Re: La radiologie dans l'armée (presse medicale du 16/09/14)
Publié : sam. déc. 29, 2007 4:15 pm
ce texte est a rapprocher d'un document que j'ai déjà publié ICI
Le mode d'emploi des rayons X, en campagne avait depuis longtemps préoccupé la Direction' du Service de santé au [quote]ministère de la Guerre qui, à partir de 1912, avait commencé à doter successivement les corps d'armée de laboratoires modernes de radiologie transportables: au mois d'Août 1914, dix corps d'armée avaient été munis de cc matériel, lorsque la déclaration de guerre imposa la nécessité de réaliser brusquement un programme réparti en plusieurs annuités budgétaires. En quelques jours, l'organisation de onze nouveaux laboratoires de campagne a pu être menée à bien.
Le service de santé de l'armée possédait déjà des installations fixes dans les grands hôpitaux du territoire (Val-de.Gràce, Lille, Camp de ChaIons, Hôpital de Bourbonne, Epinal, Verdun, Belfort, Lyon, etc.) qui, munies de tous les perfectionnements modernes, rendent déjà les plus grands services aux blessés. Enfin, depuis l'ouverture des hostilités, dans chaque région de corps d'armée, les Directeurs du Service de santé, conformément aux instructions ministérielles, ont procédé à la réquisition et à l'organisation des ressources du territoire en les complétant par des laboratoires mobiles qui, sous la direction des médecins du cadre de complément, pourront être envoyés, suivant les besoins, dans tous les centres d'hospitalisation.
Les installations mobiles de campagne seront employées dans tous les grands centres d'évacuation et d'hospitalisation où se produiront les afflux de blessés, sur divers points de la zone des armées, ou dans les régions du territoire insuffisamment dotées d'installations particulières, qui deviendront des centres d'hospitalisation importants. à proximité des années, ces laboratoires mobiles de campagne sont appelés à rendre les plus grands services en permettant d'établir avant la dispersion des blessés dans l'intérieur, des fiches radiologiques qui éviteront aux blessés, au cours des évacuations , des manutentions douloureuses, et guideront les interventions chirurgicales à pratiquer.
En dehors des dix laboratoire transportables du modèle adopté par le service de santé et répartis avant la guerre entre dix corps d'armée, trois groupes d'installations mobiles sont actuellement en service:
1° les voitures radiologique, du type du médecin principal Busquet (Radiguet et Massiot)) ou Lesage: la presse médicale du 17 Décembre 1913)
à donné la description de la voiture Busquet, dont l'utilité aux Balkans et au Maroc a été heureusement démontrée
2° les camions radiologiques, dont la maison Gaiffe ( Gallot et successeurs) à pu réaliser d'urgence l'organisation à raison d'une formation par jour. Sur ces camions automobiles réquisitionnés (du type de voitures de livraisons) le matériel nécessaire à un poste complet de radioscopie et de radiographie, L'énergie. électrique est fournie par un groupe électrogène, autonome, très robuste, modèle Ballot, et fonctionne à l'intérieur même du camion, On sort du véhicule, pour les transporter dans une pièce quelconque: la bobine intensive, le tableau de commande, le pied support et l'ampoule, la table où repose le malade : tout rappelle Installation parfaite d'un de nos laboratoires des hôpitaux de Paris. La seule différence pratique réside dans ce que là table est agencée pour recevoir directement le brancard réglementaire portant le blessé, qui peut être ainsi examiné à travers les sangles sans être déplacé : les opérations se font directement sur le brancard.
Nos confrères les médecins-majors de réserve et de territoriale Charlier et Haret, les médecins aides-majors Auhourg, Barret, Chaperon, Lobligeois, désignés pour le premier groupe de camions automobiles, ont présenté avant leur départ leur nouvelles formations à M. le médecin-1nspecteur Troussaint, directeur du service de santé. Le maniement complet des appareils a été fait si bine que les délégués du ministre de la Guerre, M. Troussaint et M. Lamoureux, ont pu, dans la cour du val de grâce, sans accommodation préalables
La production d'électricité est assurée par un dynamo, branchée directement sur le moteur de la voiture. Comme dans les formations précédentes, les appareils en sont extraits pour l'exploration aux rayons X dans un local.
