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Re: Ames sensibles s'abstenir...

Publié : jeu. nov. 20, 2008 1:08 pm
par Michel24
Bonjour à Tous :hello:
Et désolé pour cette question pas très ragoutante à l'heure du déjeuner:
Mon grand-père, qui avait pas eu le pot de se manger 2 guerres, m'a racconté que les infirmiers des tranchées mettaient des asticots sur les plaies des soldats pour éviter la gangrene. Je pense que c'était pour se débarasser de la chaire morte mais est ce que cela ne risquait pas de provoquer d'autres infections tout aussi graves.
Merci de vos réponses et bonne journée,

Re: Ames sensibles s'abstenir...

Publié : jeu. nov. 20, 2008 1:20 pm
par marcel clement
Bonjour michel24 et bonjour à tous,

C'est tout à fait exact, voici l'article de WIKIPEDIA : http://fr.wikipedia.org/wiki/Asticothérapie

et la chose vécue par Le docteur Maufrais dans son livre édité chez Robert Laffont : J'étais médecin dans les tranchées. Un livre à lire absolument ....


Amicalement,

Alain MC


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Re: Ames sensibles s'abstenir...

Publié : jeu. nov. 20, 2008 1:31 pm
par Michel24
:hello: Bonjour et merci beaucoup Alain
Pour ces précisions, j'avais un peut envisagé le coté nettoyage des chaires mortes mais je n'avais pas du tout vu le coté antiseptique que pouvait avoir la bébette. Je vais voir si je peut trouver le livre du docteur Maufrais (ca doit pas être trop dificile) par contre je ne le lirais pas au heures des repas :lol:
Bonne journée,

Re: Ames sensibles s'abstenir...

Publié : jeu. nov. 20, 2008 2:07 pm
par mireille salvini
bonjour à tous,bonjour Michel,


attention à la confusion,les asticots (pas tous,uniquement certaines espèces) ne désinfectent pas une plaie
ils se nourissent de tissus "morts" qui recouvrent souvent une plaie empêchant par la même occasion les tissus "vivants" bien vascularisés de se développer;
ce qui fait que secondairement ils peuvent aider à une cicatrisation,en favorisant l'apparition des tissus sains.
mais il faut quand même un minimum de nettoyage/désinfection de la plaie pour éviter la propagation des germes dans le sang.


anecdocte arrivée il y a peu:
un patient qui avait une plaie à la jambe se la faisait lécher par son chien tous les jours (sur une idée répandue encore que la salive du chien est bénéfique)
il est arrivé à l'hôpital avec sa jambe pleine d'asticots (une pensée svp pour les infirmiers des urgences qui ont nettoyé la plaie et qui ont failli tourner de l'oeil...) et une septicémie carabinée,réanimation et tout le toutim.
il a failli y passer.


amicalement,
Mireille

Re: Ames sensibles s'abstenir...

Publié : jeu. nov. 20, 2008 2:19 pm
par Michel24
:hello:
Merci beaucoup, Mireille, pour ces précisions. En fait j'avais lu un peut trop rapidement le lien que nous a passé Alain (Je sortais de table...). Je vais regarder ça avec plus d'atention, mais après la sieste :lol:
Bien amicalement,

Re: Ames sensibles s'abstenir...

Publié : lun. nov. 24, 2008 11:20 am
par Sylvain5
:hello: Michel

Finalement j'ai lu votre histoire sur votre grand père et je confirme les dires de Mireille et de Marcel car il se trouve que j'ai dans ma famille, un grand oncle qui a eu pour ainsi dire le même traitement et ce sont les asticots (j'ignore lesquels !) qui l'ont sauvé.

Disons qu'il a sauté sur une bombe et j'ginore le temps qu'il s'est écoulé avant qu'il ne soit retrouvé ! Il était bien salement amoché et des asticots étaient sur ses plaies en train de grignoter à pleine dent leur petit casse crouté :lol: :lol:

C'est malin, aujourd'hui, on en rigolerai à coeur joie mais à l'époque... On aurait sûrement eu une autre réaction.

Pour faire simple, les médecins d'époque le croyaient foutu et il a résisté à ce mal mais il a été amputé du bras droit au niveau du coude (à la hache peut être :pt1cable: ) Et il a déclaré être droitier donc il ne pouvait plus écrire et a touché une rente à vie mais il travaillait après la guerre comme maçon, il posait le ciment sur les briques...

Finalement, il a réussit a écrire par la suite de la main gauche mais c'est bien après qu'on a su qu'en réalité s'il n'avait jamais appris à écrire avec la main gauche c'est parce qu"il était gaucher.

Et dernière petite histoire, sa femme lui avait demandé, un jour qu'il était parti dans ses pensées, à quoi il pensait et il a réponsu je me gratte le pouce droit !!!!!!

(j'ai retrouvé sa fiche matricule de soldat et tout est écrit dessus !)

Cordialement :hello:
Sylvain

Re: Ames sensibles s'abstenir...

