Bonjour,
Je pensais que le passage des blessés en ambulance n'était qu'une transition et qu'ils étaient rapidement transférés dans un hôpital.
Ors le 4 septembre 1916 un soldat du 253ème est décédé à l'ambulance du poste de Gascheney (Alsace) alors que le 253ème avait quitté les Vosges fin juillet pour le Chemin des Dames.
Je suppose que ce soldat décédé de "blessures de guerre" avait été blessé plus d'un mois auparavant et qu'il était toujours au poste de secours. Ou bien il ne faisait plus partie du 253ème . Je me pose la question.
Si quelqu'un a des précisions à me donner, par avance merci.
Cordialement
Jean-Claude
Bonsoir jcp66, bonsoir à tous,
Tout dépend de l'affectation de l'amb. qui est définie à l'Ordre du Jour du CA (2ème partie); cf la série 22N.
Une amb. peut être affectée par exemple pendant 2 ou 3 jours à faire du TRIAGE. Dans ce cas, évidemment c'est à 95% un lieu de transit de quelques heures (selon arrivages !) à 1 journée maxi mais dans cette hypothèse, le m-c signale la situation rapidement et le CSSSA en accord avec le Dir du SS du CA, désignera momentanément une seconde amb. de triage et les SSA en seront informées aussitôt.
S'il s'agit d'une grosse offensive longuement préparée, le CSSSA aura alors prévu à l'avance la mise en place de 2 ou 3 amb., accolées ou non, qui vont tourner alternativement sur 24H00 et les effectifs de permanence sur 12H. Au milieu de tout cela, il y a toujours le cas des "intransportables" qui seront hébergés momentanément et pris en traitement d'urgence avant de passer le relais. Toutes ces modalités seront décrites dans un document détaillé qui peut faire de 6 à 10 pages. Ne croyez pas que nous sommes là en pleine improvisation !
En fonction de la pathologie, de son urgence, un diagnostic est établi sur fiche de couleur et le blessé ou le malade est dirigé sur une amb. de traitement assez proche ou une amb. chirugicale voire une ACA ou un HOE. Dans ce cas, vous avez affaire à ce que l'on appelle une amb. "immobilisée", qui donc par définition, va prendre en charge le blessé pendant la première phase de son traitement (ou de son opération suivie d'une période de surveillance post-opératoire de quelques jours).
Mais au final, dans tous les cas, le but du jeu sera d'évacuer en ZI par TS de façon à avoir des lits disponibles en quasi permanence. Là encore, à la veille d'une grosse offensive, le CSSSA donnera ordre aux Dir de CA de faire libérer des lits immédiatement dans telle ou telle amb., ordre exécuté en général dans les 6 à 12 heures qui suivent.
Enfin, au milieu de tout ça, effectivement certaines amb. ont pu rester en poste des mois durant pour des raisons diverses et variées (amb. de traitement des maladies contagieuses imposant des conditions de fonctionnement particulières, amb. chir. hautement spécialisée située dans un lieu névralgique, nécessitant de plus des installations lourdes et sophistiquées, amb. de spécialité (dermato, vénériens, fractures) qui ont été transformées peu à peu en véritables centres couvrant tout un secteur, amb. gérant un dépôt d'éclopés plus ou moins important ...
Au total, il n'y pas à mon sens de réponse unique. Tous les cas de figure sont possibles et un hôpital peut très bien être constitué par 1, 2, 3 amb. accolées selon sa mission et la taille que l'on veut lui donner !
Enfin, sans connaître le cas que vous citez, imaginer un blessé conservé dans un PS pendant un mois, je n'y crois pas un seul instant. Ou bien, on ne parle pas de la même chose. Dire également que telle amb. est affectée à tel RI, c'est possible ... mais pour moi, c'est un véritable abus de langage. Qu'une amb. soit affectée à une DI ou un CA, là je suis d'accord mais si une DI est relevée et part en repos ou dans un autre secteur, cela n'entraine pas forcément et systématiquement le suivi de ses amb. précédemment affectées.
J'espère avoir fait avancer le schmilblick.
Bien cordialement,