Bonsoir à tous(tes)
Un peu gêné par tant d'inculture, je souhaiterais savoir à quoi correspond la numérotation des ambulances composée de 2 series de chiffres 3/67 par exemple : le 3 est-il le numéro attribué à l'ambulance dans le régiment et 67 celui du régiment ? Ces numéros sont-ils attribués une fois pour toutes étant bien entendu que l'ambulance se déplace avec le régiment ?
Comment fonctionne la numérotation des HOE ?
Cordialement
Claude
Bonsoir Claude75, bonsoir à tous,
Tiens, tiens ... un revenant !
Pour la numérotation des amb., je n'ai rien à ajouter à la réponse de notre ami ACHACHE
Pour ce qui est des HOE, essayons de résumer ce sujet assez complexe:
En gros, vous avez eu des HOE numérotés de
1 à 54,
mais il faut y ajouter tous ceux
NON numérotés, les plus nombreux, créés en fonction des besoins au cours du conflit, y compris certaines ambulances faisant fonction momentanée d’HOE d’évacuation en gare, lors de combats locaux et ponctuels.
Les HOE ont été créés à différentes dates :
1-Ceux existant de fait à la date de la mobilisation, créés par chaque Région. Chaque CA active son HOE du temps de paix lequel est en sommeil (personnels et matériels) et ceux des 2 CA coloniaux, dits CAC, n° de 1 à 22,
Les numéros de 23 à 30 n’ont pas été attribués (comme les CA d’ailleurs).
A fin octobre 14, la numérotation s’arrête à 34.
2-ceux créés début novembre 1914, existant sans numéro et connus sous la dénomination d’« hôpitaux d’évacuation supplémentaires ou disponibles, mis à disposition des armées » et fonctionnant déjà :
-AUBERVILLIERS-LA COURNEUVE (GR LE BOURGET Triage) : n°35,
-DOULLENS (GR de CREIL) portera le n° 36,
-STE MENEHOULD (GR de TROYES) le n° 37,
-CHALONS SUR MARNE (GR de TROYES), le n°38,
-EPERNAY le n°39,
3-ceux créés ultérieurement, complètement ex-nihilo, en fonction des besoins des armées, non numérotés ou numérotés à partir de 51 jusqu’à 54, ces derniers chiffres suivis de la lettre B (décision de janvier 1918 sur la qualification nouvelle des HOE en catégorie A ou B).
Les numéros de 40 à 50 n’ont pas été utilisés.
-Certains cas particuliers doivent être soulignés: un HOE change d’appellation et/ou de numéro plusieurs fois durant le conflit : l'exemple frappant est celui de l’HOE de l’ « Armée des Alpes » qui deviendra l’HOE n°5 de la IX° Ar. au 28/9/14 lors de sa création, puis l’HOE 39/1 au 28/8/15 et enfin l’HOE n°2 de l’A.O. au 21/10/15 ! Au sujet de l’Armée d’Orient, il y a d’ailleurs redondance de numérotation avec ceux de métropole (n°2, n°3). D'où l'intérêt d'être précis !
Enfin, dernières considérations :
-Un HOE comprend 2 sections pouvant fonctionner regroupées (cas général) ou séparément (cas de missions momentanées). Dans ce dernier cas, on notera leur numérotation suivie d’un slash et du chiffre 1 ou 2 suivant la section. Ex : HOE 37/1 ou HOE 37/2. Devant une telle écriture, on en déduira automatiquement que les deux sections sont séparées géographiquement. Dans quelques documents assez rares, au début de la guerre, cette numérotation peut apparaître de façon inversée ce qui est anormal (1/37).
-Un HOE étant une FS, est appelé à se déplacer de façon plus ou moins fréquente selon les besoins. Il est donc hasardeux de vouloir attribuer une localisation précise et immuable à tel ou tel HOE. Il est vrai que certaines grandes structures d’HOE ont pu rester plusieurs mois, voire même jusqu’à 2 ans au même emplacement. Dans ce cas, ces HOE sont la plupart du temps devenus de véritables CH (Centre Hospitalier) comprenant plusieurs quartiers : un quartier HOE, un quartier Hospitalisation, un quartier Chirurgical (comprenant lui-même 1 ou plusiers ACA), plus les locaux du casernement.
-les appellations des HOE dits de 1ère, 2ème, voire de 3ème ligne, celles d’HOE primaire ou secondaire sont à manier avec beaucoup de prudence car ce qui a été vrai à l’instant t, risque de ne plus l’être quelques jours plus tard et d’un intérêt tout à fait relatif ...
Bien cordialement,