Blessé Secteur Saint- Thomas, bois en dent de scie

[pelem]

Bonjour,
Un question plus particulièrement adressée à Laurent 59 (mais aussi aux éminents spécialistes de ce secteur sur ce forum) :
"Si vous ne trouvez pas, essayez d'entrer en contact avec "Laurent 59" qui a de la ressource sur le sujet puisqu'il a dû établir une liste complète des HOE durant la bataille. Il est aussi pointu sur la bataille au bois de St Pierre Vaast si vous recherchez d'autres infos."

Je fais des recherches sur le parcours de mon grand père et j'ai un trou sur la période pendant laquelle il a été blessé puis renvoyé au front.
PELE François, blessé dans le secteur de Saint-Thomas, devant le bois en dent de scie le 26 septembre 1916. secteur des tranchées 11 à 18.
Balle cuisse gauche et main gauche.

J'ai trouvé sur le JMO du SSA l'organisation de l'évacuation des blessés :

"Service de santé divisionnaire,
23 septembre :
Les dispositions suivantes approuvées par le général Cdt la 20eme D.I. ont été prises pour assurer l'évacuation des blessés.
Aucun poste de secours ne peut être installé à l'extrémité du boyau 12. Il n'existe pas d'abri suffisant. En conséquence les blessés seront évacués au poste de secours des abris coloniaux distant de 2 à 300 mètres. Le G.B.C.20 enverra une section au poste de secours des abris coloniaux et détachera un certain nombre de brancardiers au poste de secours du bois carré. Ceux-ci dès qu'ils seront en exercice seront remplacés numériquement par un nombre équivalent ou supérieur si besoin de brancardiers des abris. Le deuxième section restée en réserve à La Renarde servira à compléter ce premier effectif en cas de nécessité. Un planton sera placé à l'extrémité sud du boyau 12 pour diriger sur les abris coloniaux les blessés pouvant marcher. Des abris coloniaux à l'ambulance 11/101, les blessés seront transportés par les voitures de la S.S.A. Que l'on chargera au carrefour de la route de Binarville et du chemin des abris coloniaux. Elles seront renforcées au besoin par les voitures à chevaux. Si la traversée de Vienne-Le-Château est impossible aux voitures, la 2eme section restée à La Renarde assurera le transport à bras entre les abris coloniaux et cette ferme, le long du Decauville, le transport en brouettes, sur ce trajet, étant trop pénible pour les blessés. En cas d'engorgement du poste du Bois Carré un poste de relais serait installé pou hâter l'évacuation sur la route de Binarville. Les brouettes ou même les voitures pourraient venir se charger à ce point.
Enfin, si l'encombrement était grand, et que la traversée de Vienne-le-Château soit impraticable, une demande serait faite pour que le Decauville mette à ma disposition un certain nombre de plateformes sur lesquelles on poserait des brancards. Les blessés seraient ainsi conduits jusqu'au point où les voitures pourraient les prendre : (abris Saint-Thomas ou Vienne-la-Ville).
La section de La Renarde assurera le fonctionnement d'un poste de secours pour les blessés du voisinage, la manutention des blessés dans La Renarde, les renforts aux abris coloniaux ou le transport à bras le long du Decauville.
Le poste de secours principal du 47e Rt d'Infrie sera installé à la sortie du boyau 1, dans un des abris de Saint-Thomas. Les blessés y seront amenés par les brancardiers régimentaires et le G.B.C.10. De là ils seront évacués sur l'ambulance 11/10 par les voitures du S.S.A. Le poste de secours du 2e sera installé dans quelques uns des abris inférieurs de la sapinière.
25 septembre :
Les dispositions prévues, ci-dessus, ont été appliquées pendant la journée du 25 septembre.
Les blessés ont été dirigés des postes de secours principaux des régiments par l'intermédiaire du G.B.D.20 desservant le boyau 12, du G.B.D.6 desservant le boyau 1, du G.B.D.128 desservant le boyau 6 sur l'ambulance 11/10 installée, sous tentes, (3 tentes Tortoise, 2 tentes Bessonneau) au ravin du Marolines. Les moyens d'évacuation étant constitués par les voitures hippomobiles du G.B.D. Et les voitures sanitaires automobiles mises à la disposition du G.B.D. 4 voitures au G.B.D.20 à La Renardière. 4 voitures au G.B.D.6 pour desservir Saint-Thomas.
Le boyau 12 se trouvait au Nord-Est de Vienne-le-Château. Les boyaux 1 et 6 au Nord de Saint-Thomas. Les postes principaux du régiment étaient pour la 20 eme D.I. aux abris coloniaux , au gros hêtre ((origine du ravin de la Houyette) , à Saint-Thomas. Les moyens d'évacuation ont été suffisants ; La 20 ème D.I. ayant eu comme pertes en blessés :
136ème, 34 blessés, tués 17.
47ème, 163 blessés + 4 officiers, tués 22, disparus 97.
2ème, 148 blessés (Colonel tué, 1 chef de bataillon disparu, 1 chef de bataillon blessé mortellement, tués 69, disparus 17.
25ème, 1 blessé.
De l'ambulance 11/10 les blessés étaient évacués par des voitures de la S.S.A. dont un dépôt de 12 voitures avait été installé en ce point :
1° sur Saint Florent d'où deux camions automobiles transportaient les petits blessés à l'ambulance de la Grange au Bois.
2° à l'ambulance des Souniat2.
3° à l'hôpital d'évacuation à Saint-Menehould.
L'affluence des blessés à l'ambulance 11/10 fut à un moment si grand qu'un encombrement sérieux s'y produisit et nécessita la mise en action d'un supplément de voiturse de la S.S.A. demandé à Bar-le-Duc. L'ambulance 11/10 fut complètement libérée vers deux heures du matin ayant reçu environ 1700 blessés pendant la journée."