Publié : mer. nov. 26, 2008 9:09 pm
par marcel clement
Bonsoir sylvain et bonsoir à tous, :hello:

Voilà une bien belle histoire, merci de nous la faire partager .....
Et oui les amputés continuent très souvent a percevoir le membre disparu, le membre fantôme et il devait effectivement sentir son pouce droit qui le grattait ....


Amicalement,

Alain MC

Re: Ames sensibles s'abstenir...

Publié : jeu. nov. 27, 2008 11:43 am
par Sylvain5
:hello: Marcel et bonjour à tous

Eh ben oui, en effet, il lui arrivait de percevoir son membre absent et de s'en servir dans son inconscient comme si il était toujours présent...

Sa femme lui avait demandé à quoi il songeait
Il était perdu dans ses pensées et il a répondu
"je me gratte le pouce" (en parlant du membre manquant)

Pour une autre histoire :

J'avais une grande tante toujours vêtue de noir, longeant indéfiniement l'allée de l'éternité et elle avait entendu sa belle soeur se plaindre d'avoir un mari handicapé et parler du problème peut être ouvertement à s'en plaindre

Elle a répondu qu'elle aurait préféré un mari handicapé avec un membre en moins, elle aurait tous supporté si seulement il était revenu vivant (Son mari avait fait naufrage et avait été porté disparu en mer).

Amicalement
Sylvain


Re: Ames sensibles s'abstenir...

Publié : jeu. nov. 27, 2008 7:31 pm
par marcel clement
Bonsoir à tous, :hello:

Amicalement,

Alain MC

Un article de OUEST FRANCE avec une belle photo.


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Anne Dompmartin, dermatologue, mène l'étude sur la larvothérapie, au CHU de Caen. Ici, l'un des pansements utilisés, volontairement déchiré pour montrer les asticots qu'il contient. : Jean-Yves Desfoux
Les larves de mouches sont depuis longtemps connues pour leurs propriétés cicatrisantes.Au CHU de Caen, une équipe teste leur action sur des patients volontaires.

CAEN. - Des asticots pour soigner vos plaies, ça vous tente ? L'idée a de quoi faire grimacer. Elle n'a pourtant rien de farfelu. Dès le XVIe siècle, le célèbre Ambroise Paré, père de la chirurgie moderne, décrivait l'effet bénéfique des larves de mouches. Pendant les campagnes napoléoniennes, de nombreux médecins militaires constatèrent également l'utilité des asticots sur les blessures des soldats. Certains de ces bébés insectes ont la bonne idée de ne manger que des tissus morts et d'aider ainsi la plaie à cicatriser.

Avec l'avènement des antibiotiques, le rôle des petites bêtes a été oublié. Mais, notamment devant l'apparition de bactéries résistantes aux médicaments traditionnels, les larves refont surface.

Prisonniers dans un pansement

Au CHU de Caen, depuis mars 2005, on teste leur action sur des patients volontaires. « Au début, ça n'a pas été facile avec les autorités de santé », sourit Anne Dompmartin, la dermatologue qui mène cette étude. Mais la forme sous laquelle se présentent les asticots ménage les âmes sensibles : « Ils sont une vingtaine, prisonniers dans un pansement. La larve libère sa salive à travers le tulle et la ravale. » Le pansement ressemble à n'importe quel autre.

Coûteux - 80 à 120 € l'unité -, il n'est utilisé que pour les plaies infectées ou dites « fibreuses », recouvertes d'une croûte jaunâtre de tissu mort. « Sans ces pansements, on est obligés d'anesthésier la zone à traiter, puis de gratter manuellement », explique la spécialiste.

Avec la « larvothérapie », comme elle la désigne, le soin est beaucoup plus simple. On laisse agir le pansement trois à quatre jours. Il faut juste l'humidifier deux fois par jour pour que les asticots ne meurent pas. Pendant ce temps, « ils se régalent des bactéries multirésistantes ». La plaie est nettoyée en deux semaines.

Deux races uniquement

La conception même du pansement est plus complexe. C'est un laboratoire allemand, BioMonde, qui s'en charge : il sélectionne d'abord deux races précises de mouche, Lucilia sericata et Phormis regina. Contrairement à d'autres, ces larves restent en surface de la peau et ne creusent pas les tissus.

Le labo en recueille les oeufs qui sont stérilisés dans une solution contenant de l'alcool et d'autres composés chimiques. Une fois les larves écloses, elles sont conditionnées sous forme de pansements, puis envoyées par colis urgent. Il ne reste plus qu'à les appliquer.

Déjà 90 patients ont collaboré à cette étude menée « en double aveugle » : on compare les résultats entre patients soignés par les larves et ceux qui reçoivent des pansements traditionnels. Aucun des participants ne sait quel type de traitement lui est prescrit. Pourtant, « certains, qui n'ont pas reçu de pansements avec larves, me disent qu'ils les sentent bouger », sourit la Dr Dompmartin.

Cent vingt personnes au total doivent participer au test. Et confirmer l'efficacité des larves, déjà reconnues comme médicament depuis 2004. Pour soigner des escarres, des plaies chez des diabétiques ou des plaies après une opération ou un traumatisme, ces nouveaux pansements pourraient faire mouche.