Dans les trois groupes, l'installation est prévue pour radioscopie et radiographie. Pour leur emplois, M. Béclère, membre de l'Académie de Médecine, rappelle sur sa demande dans les cadres de complément de l'armée, a précisé, dans une conférence aux médecins radiologistes désignés, les instructions ministérielles sur la part des deux méthodes à employer, Tout en reconnaissant à la radiographie la part prépondérante, il a conseillé de lui substituer la radioscopie chaque fois que cela serait possible. Et cela à cause de : la grande rapidité d'un examen à l'écran - la nécessité de l'économie du stock des plaques radiographiques - enfin la fragilité et la perte possible d'un document destiné à accompagner le blessé dans ses déplacements possibles d'hôpital en hôpital. Mais l'examen radioscopique devra être complété par la prise d'un calque avec le plus d'explications manuscrites ,'possible, ou mieux d'un dessin à la teinture d iode ou au nitrate d'argent sur le membre du blessé, pour situer les lésions osseuses ou la place des corps . Étrangers, ainsi que le pratiquent couramment nos amis les Anglais.
Cette organisation, réalisée avec une extrême rapidité et une grande précision, a pu être menée a bien au milieu de l'empressement des médecins militaires du cadre de complément. Le Service de santé de l'armée, qui avait prévu avant la guerre les difficulté qu'entraînerait au moment de la mobilisation le départ des industriels et de leurs aides a pu conjuré le désarroi produit. dans la fabrication des ampoules radiologiques, par le départ d'une foule d'ouvriers étrangers dont cette branche de notre industrie était malheureusement tributaire. Des techniciens français appelés sous les drapeaux ont été maintenus en sursis d'appel, ou ont reçu des changements d'affectation, Enfin, M, Villard, de l'institut, dont la haute autorité scientifique se complète si heureusement à une connaissance parfaite des moindres détails de la fabrication, a bien voulu accepter la direction technique d'une des plus vieilles et des meilleures maisons de construction de Paris, la maison Chabaud, dont le directeur actuel, M, Thurneysen, est appelé sous les drapeaux en qualité de capitaine d'artillerie,
Grâce il cette résurrection d'une industrie compromise par les événements actuels, on peut affirmer que la fabrication des ampoules ne sera pas interrompue,
- Au moment où tout le corps médical doit donner le maximum de sa science et de ses efforts pour guérir nos blessés, tous nos confrères apprendront avec satisfaction que la direction du Service de santé n'a rien négligé pour assurer aux blessés de nos armées l'aide si précieuse des rayons X pour la connaissance des lésions osseuses et la localisation des corps étrangers.
Les dispositions prise par l'armée sur la production des tubes mettra les organisations hospitalières dans la difficulté, une lettre du directeur des Hôpitaux de Paris G. Mesureur au au ministre de la guerre l'atteste (3 mars 1915).
J'ai l'honneur d'appeler votre attention sur une situation qui pourrait devenir trés préjudiciable à l'un de nos services et qui intéresse particulièrement le traitement des blessés militaires....une campagne menée contre la maison H.Pillon, 53 rue de paris à Asniéres, seule maison fabriquant des tubes de Roentgen intensifs pour la radiographie, campagne menée à l'instigation et à l'avantage d'une maison allemande concurrente, la maison Muller de Hambourg, d'ailleurs sous séquestre, a eu pour résultat de faire diminuer le nombre des employés par H.Pillon, dont la fabrication est exclusivement française.
D'autre part si je suis bien informé, cette maison est tenue par les services de votre département de leur livrer tous ses produits.
De ce fait nos services de radiographie se trouvent dans l'impossibilité de se procurer des tubes, au moment où ils doivent justement répondre aux besoins des 3500 blessés militaires en traitement dans nos hôpitaux.
Je vous prie en conséquence de vouloir prendre des mesures nécessaires pour mettre à disposition de M Pillon un nombre d'ouvriers spécialistes suffisant pour assurer la fabrication des tubes qui lui sont demandés et de l'autoriser à réserver aux services de radiographie des hôpitaux de l'Assistance publique.
Signé G Mesureur
Les recommandations de Bléclere sur la rapidité de mise en œuvre seront suivies, et cela explique aussi pourquoi dans les formations de l'avant on trouve peu de document des explorations faites, au mieux on produisait un calque des structure anatomique et de la position des corps étrangers, puisque bien souvent un dessin sur la peau était tracé.
