoi. Les dégâts sont insignifiants et la circulation a té promptement rétablie.
4°) Accident de Mailly.
Le 9 août à 6 heures 30 sur la ligne de Troyes à Châlons, à 1 500 mètres avant la gare de Mailly, un train de matériel vide a tamponné un train de même composition qui le précédait, se dirigeant sur Troyes. Cinq voitures ont été détériorées et la machine tamponneur mise hors d’état de service. La responsabilité de l’accident incombe au mécanicien du train tamponneur Hennequin, qui a reconnu avoir suivi de trop près le train qui le précédait et n’avoir pu, en temps utile faire fonctionner ses freins.
Toute idée de malveillance semble devoir être écartée.
5°) Accident de Torvilliers.
Le 9 août, vers 9 heures du matin, sur la ligne de Troyes à Sens, voie descendante au kilomètre 92600 à Torvilliers, un train de marchandises transportant des denrées et fourrages a été tamponné par un convoi militaire transportant le 49ème régiment d’artillerie. On signale 12 morts et 50 blessés.
De l’enquête il ressort que la responsabilité de l’accident incombe au mécanicien Maguelonne Nicolas Auguste né le 2 juin 1878 à Barberet Saint-Sulpice ( Aube). Il est établi qu’il conduisait sur cette pente rapide son convoi à la vitesse de 60 kilomètres à l’heure environ, qu’il n’a pas observé les signaux. On ajoute qu’il semblait en état d’ébriété. Il a été arrêté et mis à la disposition du Parquet de Troyes.
6°) Accident de Montier-en-Der.
Le 9 août à 18 heures 30, sur la ligne de Troyes à Saint-Dizier, à 1 500 mètres de la gare de Montier-en-Der, deux trains de matériel vides, se sont tamponnés; 25 voitures ont été détériorées, la circulation interrompue sur cette voie pendant quinze heures. La responsabilité de cet accident incombe au nommé Bouillon, conducteur du train tamponneur, qui n’a pu actionner ses freins en temps voulu.
Toute idée de malveillance semble devoir être écartée.
7°) Accident de Sompuis.
Le 10 août vers 5 heures 30, à Sompuis sur la ligne de Sommesous à Vitry, le train transportant le 313ème régiment d’infanterie a été tamponné par le train complet transportant des officiers d’état-major. Cet accident a causé six morts et l’on signale de nombreux blessés parmi lesquels un général, qui a continué sa route.
L’enquête a établi la responsabilité du nommé Millard Georges, 25 ans, aiguilleur, employé à la Compagnie de l’Est, lequel, contrevenant aux ordres du chef de gare M. Mergodin avait laissé ouvert le disque prescrivant le ralentissement. Il a été arrêté et mis à la disposition du Parquet de Vitry-le-François.
Signé : le commissaire de police mobile.
CCM 04 janvier 2007