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Le billet d'hôpital réglementaire à coupons détachables n'est pas adapté au temps de guerre. La pratique montre qu'on ne détache jamais les coupons dans les formations de l'avant, ce qui rend le principe du coupon détachable tout au 'moins inutile. En outre. le papier gommé souvent collé par la sueur ou l'humidité dans la poche du soldat, se prête très mal à l'écriture, et, enfin, l'emplacement pour les écritures purement médicales est très insuffisant.
Les indications relatives à 1 état civil ou à l'affectation, qui doivent être portées en temps de paix, ne l'étant plus (chaque homme ayant usé au moins son premier billet d'hôpital) il faut refaire toutes ces écritures dans les formations de l'avant polir chaque malade et chaque blessé. Or, il y a intérêt A diminuer les écritures à l'avant et a les réduire au strict nécessaire. L'arrière a tous les scribes et tout le temps nécessaire.
Le principe du billet d'hôpital à laisser au lieu d'évacuation du malade est mauvais en temps de guerre. Les ambulances de l'avant qui forment hôpital, ne peuvent conserver ni classer toute la paperasse. Suivant les cas, les malades ou blessé sont inscrits au livre de passage, au carnet médical, ou au livre des entrées: il est aussi vite fait de copier sur l'un ou l'autre de ces livres les indications nécessaires que de détacher un coupon.
Sur ces livres, il suffit d'une ligne par malade, alors que , avec le coupon détachable, il faut une page. La grande majorité des hommes malades ou blessés, traversent plusieurs formations sanitaires avant d'arriver a destination. Si au lieu de déposer leur billet d'hôpital et d'en recevoir un nouveau, ils conservaient le billet primitif, celui-ci complété à chaque pérégrination, permettrait aux médecins successifs de comprendre le curriculum du malade ou du blessé.
De plus la grande majorité des hommes présents aux armées ont été, au cours de la guerre, évacués au moins une fois. En général, ils ne reviennent pas au même régiment, ou le régiment a changé de médecin.
Si le billet d'hôpital «était conservé dans le livret, le médecin de régiment ou d'ambulance pourrait être renseigné sur les maladies antérieure du soldat et sur le temps passé par lui dans chaque formation sanitaire. Cela est tès important pour le dépister les soldats qui, depuis le début de la campagne, n'ont pas encore fait la guerre ailleurs que dans les dépôts d'éclopés, infirmerie et ambulance.
Nous proposons de mettre au verso du billet un tracé de température. L'indication de la température du malade, qui n'a été conservé que peu de temps dans une ambulance d'évacuation, par exemple, est l'indication la plus utile qu'un médecin puisse transmettre au médecin suivant. Il faut donc faciliter par tous les moyens possible cette transmission.
Au bas, une case pour indications médicales complémentaires, vaccinations, injection antitétanique, etc,

Propositions

1° Le billet d'hôpital a feuille détachables sera remplacé par un billet médical du modèle ci-dessous.
2° Ce billet médical fera partie intégrante du livret individuel qu'il ne quittera pas. Ce billet une fois rempli, il en sera rajouté un ou plusieurs autres en tant que besoin. Ces billet sont numérotés au fur et à mesures des additions/
3° Chaque formation sanitaire copiera, d'après les billets des malades ou blessés, les indications nécessaires pour la tenue de ses livres.
Dr Adophe Javal.

Cet Article est signé dr Aphonse Javal. je n'ai aucune information concernant ce médecin