Forum PAGES 14-18

Bonjour,
Mettant a jour les circulaires émise par le Gouvernement Militaire de Paris et retranscrite dans les Circulaire du directeur de L'administration de l'assistance publique hôpitaux de Paris, je me suis arrêté à celle ci:

1915-01-10
Blessés militaire, Notification de décès. Circ du Service de Santé, Gv militaire de Paris.
- Aux termes des dispositions de l'article 285 du règlement sur le Service de Santé de l'armée à l'intérieur, applicables dans les établissements hospitaliers du territoire, des avis télégraphiques des décès sont adressés par les soins des gestionnaires, aux Maires des localités dans lesquelles sont domiciliées les familles des militaires décédés.
- Pour ce qui concerne les militaires indigènes tunisiens, il a paru, après examen de la question, récemment soulevée par l'autorité militaire locale, qu'il y. aurait intérêt à laisser à l'administration centrale de l'année tunisienne le soin d'assurer' les notifications des décès aux familles. On évitera aux Gestionnaires des [formations sanitaires les difficultés qu'ils rencontrent souvent pour indiquer avec précision le village ou le douar de la famille à prévenir et l'autorité administrative à aviser.
- Les avis télégraphiques susvisés devront, en conséquence, dorénavant, être directement adressés à M. le Colonel Directeur de l'Administration Centrale de l'Armée Tunisienne. Ces avis devront mentionner, au moyen des renseignements pris sur les livrets individuels, les indications suffisantes pour permettre l'identification des défunts et la recherche de leur famille (numéro matricule, caïdat; ou chefkhet d'origine, situation au point de vue recrutement (appelé, engagé pour' .3 ou .4 ans, réserviste) classe de recrutement.
- Ainsi qu'il est précédemment spécifié, le« dispositions qui précèdent ne sont présentement applicables qu'aux militaires indigènes tunisiens, à l'exclusion des militaires indigènes algériens et marocains.
- J'ai l'honneur de vous prier de notifier, en vue de leur exécution, ces nouvelles dispositions aux Médecins-Chefs des formations sanitaires, .

La question que je me pose, Pourquoi cette différence de traitement entre les différents pays de l'Afrique du Nord, mes connaissances historiques de l'administration coloniale de cette époque sont quasi nulles, pour ne pas dire de l'histoire de la colonisation

Une bonne âme pour éclairer ma lanterne ?

Bonsoir Laurent,
Bonne question... à laquelle j'essaye de répondre... mais sans garantie.
La France est en Tunisie depuis 1881 (Traité du Bardo), soit depuis un peu plus de 30 ans quand éclate la GG. Sans doute les services civils officiels n'étaient-ils pas tous encore en place,dans le bled où se faisait l'essentiel du recrutement. Aussi par souci d'efficacité (seulement?) préférait-on passer par les services de l'Armée (je pense en particulier aux officiers des Affaires Indigènes).
Pour l'Algérie c'était différent: en place depuis 1830, soit qq 85 années... services civils et brigades de gendarmerie devaient faire l'affaire.
Quant au Maroc (Traité de Fez - 1912 -) il ne sera définitivement unifié (pacifié) qu'en 1934 (combats du Djebel Sagho). Je pense qu'ici aussi les familles étaient prévenues par les officiers des Affaires Indigènes.
La discussion est ouverte...
Cordialement.
Jean RIOTTE.

Merci jean pour ce point d'histoire