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Re: Les voitures Radiologiques

Publié : jeu. mars 05, 2009 3:39 pm
par laurent provost
Bonjour,

Explorant toujours les moyens radiologiques du Service de Santé, il est toujours important de dater les moments d'apparition des matériels et leur diffusion dans les Formations et sur le territoire. En effet entre le début du conflit et l'improvisation qui régne, et la fin de l'année 1918, il n'y a aucune comparaison, tant dans les moyens, leurs nombre, diffusion, emplois t technique.
Durant les 6 premiers mois, il n'y eu quasiment pour faire face que des Equipages Radiologiques, composé en général de deux personnes, un aide major formé à la radiologie et un manipulateur, formé ou non. Les véhicule sont le plus souvent des adaptations de fortune
Pourtant au cours des manœuvre de 1912 la maison Gaiffé à présenté un Véhicule pour répondre au service de la radiologie, Voir ICI l'article de la Nature
Il existait entre 4 à 5 équipage au début du conflit pour arriver a 3 ou 4 par armée et région en 1918. Dans une autre bréve je vous donnerais un aperçu des différents moyens.
Ci dessous le debut d'une présentation d'un matériel issus d'un article de la Presse Médicale du 11 Mars 1915.
LA VOITURE RADIOLOGIQUE
RIVIERRE ET DRAULT

Image

Cette nouvelle voiture, inspirée de la voiture Busquet-Massiot, mais quelque peu perfectionnée, devient le complément indispensable de toute formation sanitaire .assez Importante pour permettre les interventions chirurgicales. A cet effet, outre l'installation radiologique, elle comporte l'éclairage électrique d'une salle d'opération ainsi qu'un galvano-cautère et un miroir de Clar. Elle contient aussi les instruments nécessaires à l'électro-diagnostic
Conçue par Mr Rivierre, elle a été exécutée sur ses indications par la carrosserie Kellner frères; le matériel radiologique est celui de la maison Drault et Raulot-Lapointe

Description.
CHÂSSIS: Le châssis est de la Société des Automobiles « La Buire » de Lyon. Le moteur à soupapes, d'une force de 35 HP, est à quatre cylindres en deux blocs. L'allumage se fait par magnéto à haute tension et la circulation d'eau par pompe.
Il comporte, en outre, une petite installation électrique aliment t de puissants phares, les trois lanterne ,un klaxon et l'éclairage intérieur de la voiture.
CAROSSERIE : En put e diviser en trois parties : l'avant, le laboratoire photographique et le magasin du matériel
1° L'avant torpédo, recouvert par un dais fixe, qui supporte le réservoir d'essence, et muni d'un grand pare-brise. Le siège comporte trois places; sur le panneau de devant sont fixés, outre les commandes du moteur, le voltmètre de la dynamo 110 volts et le tableau d'éclairage de la voiture. Sur la paroi de la caisse qui forme dossier, les tableaux électriques sont logés dans deux petits coffres dont les couvercles mobiles les protègent contre les intempéries.



Vous pouvez lire la totalité de l'article ->ICI ou le télécharger Par ICI
Note de synthèse d'Antoine Beclère sur les équipages du GPM en décembre 1914->LA
La voitres radiologique Massiot Par La
Dans le Manuel du Manipulateur écrit par Massiot, 40 pages décrivent les caractéristiques de son matériel, une transcription est envisagée dans un avenir proche pour faire pendant à cet article...

Re: Les voitures Radiologiques

Publié : jeu. mars 05, 2009 7:03 pm
par Laurent59
Super boulot, un vrai travail monastique ! au plaisir de te lire

Laurent :hello:

Re: Les voitures Radiologiques

Publié : jeu. mars 26, 2009 3:22 pm
par laurent provost
Bonjour,
La petite dernière
Extrait des archives de l'électricité médicale de janvier 1918. On y voit l'action de normalisation du à l'activité incessante de G Haret, placé au coté de Justin Godard. Ce qui est intéressant dans cet article s'est aussi les notes de G. Haret.
Bonne lectures.