Le mode d'emploi des rayons X, en campagne avait depuis longtemps préoccupé la Direction' du Service de santé au [quote]ministère de la Guerre qui, à partir de 1912, avait commencé à doter successivement les corps d'armée de laboratoires modernes de radiologie transportables: au mois d'Août 1914, dix corps d'armée avaient été munis de cc matériel, lorsque la déclaration de guerre imposa la nécessité de réaliser brusquement un programme réparti en plusieurs annuités budgétaires. En quelques jours, l'organisation de onze nouveaux laboratoires de campagne a pu être menée à bien.
Le service de santé de l'armée possédait déjà des installations fixes dans les grands hôpitaux du territoire (Val-de.Gràce, Lille, Camp de ChaIons, Hôpital de Bourbonne, Epinal, Verdun, Belfort, Lyon, etc.) qui, munies de tous les perfectionnements modernes, rendent déjà les plus grands services aux blessés. Enfin, depuis l'ouverture des hostilités, dans chaque région de corps d'armée, les Directeurs du Service de santé, conformément aux instructions ministérielles, ont procédé à la réquisition et à l'organisation des ressources du territoire en les complétant par des laboratoires mobiles qui, sous la direction des médecins du cadre de complément, pourront être envoyés, suivant les besoins, dans tous les centres d'hospitalisation.
Les installations mobiles de campagne seront employées dans tous les grands centres d'évacuation et d'hospitalisation où se produiront les afflux de blessés, sur divers points de la zone des armées, ou dans les régions du territoire insuffisamment dotées d'installations particulières, qui deviendront des centres d'hospitalisation importants. à proximité des années, ces laboratoires mobiles de campagne sont appelés à rendre les plus grands services en permettant d'établir avant la dispersion des blessés dans l'intérieur, des fiches radiologiques qui éviteront aux blessés, au cours des évacuations , des manutentions douloureuses, et guideront les interventions chirurgicales à pratiquer.
En dehors des dix laboratoire transportables du modèle adopté par le service de santé et répartis avant la guerre entre dix corps d'armée, trois groupes d'installations mobiles sont actuellement en service:
1° les voitures radiologique, du type du médecin principal Busquet (Radiguet et Massiot)) ou Lesage: la presse médicale du 17 Décembre 1913)
à donné la description de la voiture Busquet, dont l'utilité aux Balkans et au Maroc a été heureusement démontrée
2° les camions radiologiques, dont la maison Gaiffe ( Gallot et successeurs) à pu réaliser d'urgence l'organisation à raison d'une formation par jour. Sur ces camions automobiles réquisitionnés (du type de voitures de livraisons) le matériel nécessaire à un poste complet de radioscopie et de radiographie, L'énergie. électrique est fournie par un groupe électrogène, autonome, très robuste, modèle Ballot, et fonctionne à l'intérieur même du camion, On sort du véhicule, pour les transporter dans une pièce quelconque: la bobine intensive, le tableau de commande, le pied support et l'ampoule, la table où repose le malade : tout rappelle Installation parfaite d'un de nos laboratoires des hôpitaux de Paris. La seule différence pratique réside dans ce que là table est agencée pour recevoir directement le brancard réglementaire portant le blessé, qui peut être ainsi examiné à travers les sangles sans être déplacé : les opérations se font directement sur le brancard.
Nos confrères les médecins-majors de réserve et de territoriale Charlier et Haret, les médecins aides-majors Auhourg, Barret, Chaperon, Lobligeois, désignés pour le premier groupe de camions automobiles, ont présenté avant leur départ leur nouvelles formations à M. le médecin-1nspecteur Troussaint, directeur du service de santé. Le maniement complet des appareils a été fait si bine que les délégués du ministre de la Guerre, M. Troussaint et M. Lamoureux, ont pu, dans la cour du val de grâce, sans accommodation préalables
La production d'électricité est assurée par un dynamo, branchée directement sur le moteur de la voiture. Comme dans les formations précédentes, les appareils en sont extraits pour l'exploration aux rayons X dans un local.
