Re: Date d' exhumation et de transfert de corps: où faut-il s'adresser?
Publié : ven. janv. 19, 2007 4:06 pm
Bonjour,
Je rédige mon mémoire en ce moment, concernant la mort (25/09/1915 à Souain) de l'Adjudant dont je possède la correspondance (Jean BASCOU, 33ème RIC), je me heurte à un élèment:
Je ne connais pas sa date d'exhumation, n'y celle de son transfert de son corps dans son village natal (caramany).
Rien sur sa fiche matricule
Rien dans les archives paroissiales (qui aurait pu me donner une date d'inhumation de son corps à Caramany)
Rien dans le dossier du Cpt PARIS (qui aurait pu me donner sur son c-r d'exhumation une date).
Où faut-il que je m'adresse?
Voici les deux lettres qui sont la base de départ de cette rélexion:
[/i]Secteur 167 le 19 novembre 1915
Mon cher collégue
Excusez-moi de ne pas avoir répondu de suite à votre lettre du 12 courant. Comme je n’étais pas à l’attaque j’ai cherché à avoir le plus de renseignements possible sur la mort de votre frère et voici ce que j’ai pu recueillir.
Il a été tué par une balle en pleine poitrine au début de l’action à 9h30 en arrivant au premiers fils de fer boches entre Souain et Somme Py environ 4 à 500 métres en avant de Souain et 15 mètres à gauche de la route Souain-Somme Py.
Il a été enterré par les soins du 129ème territorial dans une fosse commune côte à côte avec le capitaine Paris.
Cette fosse a été creusée environ 300 en avant de Souain et 150 métres à droite de la route Souain-Somme Py.
Voilà ce que j’ai pu apprendre par ses camarades qui ont combattu à ses côtés, et qui le regrettent car il était très estimé à la Compagnie.
Nous fusions part à votre peine.
Recevez cher camarade mes salutations sincéres.
J. Parpaillon Adj
33ème Colonial-16ème Cie-Secteur 167
Au secteur postale 63, le 24 novembre 1915
Ma chère Françoise,
Jusqu’ici, j’avais toujours espéré, comme je te l’ai déjà dit dans ma dernière lettre, que, puisque tu n’avais pas été avisée officiellement du décès de notre Jean, il fallait toujours espérer. J’ajoutais que j’avais écrit à son régiment, à sa Cie, pour avoir des précisions et une certitude. Je viens de recevoir la réponse que je mets dans cette lettre avec diverses autres dont deux que je lui avais adressés et qui m’ont été retournées.
Les renseignements qu’on me donne dans cette lettre du 33ème, du 19-11-15, semblent, hélas ! dèfinitifs, mais, malgré cela, un doute subsiste toujours en moi. Puisqu’on sait si bien le lieu où il repose pourquoi les dépôts intérieurs n’en sont-ils pas avisés ?
Je n’ai pas besoin de te dire de conserver pieusement cette lettre avec toutes les autres que j’y joins je sais que tu les garderas comme les plus précieuses reliques de celui qui te fut si cher.
Après la guerre, si je survis moi-même à ce fléau, nous nous rendrons sur les lieux où il dort son dernier sommeil et nous verrons si il y a possibilité à faire transporter ses restes à Caramany où les enfants, toi et nous mêmes, les proches parents, nous auront la suprême consolation de venir prier et pleurer.
Tous les soirs, après le travail de la journée, au moment où je me trouve seul pour aller me coucher, mes pensées vont toujours vers mon frère chéri que je regretterai éternellement puisque le sort impitoyable semble toujours s’acharner injustement après les meilleurs.
Le devoir de ceux qui resteront après cette terrible tourmente sera de protéger ceux qui auront perdu leur santé et, ceux pour lesquels celui qui n’est plus avait les plus tendres affections et ce sera pour ceux là une consolation supérieure, comme un gage sacré qui nous fait envisager autrement l’avenir.
Toi, ma chère Françoise et tes deux enfants trouverez toujours en moi le soutien qui pourrait vous être nécessaire. Je voudrais que le grand cœur de celui qui n’est plus, son dévouement à la patrie, sa force d’âme devant le devoir terrible qui lui incombait apaisent la désolation de vos cœurs et vous redonnent un peu de confiance dans la vie. Ceux qui restent auront bien des larmes à sécher !
Puisse tout ce que je viens de te dire là ma chère amie, te donner le courage de te hausser au-dessus de ta douleur.
Mes bonnes amitiés à ton père, mille baisers aux chers enfants et crois à ma plus fraternelle affection pour toi.
