Re: Monument aux Infirmieres Almanach du combattant
Publié : mar. juil. 22, 2008 11:09 pm
Bonsoir,
Ci dessous la retranscription de 3 petits articles qui se suivent dans la même livraison de l'almanach du combattant.
et Merci a Stéphan
Ci dessous la retranscription de 3 petits articles qui se suivent dans la même livraison de l'almanach du combattant.
----
Un monument aux infirmières tombées victimes de leur devoirs
Le poilu, « l’ancêtre des journaux du front » a, sur l’initiative de Mme Juliette Adam , ouvert une souscription pour l’édification d’un moment à la gloire des infirmières françaises et alliées tombées victimes de leur devoir. Cela est juste.
Je m’émeus quand je lis les exploits des garibaldiens aux tranchées sanglantes de l’Argonne ; quand je pense à ce fils du Luxembourg, de la Suisse, de l’Espagne des deux Amériques, accourus dès la première heure à l’appel de notre légion étrangère.
Mais plus profonde encore est mon émotion quand j’évoque ces infirmières de France d’Europe, d’Amérique, qui, répudiant la neutralité de leur sexe, voulurent, elle aussi, servir.
« tout, écrit le directeur du poilu, le docteur Véve, qui après avoir été médecin de régiment, a dirigé pendant la guerre une grande ambulance du front, tout a été dit sur les infirmières et leur dévouement. Les plumes les plus autorisées les ont louées comme il convient. Beaucoup, parmi elles, méritèrent au front des citations héroïques. Mais ce qu’on ne dira jamais assez, c’est combien leur tâche a été pénible. La Croix-Rouge ne fut jamais choses sacrée pour les Boches ;Les exemples de leur cruauté ne se comptent plus. Je ne parle pas seulement des bombardements de l’arrière ; mais, sur le front, les hôpitaux de l’avant étaient martelés par les grosses pièces boches, par leurs bombes d’avions, par les mitrailleuses prussiennes.
« L’hôpital de Vadelincourt vit une hécatombe de pauvres blessés, de médecins, d’infirmières. L’hôpital de Bony, dont j’eu l’honneur d’être le Médecin-chef, connut des bombardements sans nombre et sans motifs.
Je me rappelle certains jours où nous dûmes évacuer plus de trois cents blessés en trois heures, sous un bombardement violet, et cependant, nous avions d’immenses croix rouges sur un fond de craie aux quatre coins de l’hôpital, que nos aviateurs voyaient distinctement à trois mille mètres de hauteur. Je possède les épreuves photographiques. »
Mais le champ de bataille s’étendait, pour les infirmières, beaucoup loin que la zone des armées. On luttait aussi, on combattait aussi, on mourrait aussi dans les hôpitaux de ‘intérieur. Les maladies contagieuses ont fait, parmi les infirmières, des victimes nombreuses. Oui beaucoup d’infirmières furent des combattant et c’est à juste titre que plusieurs de nos associations ont élargi leurs rangs pour les recevoir.
G Durassié.
----
Association des anciennes infirmières du front
Section de l’union nationale des Combattants.
Reconnue d’utilité publique
Siege social !23 rue de la Soudiere, Paris (1er)
-----
Bureau Président Me Maurice Bernard, avocat ; Vice présidents MMpaul Ginisty, Fnck Brentano ; Secrétaire générale :Mme Jeanne Fiant, ex-infirmière du front ; Trésorier : M. Henry Parent de Curzon.
Comités Régionaux :Alsace lorraine :Mme Alix de Lerche : ex-infirmière du front, déléguée ; Rhône, alpes –maritimes : Mme B. Dussert, ex-infirmière du front,déléguée, Mme A Mermod, ex-infirmière du front, déléguée.
Le but de notre Association est la solidarité. Nous cherchons par tous les moyens ç venir en aide a celles de nos compagnes qui doivent subvenir à leurs besoins. Fondée en janvier 1920, notre association a déjà procuré des situations stables à 175 de nos adhérentes. Le Ministres des Colonies vient de nous réserver un hôpital dans chacune des trois colonies suivantes ! Tonkin, Cochinchine, Afrique occidentale.
Notre ambition est de supprimer les intermédiaires. Les bureaux de placement ou agences pour infirmières prélèvent en effet jusqu'à 60 % des gains de celles qu’elles placent. Chez nous tout est gratuit.
Grâce à la générosité de notre secrétaire générale, nous avons maintenant une maison de convalescence en Normandie ; la propre maison de campagne de Mme FIANT que celle-ci a mise à notre disposition.
Mme Louise B..
Bonne lectureL’infirmière, : c’est la foi des armées abattues. Il semble qu’en la coupe jolie de ses mains tendues fermente le vin de la résurrection. Elle incarne, sou son voile flottant, l’espoir de vire, cette âme ailée qui ressuscite les combattants accablés.
Pure image des douceurs absentes, elle porte en elle les tendresses des mères et des amantes, si désirées aux heures de la souffrance.
GT Francon
et Merci a Stéphan