Bonjour,
Tout d'abord, je vous prie d'excuser mon francais - je ne sais pas parler votre langue... malheuresment.
Je voudrais suivre le voyage de un jeune medecin francais de Paris a les Dardanelles. Je cherche des informations detailles sur le service de santè en general et dans les dardanelles. En particulier, je voudrais savoir le suivante:
1) Quelles matieres/subjets a-t-il etudie a Paris pour devenir internat, et où (a la Sorbonne?)? Et, a l'epoque (1910-1914), comment on devient medecin (le course d'etudies, le concours, etc.).
2) Quand un jeune internat a parti avec un regiment a cette epoque (1914...), que role a-t-il dans le regiment? Que est un medecin auxiliaire?, Quelles taches il doit faire avant de partir pour le champs de bataille, et puis au premiere ligne? Est il possible que un medecin auxiliaire est un brancardier? Quel rang a-t-il -- est il possible que un medecin auxiliaire devient un aide-major? et comme aide-major comment son role a changè?
J'ai cherche boucoup en internet mais je n'ai trouve pas des informations - seulement des tres petit references.
Derniere question: existe-il un archive specialisee sur le service de santè dans la grande guerre, avec informations tres detaillee aussi des medecins individuels (fiche personale, etc, etc.)?
Je vous remercie des informations que vous voudrait envoyer-me.
Et excuser mon tres faible francais, s'il vous plait.
Bonjour Italo, Bonjour à tous,
Le sujet évoqué me paraît immense et les questions nombreuses …
Je vais tenter néanmoins d’y apporter ma contribution.
1°) LES ETUDES :
Dans la période évoquée 1910-1914, les études médicales en France peuvent s’effectuer par 2 filières différentes :
-les facultés de médecine des grandes villes,
-les écoles de médecine et de pharmacie de certaines villes de province,
Ces deux possibilités permettent d’obtenir le diplôme de docteur en médecine au titulaire de 16 inscriptions validées (expression consacrée à l’époque) et soutenance d’une thèse. Les deux canaux permettent de faire l’externat (2 ans) et l’internat (4 ans) mais, il faut bien l’avouer, l’internat de PARIS jouit d’une notoriété supérieure grâce aux nombreuses possibilités offertes auprès de professeurs de grande renommée, titulaires de chaires et exerçant dans de nombreux hôpitaux parisiens.
Certains étudiants en sont tellement conscients qu’ils n’hésiteront pas à cumuler et à repasser les concours de l’externat et de l’internat de Paris ! Un des exemples fameux me paraît être celui de l’angevin MONPROFIT qui après avoir reçu le titre de chirurgien des Hôpitaux de Paris, reviendra comme professeur de clinique chirurgicale dans sa bonne ville d’ANGERS.
Pour l’anecdote, celui-ci s’engagera comme volontaire en 1913 durant le guerre des Balkans et encore en 1914, où, malgré son âge, il deviendra le 1er patron de l’ACA n°3 (ambulance chirurgicale automobile ou auto-chir.) et terminera fin 1916 comme MP2.
2°) LA GUERRE 14-18 :
A la date de la mobilisation, trois situations me paraissent devoir être distinguées :
-les docteurs en médecine, dûment répertoriés auprès du Ministère de la Guerre comme officiers de réserve ou de territoriale et ayant accomplis une ou plusieurs périodes dans les années antérieures. Ceux-ci seront mobilisés au minimum comme MAM2 (médecin aide-major de 2° classe, assimilé au grade de sous-lieutenant) en fonction de leurs états de service et de leur âge.
-les docteurs en médecine, inconnus du Ministère car ils n’ont jamais voulu accomplir les démarches nécessaires et n’ont donc jamais fait de périodes. Ceux-ci seront mobilisés le plus souvent et provisoirement comme MA (médecin auxiliaire, assimilé au grade d’adjudant, donc sous-officier) mais seront régularisés comme MAM2 à TT au bout d’un an de service actif (décret du 18/11/14).
-les étudiants en médecine ayant entre 12 et 16 inscriptions validées qui seront incorporés comme les docteurs « inconnus » , c’est à dire comme MA mais ceux-ci ne passeront jamais MAM2.
A noter que le décret sus-visé sera ensuite complété et amendé, je dirais presque en permanence, par des circulaires ou instructions du Ministre qui fera varier le nombre d’inscriptions nécessaires, 10, 9, 8, … dès 1915 pour finir à 2 en 1917 !!! compte tenu de la crise des effectifs en la matière.
Il est impossible de développer ici ce sujet tant les textes et cas de figures sont nombreux, sans parler des cas des médecins de l’active (ou étudiants au cursus interrompu soit à LYON soit à BORDEAUX …)
3°) EMPLOIS :
Compte tenu de la pénurie de médecins, chirurgiens, toutes les situations me paraissent avoir été possibles pour les MA, sauf celle de devenir titulaire ou chef de service. Dans tous leurs emplois que ce soit dans les PS du front ou dans les ambulances de l’arrière, ils ont accompli toutes les tâches courantes du médecin, en restant bien entendu sous les ordres du médecin responsable du service, même si celui-ci est un MAM2 dans un bataillon de régiment. Il me paraît illusoire de vouloir établir de subtils distinguos sur le sujet. Bien entendu, on trouvera toujours l’exception où le MA se retrouvant seul, a du faire fonction de …
Pour compléter ce tableau j’ajouterai enfin que certains étudiants en médecine, titulaires de 2 ou 3 inscriptions à la mobilisation, eux aussi inconnus du commandement, se sont retrouvés incorporés comme simples 2° classe, qui dans l’infanterie, qui dans l’artillerie, … et que plus tard, à la faveur d’un nouveau texte, ceux-ci seront « repérés » et mutés comme infirmiers dans une FS (GBD par exemple) et termineront la guerre comme MA à la suite de stages organisés en ZA dans de grands HOE …
De la même façon, des MA ou même des MAM2, pourront être convoqués à des cours de perfectionnement sur les blessures de guerre ou la chirurgie de guerre pendant 2 mois, cours organisés à la demande du commandement par des professeurs, eux aussi mobilisés.
4° DIVERS:
-A Paris, la faculté de médecine n'est pas à la SORBONNE mais à côté de l'ODEON.
-un MA pouvait être affecté dans n'importe quel unité du SS et donc se retrouver dans un GBC ou un GBD en première ligne.
-les tâches à accomplir avant de partir sur les champs de bataille en août 14, ont surtout été des tâches matérielles lors des rassemblements et de la concentration des unités (préparation des paniers, des voitures, répertorier les produits nécessaires, exercices de montage des tentes, exercices d'embarquement et de débarquement dans les trains en gare, entrainement à la marche avec sac au dos, ...). On est donc très loin de la formation médicale proprement dite !
Au 15/8, les derniers trains de FS sont en partance pour le front ...
Je m'arrête là et j'attends d'éventuels commentaires.
Bien cordialement,