Embrassade à tous
Joseph Bascou[/i]
Joseph BASCOU (Adj au 4ème RIC) est le frère ainé de Jean BASCOU
Françoise est la femme de Jean et Henri et Paule ses enfants
Cordialement
Yann
Je rédige mon mémoire en ce moment, concernant la mort (25/09/1915 à Souain) de l'Adjudant dont je possède la correspondance (Jean BASCOU, 33ème RIC), je me heurte à un élèment:
Je ne connais pas sa date d'exhumation, n'y celle de son transfert de son corps dans son village natal (caramany).
Rien sur sa fiche matricule
Rien dans les archives paroissiales (qui aurait pu me donner une date d'inhumation de son corps à Caramany)
Rien dans le dossier du Cpt PARIS (qui aurait pu me donner sur son c-r d'exhumation une date).
Où faut-il que je m'adresse?
Voici les deux lettres qui sont la base de départ de cette rélexion:
[/i]Secteur 167 le 19 novembre 1915
Mon cher collégue
Excusez-moi de ne pas avoir répondu de suite à votre lettre du 12 courant. Comme je n’étais pas à l’attaque j’ai cherché à avoir le plus de renseignements possible sur la mort de votre frère et voici ce que j’ai pu recueillir.
Il a été tué par une balle en pleine poitrine au début de l’action à 9h30 en arrivant au premiers fils de fer boches entre Souain et Somme Py environ 4 à 500 métres en avant de Souain et 15 mètres à gauche de la route Souain-Somme Py.
Il a été enterré par les soins du 129ème territorial dans une fosse commune côte à côte avec le capitaine Paris.
Cette fosse a été creusée environ 300 en avant de Souain et 150 métres à droite de la route Souain-Somme Py.
Voilà ce que j’ai pu apprendre par ses camarades qui ont combattu à ses côtés, et qui le regrettent car il était très estimé à la Compagnie.
Nous fusions part à votre peine.
Recevez cher camarade mes salutations sincéres.
J. Parpaillon Adj
33ème Colonial-16ème Cie-Secteur 167
Au secteur postale 63, le 24 novembre 1915
Ma chère Françoise,
Jusqu’ici, j’avais toujours espéré, comme je te l’ai déjà dit dans ma dernière lettre, que, puisque tu n’avais pas été avisée officiellement du décès de notre Jean, il fallait toujours espérer. J’ajoutais que j’avais écrit à son régiment, à sa Cie, pour avoir des précisions et une certitude. Je viens de recevoir la réponse que je mets dans cette lettre avec diverses autres dont deux que je lui avais adressés et qui m’ont été retournées.
Les renseignements qu’on me donne dans cette lettre du 33ème, du 19-11-15, semblent, hélas ! dèfinitifs, mais, malgré cela, un doute subsiste toujours en moi. Puisqu’on sait si bien le lieu où il repose pourquoi les dépôts intérieurs n’en sont-ils pas avisés ?
Je n’ai pas besoin de te dire de conserver pieusement cette lettre avec toutes les autres que j’y joins je sais que tu les garderas comme les plus précieuses reliques de celui qui te fut si cher.
Après la guerre, si je survis moi-même à ce fléau, nous nous rendrons sur les lieux où il dort son dernier sommeil et nous verrons si il y a possibilité à faire transporter ses restes à Caramany où les enfants, toi et nous mêmes, les proches parents, nous auront la suprême consolation de venir prier et pleurer.
Tous les soirs, après le travail de la journée, au moment où je me trouve seul pour aller me coucher, mes pensées vont toujours vers mon frère chéri que je regretterai éternellement puisque le sort impitoyable semble toujours s’acharner injustement après les meilleurs.
Le devoir de ceux qui resteront après cette terrible tourmente sera de protéger ceux qui auront perdu leur santé et, ceux pour lesquels celui qui n’est plus avait les plus tendres affections et ce sera pour ceux là une consolation supérieure, comme un gage sacré qui nous fait envisager autrement l’avenir.
Toi, ma chère Françoise et tes deux enfants trouverez toujours en moi le soutien qui pourrait vous être nécessaire. Je voudrais que le grand cœur de celui qui n’est plus, son dévouement à la patrie, sa force d’âme devant le devoir terrible qui lui incombait apaisent la désolation de vos cœurs et vous redonnent un peu de confiance dans la vie. Ceux qui restent auront bien des larmes à sécher !
Puisse tout ce que je viens de te dire là ma chère amie, te donner le courage de te hausser au-dessus de ta douleur.
Mes bonnes amitiés à ton père, mille baisers aux chers enfants et crois à ma plus fraternelle affection pour toi.
Embrassade à tous
Joseph Bascou[/i]
Joseph BASCOU (Adj au 4ème RIC) est le frère ainé de Jean BASCOU
Françoise est la femme de Jean et Henri et Paule ses enfants
Cordialement
Yann