Dans les trois groupes, l'installation est prévue pour radioscopie et radiographie. Pour leur emplois, M. Béclère, membre de l'Académie de Médecine, rappelle sur sa demande dans les cadres de complément de l'armée, a précisé, dans une conférence aux médecins radiologistes désignés, les instructions ministérielles sur la part des deux méthodes à employer, Tout en reconnaissant à la radiographie la part prépondérante, il a conseillé de lui substituer la radioscopie chaque fois que cela serait possible. Et cela à cause de : la grande rapidité d'un examen à l'écran - la nécessité de l'économie du stock des plaques radiographiques - enfin la fragilité et la perte possible d'un document destiné à accompagner le blessé dans ses déplacements possibles d'hôpital en hôpital. Mais l'examen radioscopique devra être complété par la prise d'un calque avec le plus d'explications manuscrites ,'possible, ou mieux d'un dessin à la teinture d iode ou au nitrate d'argent sur le membre du blessé, pour situer les lésions osseuses ou la place des corps . Étrangers, ainsi que le pratiquent couramment nos amis les Anglais.
Cette organisation, réalisée avec une extrême rapidité et une grande précision, a pu être menée a bien au milieu de l'empressement des médecins militaires du cadre de complément. Le Service de santé de l'armée, qui avait prévu avant la guerre les difficulté qu'entraînerait au moment de la mobilisation le départ des industriels et de leurs aides a pu conjuré le désarroi produit. dans la fabrication des ampoules radiologiques, par le départ d'une foule d'ouvriers étrangers dont cette branche de notre industrie était malheureusement tributaire. Des techniciens français appelés sous les drapeaux ont été maintenus en sursis d'appel, ou ont reçu des changements d'affectation, Enfin, M, Villard, de l'institut, dont la haute autorité scientifique se complète si heureusement à une connaissance parfaite des moindres détails de la fabrication, a bien voulu accepter la direction technique d'une des plus vieilles et des meilleures maisons de construction de Paris, la maison Chabaud, dont le directeur actuel, M, Thurneysen, est appelé sous les drapeaux en qualité de capitaine d'artillerie,
Grâce il cette résurrection d'une industrie compromise par les événements actuels, on peut affirmer que la fabrication des ampoules ne sera pas interrompue,
- Au moment où tout le corps médical doit donner le maximum de sa science et de ses efforts pour guérir nos blessés, tous nos confrères apprendront avec satisfaction que la direction du Service de santé n'a rien négligé pour assurer aux blessés de nos armées l'aide si précieuse des rayons X pour la connaissance des lésions osseuses et la localisation des corps étrangers.
Les dispositions prise par l'armée sur la production des tubes mettra les organisations hospitalières dans la difficulté, une lettre du directeur des Hôpitaux de Paris G. Mesureur au au ministre de la guerre l'atteste (3 mars 1915).
J'ai l'honneur d'appeler votre attention sur une situation qui pourrait devenir trés préjudiciable à l'un de nos services et qui intéresse particulièrement le traitement des blessés militaires....une campagne menée contre la maison H.Pillon, 53 rue de paris à Asniéres, seule maison fabriquant des tubes de Roentgen intensifs pour la radiographie, campagne menée à l'instigation et à l'avantage d'une maison allemande concurrente, la maison Muller de Hambourg, d'ailleurs sous séquestre, a eu pour résultat de faire diminuer le nombre des employés par H.Pillon, dont la fabrication est exclusivement française.
D'autre part si je suis bien informé, cette maison est tenue par les services de votre département de leur livrer tous ses produits.
De ce fait nos services de radiographie se trouvent dans l'impossibilité de se procurer des tubes, au moment où ils doivent justement répondre aux besoins des 3500 blessés militaires en traitement dans nos hôpitaux.
Je vous prie en conséquence de vouloir prendre des mesures nécessaires pour mettre à disposition de M Pillon un nombre d'ouvriers spécialistes suffisant pour assurer la fabrication des tubes qui lui sont demandés et de l'autoriser à réserver aux services de radiographie des hôpitaux de l'Assistance publique.
Signé G Mesureur
Les recommandations de Bléclere sur la rapidité de mise en œuvre seront suivies, et cela explique aussi pourquoi dans les formations de l'avant on trouve peu de document des explorations faites, au mieux on produisait un calque des structure anatomique et de la position des corps étrangers, puisque bien souvent un dessin sur la peau était tracé.