Bonjour à tous
bonjour Jean.
L‘
Hôpital Complémentaire n°7 installé dans les locaux du Collège public municipal Jules Simon - situé tout à coté de la Mairie - fonctionna - d’après mes sources - du 26 aout 1914 au 24 avril 1919.
Il recevait le 26 août au matin ses premiers blessés en provenance de la « Bataille des frontières » (Maissin …).
Les derniers travaux d'installation dans les différents établissements Vannetais requis s'étaient déroulés dans la nuit précédente à l'annonce du nombre des blessés qui allaient arriver - près de 750 - alors que l'on avait seulement prévu 600 lits. Les transports de la Gare aux Hopitaux se firent en partie dans des véhicules particuliers que les habitants mirent à disposition.
En la séance de Conseil Municipal (de couleur « Républicaine ») du 19 Juillet 1918, la poursuite de son fonctionnement devait susciter une vive discussion entre les membres présents , ceux-ci estimant qu’on devrait en évacuer les blessés pour les transférer au Collège (privé) Saint François-Xavier - lui-même occupé depuis la même date par l’Hôpital Annexe 1 dépendant de la Croix-Rouge - ce afin que l‘établissement Communal revienne à sa fonction première .
Le Service Médical s‘y était opposé - dont au nombre duquel figurait le docteur LE TOUX , conseiller municipal en titre, mais qui s’était mis en disponibilité de Mairie durant toute la guerre en raison de sa charge de chirurgien en chef de l‘hôpital (il sera Maire en 1924-1925) .
Le C.M. avait néanmoins voté ce jour une motion insistant pour que le Collège communal soit rendu en totalité à sa destination.
Un « mauvais esprit » (comme moi

) y verra que les antagonismes public contre privé des années d’avant guerre - mis sous le boisseau un temps durant celle-ci - étaient loin d’être éteints . SFX n’aurait finalement eu qu’à se « débrouiller » avec , alors qu’un bonne partie de l’établissement avait de même été réquisitionné et qu’en parallèle il avait vu ses effectifs augmenter de plus de 300 élèves ! entre 14 et 18 , par les réfugiés notamment.
Pour la petite histoire , voici en bonus les noms de ces « vilains C.M.» présents ce jour là : MM. HOGNON , 2e Adjoint faisant fonction de Maire, PAULIN, LE PONTOIS, MAGENHAM (dont le gendre, l’adjudant chef Vincent KERGAL du 116e, grièvement blessé le 22.08.14 à Maissin et fait prisonnier, était décédé à l’Hôpital de Cassel le 08.11 suivant) , BOURSIN, LE NESTOUR , NEDELLEC, FAUCHEUX et GASNIER .
soit 9 sur les 27 élus de 1912 !!
5 « absents du jour » avaient toutefois de bonnes excuses :
- le Maire en titre, Lucien PRIOU, combattait depuis décembre 1914 au sein du 35e RAC
- le 1er Adjoint Maurice MARCHAIS, parti comme Lieutenant avec le 85e RIT, avait été fait prisonnier à Maubeuge - les conseillers PLEYBER et RICHARD-CORVEC étaient de même au front.
Quant à M.SAINT DRENAN … il était décédé en mars 1916.
Un autre « petit plus » ?
L’Aumônier de l‘H.C. n°7 nommé en début septembre 1914 par l’Évêque Mgr GOURAUD était l’Abbé LE GOFF .
Quand on parle de VANNES,
on ne m’arrête plus 
Cordialement
Jean-Yves
