Forum PAGES 14-18

Bonsoir à toutes et à tous,

Veuillez m'excuser si je n'ai pas réussi à trouver une réponse parmi les méandres du forum...Je veux bien être redirigé vers des posts traitant de ce sujet si déjà abordés...bref...

En parcourant les fiches MPLF et en voyant le nombre de soldats décédés dans les différentes structures hospitalières,je me pose quelques questions :

-Existe-t-il une étude sur l'espérance de vie des soldats une fois hospitalisés ? Je me doute que ma question n'aura pas de réponse précise dans la mesure les décès sont conditionnés par le type de blessures,la nature des soins,les hôpitaux bombardés etc...Bref,une foule de paramètres qui tronquent un peu les donnés. Mais est il possible de se prononcer à ce sujet,d'en faire une grossière estimation ?

- Existait il un délai maximum d'hospitalisation avant qu'un soldat ne doive regagner une unité opérationnelle ? Aussi,un soldat,durant sa convalescence,pouvait il rentrer dans ses foyers avant de regagner une unité,une fois son aptitude reconnue ?

-La présence d'un soldat dans une structure hospitalière pouvait elle dépasser plusieurs mois ? Ou devait il céder sa place aux nouveaux arrivants ?

Vagues questions...

Merci,stef

Bonjour,

Je n'ai pas de réponse pour la 1ère question.
La 2e : soins, convalescence suivant le degré de gravité de la blessure et bien sûr, permission (s) durant cette convalescence avant son retour au dépôt...
La 3e : oui, suivant le type de blessure et le temps de guérison, il pouvait être transféré dans d'autres hôpitaux et centres de convalescence.
Ecrit suivant mes listes...
Cordialement, Hervé.

Bonsoir à toutes et à tous,

Veuillez m'excuser si je n'ai pas réussi à trouver une réponse parmi les méandres du forum...Je veux bien être redirigé vers des posts traitant de ce sujet si déjà abordés...bref...

En parcourant les fiches MPLF et en voyant le nombre de soldats décédés dans les différentes structures hospitalières,je me pose quelques questions :

-Existe-t-il une étude sur l'espérance de vie des soldats une fois hospitalisés ? Je me doute que ma question n'aura pas de réponse précise dans la mesure les décès sont conditionnés par le type de blessures,la nature des soins,les hôpitaux bombardés etc...Bref,une foule de paramètres qui tronquent un peu les donnés. Mais est il possible de se prononcer à ce sujet,d'en faire une grossière estimation ?

- Existait il un délai maximum d'hospitalisation avant qu'un soldat ne doive regagner une unité opérationnelle ? Aussi,un soldat,durant sa convalescence,pouvait il rentrer dans ses foyers avant de regagner une unité,une fois son aptitude reconnue ?

-La présence d'un soldat dans une structure hospitalière pouvait elle dépasser plusieurs mois ? Ou devait il céder sa place aux nouveaux arrivants ?

Vagues questions...

Merci,stef

Bonjour stefbreizh56, Bonjour à tous,

1) Comme Hervé, je n'ai pas connaissance d'une telle étude ... Par contre, presque toutes les FS, à un moment ou à un autre, ont fait leurs propres statistiques, pour telle ou telle période correspondant à un stationnement donné ou à une activité intensive : = f (nb de blessés totaux ), = f (telle ou telle pathologie), = f (décès/passagers totaux), etc.
D'un autre côté, le commandement à l'échelon de l'armée X, avant telle ou telle grande offensive, "estimait" un nombre de blessés, de malades, de décès, ... ce qui permettait au CSSSA de définir les modalités des évacuations à mettre en place (en terme d'amb. , de SSA à positionner, d'emplacements du triage en 1er rideau, en second rideau si saturation du 1er, de TS à prévoir avec la GR, etc). Ainsi, à l'Ordre Général n° xx de telle armée, à telle date, un document de 3 ou 4 pages était diffusé à tous les échelons de l'Ar., de la DES, des CA, des DI au titre du SS, idem pour l'Intendance (pb de ravito), ...
On ne peut pas dire que l'on était en pleine improvisation mais bien sûr, il y eu des "bugs".

2) non, pas de délai max à ma connaissance, tout au moins dit en ces termes.
Par contre, un blessé léger ou un homme fatigué, susceptible de reprendre son service en 4 à 5 semaines maxi (ce délai a lui-même varié au cours de la guerre et des circonstances) était aiguillé rapidement vers un dépôt "d'éclopés", à ne pas mélanger avec les autres populations (aspect psycho).
Sur un plan plus général, c'était le rôle des Commissions de Réforme de revoir périodiquement les "longues durées". Pour les officiers qui "trainaient" dans les dépôts, dès 1915 conscient des pertes d'effectifs, le GQG enjoint les Dir du SS des RM de faire inspecter rapidement et périodiquement les dits officiers par l'Inspecteur Général du SS qui venait en mission ...
Oui, la perm. de convalo. était recherchée et très prisée car elle permettait au blessé ou au malade de repasser par son domicile via son dépôt, et non de regagner la ZA immédiatement à la sortie de la FS en ZI.
Donc pas de délai maxi strito sensu pour regagner son unité opérationnelle ! Mais attention, il est évident que sur de longues périodes, 1 an et plus, le dépôt peut très bien vous basculer sur une autre unité !!! Tout ça, relève du cas par cas, ... des consignes reçues hier ..., des urgences, etc.
Donc, pas d'affirmations péremptoires ni de certitudes ... mais de la prudence et de la circonspection !