Les nouvelles voitures radiologiques
du service de Santé (1)
Par H Chardon
Aide major de 1 er classe, radiologiste expert aux armées

Archive de l'Electricité Médicale et de la Physiothérapie
Janvier 1918 N° 424 Page-290- 292



Retranscription Laurent Provost
Au début de 1918, le service de Santé a mis en circulation, pour remplacer les équipages radiologiques un peu disparates construits depuis le début de la guerre et qui malgré tout ont rendu de si grands services, un type nouveau sorti des ateliers généraux.
Nous avons eu la bonne fortune de recevoir la première voiture croyons nous de ce récent modèle et deux mois d'usage nous permettent maintenant de la comparer à l'excellente mais vénérable Peugeot qui, depuis trois ans, abritait notre existence vagabonde.
Le service automobile a enfin renoncé au fameux châssis Kelly, qui a empoisonné l'existence de tant de malheureux radiologistes et qui se signalait ua loin par l'épaisse colonne de fumée blanche s'échappant de son radiateur, haletait le long des routes du front, nargué par les tracteurs d'artillerie lourde qui le dépassaient en se jouant.
Le nouveau camion est un robuste Renault quatre cylindres, d'une puissance nominale de seize chevaux (90*140), monté sur bandage pleins. Tout équipé et sur un terrain moyennement accidenté, il couvre ne moyenne 18 km heure. Le châssis supporte un fourgon a l'avant duquel logent aisément le médecin, le manipulateur et le conducteur, protégés par un pare-brise en deux parties et des joues en toiles imperméable. Le tout en ordre de marche pèse environ six tonnes, avec le personnel, les bagages et l'outillage très complet qui accompagne chaque véhicule.
L'energie électrique es fournie par un petit groupe ballot, 80 volts 12 ampères logé avec son tableau de commande, un condensateur de garde et un rouleau de câble souple dans un compartiment ménagé a l'avant de la voiture et qui s'ouvre sur son coté gauche par un panneau extérieur. Le meuble radiogène est un Ledoux lebard connu de tous les radiologiste, mais avec transformateur grand modèle de Gaiffe. On a renoncé aux tables avec chariot pour se contenter d'une table unie en bois assez ordinaire, mais plus longue, plus large que les anciennes. Ses pieds munis de tourillons permettent d'obtenir un bon calage horizontal sur un plancher inégal. Elle est munie d'une longue glissière métallique supportant un porte écrans également en métal, ainsi qu'un tablier rigide et opaque pouvant être amené devant l'opérateur pour le protéger. Le chariot est remplacé par un petit pied Drault, dont deux des roulettes sont à gorge. Il se déplace parallèlement à l'axe de la table sur une forte planche munié d'un rail. Ce pied sert pour la radioscopie comme pour la radiographie et il porte deux dispositif nouveaux et intéressants. D'abord on l'a complété par une potence pliante comme le pied grand modèle du meme constructeur, à la quelle sont fixés deux robuste enrouleurs à crochets pouvant supporter l'écran pour les examens debout. Ensuite le bras porte ampoule a reçu une bague à deux butées, dont l'une réglable par vis. C'est une variante du collier imaginé en novembre 1916 par notre ancien manipulateur , M Patte, qui l'a décrit croyons nous le premier? Elle permet les mesures de profondeur par rotation limités de l'ampoule (déplacement angulaire de 26° 33'') . Personnellement, nous utilisons depuis longtemps cette méthode qui nous a paru simple, suffisamment exact et assez rapide pour le travail intensif en période d'activité.
L'outillage radiologique est complété par une bonne provision de plaques et de produits photographiques, trois ampoules, deux soupapes et différent accessoires, écran , bonnette de Dessane, de Radiguet , gants à doigts séparé (enfin maniable), tablier, etc.
