Bonjour à tous,
Je signale le parcours surprenant d'Eugène Camplan qui était médecin dans le civil, incorporé dans le SS à la mobilisation mais qui, étant médecin sous-aide major auxiliaire (ce qui doit correspondre au médecin-sous-lieutenant) fait néanmoins une belle guerre comme pilote de chasse (essentiellement à l'escadrille N 65/Spa 65 où il est qualifié de sergent-pilote) et la termine sous-lieutenant avec 7 victoires homologuées.
J'ignore si ce type de parcours était fréquent, car le SS ne devait pas manquer de médecins...
Sa fiche du GDE :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 3478950478
Toute information serait la bienvenue
J. Lassaque
Bonsoir Lassaque, bonsoir à tous,
Votre exposé comprend 2 parties : l'une relative à une fonction médicale, l'autre relative à une fonction de pilote d'aviation.
Je me contenterai de faire un rappel historique sur la première partie que je connais un peu. Soyons précis.
Un sous aide-major (SAM) auxiliaire qui aurait été sous-lieutenant, je ne connais pas; ça n'a jamais existé !
Soit votre médecin a été mobilisé en août 14 (ou à une date postérieure) comme MA c'est à dire médecin auxiliaire assimilé au grade d'adjudant (donc sous-officier), soit il a pu prétendre passer SAM à partir de 17 c'est à dire sous aide-major, assimilé au grade d'adjudant-chef (donc encore sous-officier), mais j'avoue que c'est un parcours assez rare.
Pourquoi ? J'essaye de faire court en résumant.
Dans les deux cas, cela correspond le plus souvent à des positions d'étudiant en médecine ayant un certain nombre d'inscriptions validées mais n'ayant pas encore soutenu leur thèse de doctorat avant d'être mobilisé !
La fonction de SAM a été crée tardivement pour les étudiants ayant de 8 à 9 inscriptions validées et qui avaient servi au moins 1 an dans une FS de l'Avant + 6 mois comme MA + examen d'aptitude; décret publié au J.O du 18/1/1917.
Pour bien comprendre la situation, il faut se remettre dans le contexte de l'époque où il suffisait d'avoir 4 inscriptions validées pour pouvoir prétendre être MA (alors qu'il en fallait 12 en 1914 !) et 16 pour être MAM2 (médecin aide-major de 2°classe) assimilé au grade de sous-lieutenant (donc officier), plus une condition de temps de présence aux armées. Pour faire un geste et faire "baisser la pression" vu le nombre élevé de cas, il fallait donc créer un grade intermédiaire de toute pièce afin de contenter une population d'étudiants mécontents, n'ayant pas encore soutenu leur thèse ...
Si le cas que vous citez était réellement docteur en médecine exerçant comme vous le dites dans le civil, cela voudrait dire que le commandement ignorait tout de sa situation antérieure à 14-18 et que donc, il n'avait effectué aucune période avant la guerre puisque non déclaré et de fait inconnu; par suite non répertorié comme officier de réserve. Ce type de situation a effectivement existé mais je peux simplement vous assurer que la 7° Direction du Ministère de la Guerre, celle s'occupant du Service de Santé, devenue en juillet 15, le Sous-Secrétariat du Service de Santé Militaire, n'était pas tendre avec cette catégorie de personnes qui avait préféré se consacrer à sa clientèle plutôt que d'accepter de faire ce qui était considéré comme son devoir de citoyen responsable, une période de 3 à 4 semaines de temps en temps !
Dans ce cas, effectivement votre médecin était affecté au SS comme MA.
Contrairement à ce que vous pensez, la pénurie de médecins fut telle que dans cette dernière hypothèse, certains ont pu passer MAM2 à TT et un petit nombre SAM qui était en quelque sorte un lot de consolation correspondant à une fonction en "sous ordre". Les autres sont restés MA !
Voilà, ce que votre présentation m'inspire. J'aurais aimé savoir à quelle date il était passé du SS à l'aéronautique ?
Bien cordialement,