3) Là aussi par de délai maxi mais en ZA, sur ordre du commandement, à la veille de telle ou telle opération d'envergure, on fait vider en quelques heures, telle ou telle amb. ou HOE pour faire de la place aux futurs arrivants. Mais tout ça est piloté au niveau du CSSSA et de son adjoint qui, en accord avec la DES ou la DE après avril 17, ont une vue globale des disponibilités et des FS en "réserve" d'armée, autrement disponibles au coup de sifflet !
En ZI, le problème est moins aigu, mais le Dir du SS de la RM ou son dir adjoint, peuvent décider à tout moment, pour telle ou telle raison locale, de réorganiser un service, une structure, de dispatcher différemment = f (ressources momentanées).

Ai-je pu contribuer à faire avancer le schmilblick ???

Bonne journée,

Bonjour stefbreizh56, MP92 et à tous,

Concernant le temps d'occupation des blessés, la direction du SS par la circulaire du 15/10/14 va mettre bon ordre aux abus possibles! en voici un résumé : afin de stopper les abus dans les congés de convalescence et libérer les hôpitaux surchargés des blessés qui sont à peu près rétablis, après un court séjour (15 jours environ), les militaires guéris seront renvoyés au front ou dirigés sur un dépôt de Convalescents, ces formations seront dirigées par un commandant militaire et sous le contrôle direct du Service de Santé militaire.
Il y eu également l'A.C.M (Assistance aux Convalescents Militaires) née en août 1914, au profit des convalescents ne sachant où aller en sortant des Hx Mres (soldats dont la famille habitait les régions envahies ou autre)
salutations.
Guy

Bonjour,

Merci à tous de vos réponses.
Je me rends compte qu'il est difficilement concevable d'appliquer une règle précise.
Je retiens surtout que les ordres,les consignes et l'évènementiel n'ont pas laissé de place à la routine. En gros,c'est presque du cas par cas...

Une autre question me vient à l'esprit en lisant vos réponses :

En fonction des besoins en hommes au front,de la demande en lit dans les structures médicales ou par suspicion sur l'état de santé réel d'un soldat,l'autorité militaire avait-elle le pouvoir ou a t-elle pu s'octroyer le pouvoir de contester et d'invalider un avis médical ?
En d'autres termes,le service de santé avait-il toute les cartes pour ne pas céder à d'éventuelles pressions d'un commandement "gourmand" en soldats ?

Merci,Stef

Bonjour,

Merci à tous de vos réponses.
Je me rends compte qu'il est difficilement concevable d'appliquer une règle précise.
Je retiens surtout que les ordres,les consignes et l'évènementiel n'ont pas laissé de place à la routine. En gros,c'est presque du cas par cas...

Une autre question me vient à l'esprit en lisant vos réponses :

En fonction des besoins en hommes au front,de la demande en lit dans les structures médicales ou par suspicion sur l'état de santé réel d'un soldat,l'autorité militaire avait-elle le pouvoir ou a t-elle pu s'octroyer le pouvoir de contester et d'invalider un avis médical ?
En d'autres termes,le service de santé avait-il toute les cartes pour ne pas céder à d'éventuelles pressions d'un commandement "gourmand" en soldats ?

Merci,Stef

Rebonsoir stefbreizh56, Bonsoir à tous les autres,

Pour simplifier, j'aurais tendance à vous renvoyer à ma réponse à ARNAULX du 26/1/10 (actuellement en page 3 du SS) sur les MA (Q 1). N'oubliez pas que jusqu'en juin 17, le Service de Santé, comme son nom l'indique est un service et que le commandement à tous les pouvoirs. Le m-c d'une FS fait des propositions à son commandement qui les acceptent ou pas. En général, et globalement, ça se passe à peu près bien. Mais il y eu des cas, où effectivement le commandement refuse la proposition ou la suggestion. Le problème vu du commandement ne se pose pas à mon sens, en terme de contestation ou d'invalidation d'un avis médical ou de pression qui correspondent à notre vision actuelle des choses, mais en terme de décision prééminente du chef qui décide de ce qui lui parait bon et essentiel par rapport à ses objectifs. Le Gal ou le colonel est le garant par rapport au QG de la mission qui lui est confiée et que souvent le SS ignore ! Il n'est pas question non plus de parler de s'octroyer, voire de s'arroger.
Au plus haut niveau de l'armée, vous verriez un échange de courrier entre le Gal cdt la DES (3 étoiles), bras droit du Gal cdt l'armée et le médecin inspecteur (2 étoiles) ou le médecin général inspecteur (3 étoiles) qui commande l'ensemble du SS de la même armée (le fameux CSSSA), vous avez compris de suite. Le MGI est obligé d'obéir au Gal DES sinon, je crois qu'il dégage ...
Ne nous voilons pas les yeux et remettons-nous dans le contexte de l'époque !

Bonne fin de soirée,
Cordialement