L'intérieur du camion, tapissé de linoléum, forme un cabinet photographique d'environ 4 métre de longueur sur 2 mètres de large. Il est éclairé par une lucarne pouvant s'ouvrir et munie d'un double châssis, l'un à verre blanc, l'autre à verre rouge, bine inactinique. Au fond, se trouvent deux éviers superposés avec cuve de lavage et séchoir; les liquides s'écoulent sous la voitures par un tuyau. Deux sorte de commodes fixes à tiroir renferment les accessoires et supportent les caisses capitonnées contenant les ampoules. Celles ci, de me que le meuble ledoux lebard et pied drault, sont fixés aux parois du fourgon par de solides courroies.
On nous permettra maintenant quelques critiques de détails/
Une béquille a été prudemment fixée sur les châssis/ elle bien munie d'un câble de commande, mais celui-ci est simplement attaché sous la caisse de la voiture, si bine que pour s'en servir il faudrait allier à quatre pattes le détacher, gymnastique difficile à exécuter sous un camion de cinq tonne qui redescend une pente.
La porte est un peu étroite, elle permet a peine le passage du lourd meuble de Ledoux-Lebard, plus difficile à manier avec ses bretelle de cuir que si l'on y avait fixé de solides poignées.(2)
La commande souple du diaphragme Drault a été amélioré; cependant, au système à iris, forcément assez lent, combine nous eussions tous préféré un diaphragme à ouverture rapide genre Gaiffe ou Ropiquet!
Le système de la bague à butée, si pratique , nous l'avons dit pus haut, est assez exact, à condition que la rotation de l'ampoule soit limitée à un déplacement angulaire déterminé. Il cesse de l'être si l'extrémité du bras porte ampoule tourne en masse, ce qui arrive assez souvent sur le pied Drault où son blocage nous a paru difficile à obtenir. Sur le grand pied Drault, la rotation de l'ampoule est commandée par un dispositif spécial. Rien de semblable sur le pied modèle; il faut à chaque mesure, saisir une des extrémité de l'étrier pour faire basculer le système. Cette manœuvre exécutée forcément à petite distance du tube, n'est elle pas dangereuse à la longue, même avec une main gantée (3)
Il eût été commode d'avoir sur le toit de la voiture un réservoir de dimensions convenables, qu'on aurait rempli au stationnement; il aurait amené l'eau sur la cuve de rinçage (4)
En revanche, certains accessoires nous ont parus superflus. Combine de la préhistorique bonnette à soufflet sortira t elle du tiroir ? Quoi qu'il en soit, les nouveaux &équipages constituent un sérieux progrès sur leur devanciers. L'aménagement est soigné, fort bien compris. Tous les appareils sont d'accès facile et peuvent être rapidement montés. Au point de vue instrumentation, la radiologie est certainement privilégiée? Ceci est le fruit du constant labeur de quelques uns. Tous les radiologiste le connaissent, savent les difficultés de toute nature qu'ils ont a surmonter et leur sont reconnaissants de leur habituelle bienveillance et des efforts qu'ils font pour faciliter notre tâche.

notes: (note du médecin major de 1er classe, section radiologique du sous-secrétariat du Service de Santé)
(1)Il existe un nouveau modèle de camion différent de celui ci dessous décrit par la puissance plus grande de la source d'énergie (110 v-- 70 A). Ce camion, qui présente dorénavant le modèle unique du Service de Santé, porte l'appellation de camion radiologique type 1917
(2)Étant donné le poids du meuble, la solidité de la paroi ne permettait pas l'emploi de simples poignées qu'on y aurait fixées.
(3)Le dispositif spécial permettant la commande à distance de la rotation de l'ampoule est adapté à tous les nouveaux pieds Drault petit modèle, et tous les pieds en usage le recevront incessamment.
(4)Un réservoir n'a pas été installé, car il est le plus souvent inutilisable: en hiver , l'eau se congèle,en tét a une température trop élevée pour servir au lavage sans détériorer les plaques

Re: Les voitures Radiologiques

Publié : ven. nov. 16, 2012 12:36 pm
par IM Louis Jean
Bonjour à toutes et à tous,

Quelques clichés de Massiot glanés sur Gallica :

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Cordialement
IM Louis Jean
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