J. M. me disant que vous connaissez parfaitement le sujet, auriez vous une idée de l'endroit où mon grand père aurait pu être évacué compte tenu de sa blessure et qu'il ait été blessé le 26.

Revenu au front en mai 1916 au 154e, il a été porté disparu le 30 septembre 1916 devant Rancourt, son bataillon se trouvait alors en lisière du bois de St Pierre Vaast.

Question subsidiaire, blessé le 26 septembre 1915, il n'est renvoyé au front que le 9 mai 1916 soit plus de 7 mois après.
Comment savoir ce qu'il a pu faire durant ces 7 mois une fois ses blessures consolidées, à quoi étaient employés ces hommes.

Michel Pelé

[alaindu512010]

Bonjour,
Un question plus particulièrement adressée à Laurent 59 (mais aussi aux éminents spécialistes de ce secteur sur ce forum) :
"Si vous ne trouvez pas, essayez d'entrer en contact avec "Laurent 59" qui a de la ressource sur le sujet puisqu'il a dû établir une liste complète des HOE durant la bataille. Il est aussi pointu sur la bataille au bois de St Pierre Vaast si vous recherchez d'autres infos."

Je fais des recherches sur le parcours de mon grand père et j'ai un trou sur la période pendant laquelle il a été blessé puis renvoyé au front.
PELE François, blessé dans le secteur de Saint-Thomas, devant le bois en dent de scie le 26 septembre 1916. secteur des tranchées 11 à 18.
Balle cuisse gauche et main gauche.

J'ai trouvé sur le JMO du SSA l'organisation de l'évacuation des blessés :

