Forum PAGES 14-18

Bonsoir à tous :


Nous nous étions interrogés sur ce que pouvait bien vouloir dire le diagnostic de " courbatures fébriles ".

D’après le livre :

« LE SERVICE DE SANTE AUX ARMÉES PENDANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE de Alain LARCAN et Jean jacques FERRANDIS aux Editions LBM «

Page 466 :


Courbatures fébriles :


Cette affection de courte durée atteint un grand nombre de soldats ; suivant la description qu’en donne Hanns :

Le malade est en général très abattu, très las, harassé et fatigué, il se plaint de douleurs dans la région lombaire, accessoirement dans la région sacrée et sacro-iliaque, le pourtour du thorax, d’autres fois ces douleurs s’étendent à toute la région dorsale, le long des gouttières vertébrales et à la partie postérieure des côtes et parfois enfin aux membres et surtout aux membres inférieurs. Les régions signalées comme siège de douleurs spontanées sont toujours douloureuses à la pression et la sensation pénible augmente également par les mouvements spontanés ou provoqués.

Ils refusent de prendre de la nourriture, à peine acceptent-t-ils de prendre rapidement le jus avant de se jeter sur la paille du cantonnement. Maux de tête, température variant de 37,5° à 39 ° qui tombe presque toujours au bout de trois jours. Les douleurs musculaires peuvent durer plusieurs jours, puis tout se calme définitivement.

Origine : Etat grippal, virose, etc ? toutes les hypothèses sont possibles.


Amicalement,
Alain MC

Bonjour Alain, bonjour à tou(te)s,

A mon avis ce sont des symptômes de stress associé à la fatigue et aux conditions de repos pour le moins inconfortables. Peut-on imaginer la vie quotidienne dans les tranchées ? L'enfer !

Dans les tranchées il n'y avait ni psy ni kinés. Ils auraient eu du boulot !...

Amicalement.

Xavier

Bonjour Alain, bonjour à tou(te)s,

A mon avis ce sont des symptômes de stress associé à la fatigue et aux conditions de repos pour le moins inconfortables. Peut-on imaginer la vie quotidienne dans les tranchées ? L'enfer !

Dans les tranchées il n'y avait ni psy ni kinés. Ils auraient eu du boulot !...

Amicalement.

Xavier

Bonjour,
Le diagnostic en ma possession associe courbatures fébriles, embarras gastriques,bronchite et ... je crois que c'est tout. 3 semaines en hôpital zone armées, 3 mois en hôpital bénévole à l'arrière. Tout ceci paraît difficilement imputable au stress aussi intense soit-il, mais ... je ne suis pas médecin.
Amicalement,
Violette

Bonsoir Violette et à tous,


Le stress ça peut aller très loin, on peut par exemple mourir de peur brutalement et au sens propre du terme ou bien devenir subitement fou à lier. Il y a eu de nombreux exemples .
Une accumulation de stress entraîne aussi une usure complète de l'organisme qui ne se défend plus correctement contre les virus et autres microbes qui devaient pulluler dans les tranchées avec le manque d'hygiène, la promiscuité, la consommation d'eau croupie ou provenant de trous ou il y avait aussi des cadavres, la nourriture transportée dans des conditions très difficiles et non hygiéniques...

Et on peut ainsi aboutir à un ensemble de troubles gastriques, bronchiques, courbatures fébriles etc..

Bien amicalement,

Alain MC

Exact Alain !

On cite le cas d'un cheminot mort de froid dans un wagon frigorifique où il avait été enfermé par erreur par un de ses collègues. Pourtant le wagon frigorifique n'était pas réfrigéré ! Mais le pauvre gars ne le savait pas et il est mort de froid ... Ca s'appelle du "psycho-somatique".

Amicalement.

Xavier

Bonjour à tous,
Je serais assez d'accord avec cette thèse. Non pas le stress en lui-même, mais l'usure consécutive de l'organisme qui le rend vulnérable.
Je connaissais le cas du cheminot, sauf que pour lui, c'était purement psychosomatique, alors que les conditions de "vie " des soldats étaient réellement épouvantables.
Bien cordialement,
Violette

Bonjour à tous,
Je serais assez d'accord avec cette thèse. Non pas le stress en lui-même, mais l'usure consécutive de l'organisme qui le rend vulnérable.
Je connaissais le cas du cheminot, sauf que pour lui, c'était purement psychosomatique, alors que les conditions de "vie " des soldats étaient réellement épouvantables.
Bien cordialement,
Violette

Bonjour violette, bonjour à tous,

J'ajouterais à tous les aspects déjà cités, les diarrhées "émotives" consécutives aux séances de bombardements des tranchées et le déclenchement de gastro-entérites dites secondaires ...
(cf le JMO de la 16/5 stationnée à LAVOYE en Argonne, m-c le MM CHENAL -cas du 89°RI-)

Bien cordialement,

Bonjour

Cela recoupe mes interrogations

Le froid apparait le 19 novembre 1914 en Artois, la neige tombe. Mon AGP souffre de courbatures et de fievre à 40 °C; Il est soigné, le 16 novembre 1914, à l’ambulance de Bienvillers, puis à Doullens, ensuite évacué, convalescent (sic), selon le livret militaire, le 20 sur l’Hôpital Complémentaire n° 11 de Beauvais (Oise), Il y reste jusqu’au 25 novembre.

Evacué convaslescent, bizarre non ?

J'ai noté sur le JMO du service de santé qu'ils suspectent des cas de fièvres typhoïdes pendant cette période.

Cdt
Armand

Bonjour Armand,

" Evacué convalescent" cela peut vouloir dire qu'avant il était tout simplement intransportable, pas question de " promener "quelqu'un qui a 40° de fièvre et après il lui faut un certain temps de convalescence pour récupérer.

C'est une possibilité.

Amicalement,

Alain MC

Bonjour Armand,
Bonjour à tous,
Le diagnostic que je décris plus haut concerne la Lorraine et non l'Artois, mais il me semble que 3 semaines en hopital zone armée suivies de 3 mois en hôpital bénévole à l'arrière (c'est long !) seraient plus cohérents avec une pathologie de type fièvre typhoïde que des symptômes de stress.
Ce qui n'empêche pas le stress d'affaiblir l'organisme encore que, dans le cas présent, à la lecture des JMO du service de santé, le stress se conjugue avec un état sanitaire déplorable des tranchées : inondations, eaux insalubres, ...
Cordialement,
Violette

Bonjour

Cela recoupe mes interrogations

Le froid apparait le 19 novembre 1914 en Artois, la neige tombe. Mon AGP souffre de courbatures et de fievre à 40 °C; Il est soigné, le 16 novembre 1914, à l’ambulance de Bienvillers, puis à Doullens, ensuite évacué, convalescent (sic), selon le livret militaire, le 20 sur l’Hôpital Complémentaire n° 11 de Beauvais (Oise), Il y reste jusqu’au 25 novembre.

Evacué convaslescent, bizarre non ?

J'ai noté sur le JMO du service de santé qu'ils suspectent des cas de fièvres typhoïdes pendant cette période.

Cdt
Armand