"Service de santé divisionnaire,
23 septembre :
Les dispositions suivantes approuvées par le général Cdt la 20eme D.I. ont été prises pour assurer l'évacuation des blessés.
Aucun poste de secours ne peut être installé à l'extrémité du boyau 12. Il n'existe pas d'abri suffisant. En conséquence les blessés seront évacués au poste de secours des abris coloniaux distant de 2 à 300 mètres. Le G.B.C.20 enverra une section au poste de secours des abris coloniaux et détachera un certain nombre de brancardiers au poste de secours du bois carré. Ceux-ci dès qu'ils seront en exercice seront remplacés numériquement par un nombre équivalent ou supérieur si besoin de brancardiers des abris. Le deuxième section restée en réserve à La Renarde servira à compléter ce premier effectif en cas de nécessité. Un planton sera placé à l'extrémité sud du boyau 12 pour diriger sur les abris coloniaux les blessés pouvant marcher. Des abris coloniaux à l'ambulance 11/101, les blessés seront transportés par les voitures de la S.S.A. Que l'on chargera au carrefour de la route de Binarville et du chemin des abris coloniaux. Elles seront renforcées au besoin par les voitures à chevaux. Si la traversée de Vienne-Le-Château est impossible aux voitures, la 2eme section restée à La Renarde assurera le transport à bras entre les abris coloniaux et cette ferme, le long du Decauville, le transport en brouettes, sur ce trajet, étant trop pénible pour les blessés. En cas d'engorgement du poste du Bois Carré un poste de relais serait installé pou hâter l'évacuation sur la route de Binarville. Les brouettes ou même les voitures pourraient venir se charger à ce point.
Enfin, si l'encombrement était grand, et que la traversée de Vienne-le-Château soit impraticable, une demande serait faite pour que le Decauville mette à ma disposition un certain nombre de plateformes sur lesquelles on poserait des brancards. Les blessés seraient ainsi conduits jusqu'au point où les voitures pourraient les prendre : (abris Saint-Thomas ou Vienne-la-Ville).
La section de La Renarde assurera le fonctionnement d'un poste de secours pour les blessés du voisinage, la manutention des blessés dans La Renarde, les renforts aux abris coloniaux ou le transport à bras le long du Decauville.
Le poste de secours principal du 47e Rt d'Infrie sera installé à la sortie du boyau 1, dans un des abris de Saint-Thomas. Les blessés y seront amenés par les brancardiers régimentaires et le G.B.C.10. De là ils seront évacués sur l'ambulance 11/10 par les voitures du S.S.A. Le poste de secours du 2e sera installé dans quelques uns des abris inférieurs de la sapinière.
25 septembre :
Les dispositions prévues, ci-dessus, ont été appliquées pendant la journée du 25 septembre.
Les blessés ont été dirigés des postes de secours principaux des régiments par l'intermédiaire du G.B.D.20 desservant le boyau 12, du G.B.D.6 desservant le boyau 1, du G.B.D.128 desservant le boyau 6 sur l'ambulance 11/10 installée, sous tentes, (3 tentes Tortoise, 2 tentes Bessonneau) au ravin du Marolines. Les moyens d'évacuation étant constitués par les voitures hippomobiles du G.B.D. Et les voitures sanitaires automobiles mises à la disposition du G.B.D. 4 voitures au G.B.D.20 à La Renardière. 4 voitures au G.B.D.6 pour desservir Saint-Thomas.
Le boyau 12 se trouvait au Nord-Est de Vienne-le-Château. Les boyaux 1 et 6 au Nord de Saint-Thomas. Les postes principaux du régiment étaient pour la 20 eme D.I. aux abris coloniaux , au gros hêtre ((origine du ravin de la Houyette) , à Saint-Thomas. Les moyens d'évacuation ont été suffisants ; La 20 ème D.I. ayant eu comme pertes en blessés :
136ème, 34 blessés, tués 17.
47ème, 163 blessés + 4 officiers, tués 22, disparus 97.
2ème, 148 blessés (Colonel tué, 1 chef de bataillon disparu, 1 chef de bataillon blessé mortellement, tués 69, disparus 17.
25ème, 1 blessé.
De l'ambulance 11/10 les blessés étaient évacués par des voitures de la S.S.A. dont un dépôt de 12 voitures avait été installé en ce point :
1° sur Saint Florent d'où deux camions automobiles transportaient les petits blessés à l'ambulance de la Grange au Bois.
2° à l'ambulance des Souniat2.
3° à l'hôpital d'évacuation à Saint-Menehould.
L'affluence des blessés à l'ambulance 11/10 fut à un moment si grand qu'un encombrement sérieux s'y produisit et nécessita la mise en action d'un supplément de voiturse de la S.S.A. demandé à Bar-le-Duc. L'ambulance 11/10 fut complètement libérée vers deux heures du matin ayant reçu environ 1700 blessés pendant la journée."

J. M. me disant que vous connaissez parfaitement le sujet, auriez vous une idée de l'endroit où mon grand père aurait pu être évacué compte tenu de sa blessure et qu'il ait été blessé le 26.

Revenu au front en mai 1916 au 154e, il a été porté disparu le 30 septembre 1916 devant Rancourt, son bataillon se trouvait alors en lisière du bois de St Pierre Vaast.

Question subsidiaire, blessé le 26 septembre 1915, il n'est renvoyé au front que le 9 mai 1916 soit plus de 7 mois après.
Comment savoir ce qu'il a pu faire durant ces 7 mois une fois ses blessures consolidées, à quoi étaient employés ces hommes.

Michel Pelé

Bonjour PELEM
Ca fait plaisir de rencontrer un descendant de soldat qui s'intéresse à cette zone ou je baigne depuis heu! ( déjà 63 ans ?) bof

Tout d'abord quelques précisions sur la dénomination des lieux ;il faut lire Florent en Argonne (village);La renarde( ferme entre Vienne le Chateau et Vienne la Ville sur la D63 ) et ravin des marotines
à la sortie de Vienne la ville direction les Hauts Batis,
Je connais tous ces lieux,
Pour trouver le parcours manquant de votre GP a l'aide de sa fiche MPLF vous avez son n° matricule ses dates et lieu de naissance ; vous avez le sézame pour vous rendre aux archives départementales
et demander son registre matricule , son parcours militaire doit y être consigné;
une rubrique de ce forum est consacrée aux recherches vous y trouverez votre bonheur et plus; bon courage pour la suite
cordialement
alain

[Laurent59]

Bonjour à tous, pour le dossier des blessés il y a peut être une chance aux archives à Limoges: Service des Archives Médicales Hospitalières des Armées SAMHA, BP 15, 87998 LIMOGES ARMEES.

soyez rigoureux et précis dans votre courrier, il y a peut être le dossier de votre soldat dans les archives...

Laurent(59)

a votre question: Question subsidiaire, blessé le 26 septembre 1915, il n'est renvoyé au front que le 9 mai 1916 soit plus de 7 mois après.
Comment savoir ce qu'il a pu faire durant ces 7 mois une fois ses blessures consolidées, à quoi étaient employés ces hommes.

il faut tenir compte de la période de convalescence puis un retour au dépot du régiment avant de remonter au front

Laurent

[pelem]

Bonjour à tous,
Merci pour ces réponses.
Mon problème est qu'il n'y a aucun renseignement concernant la blessure de mon grand père sur sur son extrait des services, un oubli, réparé par un nota mentionnant juste la date et l'objet de sa blessure.
D'où mon embarras, c'est pourquoi je demandais sur quel HOE il aurait pu être évacué dans le secteur compte tenu de son unité et de la date de sa blessure.
Michel


Le détail des Campagnes ne donne que la durée Intérieur avec là aussi une date du 17-9-15 alors qu'il a été porté blessé le 26-9-15, Une mention BDG.

Curieusement,
Alors qu'il est mentionne Tué à l'ennemi le 30-09-1916, suivi de la date entre parenthèses (1/10/1916)
Dans la case campagnes,il est mentionné
BDG du 30-09-1916 au 29-05-1917, CD. ? ?

Enfin, il a été rajouté
"Présumé inhumé comme inconnu dans l'un des ossuaires N° 2 ou N° 4 de la Nécropole Nationale de Rancourt".
S'il y a des "spécialistes" des N.N.
Qu'est ce qui peut faire dire qu'il peut être dans l'une de ces deux ossuaires ? ?

La case Blessures, Actions d'éclat ne donne pas plus de renseignements.

[JeanMiche]

Bonsoir,

Je voudrais présenter mes excuses à Michel et à Laurent 59. En effet, j'avais signalé à Michel que Laurent connaissait parfaitement les positions des HOE, mais il fallait comprendre les HOE de la Somme et plus spécialement ceux implantés durant la bataille du même nom. Ce qui n'était pas spécifié clairement dans ma réponse en MP, j'en conviens.
J'avais complètement "zappé" que votre aïeul, Michel, avait été blessé auparavant dans le secteur de Saint Thomas.

Vos questions sont donc toujours d'actualité, bien que la réponse de Laurent soit une bonne possibilité de recherche et probablement la meilleure pour retrouver la trace de votre aïeul durant cette période.

Bien cordialement à vous deux Jean Michel

[pelem]

Bonjour
et merci à tous,
je vais tenter ma chance à Limoges: Service des Archives Médicales Hospitalières des Armées SAMHA.

Michel