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Re: Le service des Brancardiers
Publié : jeu. déc. 13, 2007 2:28 pm
par laurent provost
Bonjour,
En attendant la retranscription de l'article sur le service des brancardiers, je vous communique un image retravaillée sur les brassards.
Ma question: Cette croix basculée a t'elle été en service ? pendant les hostilités ?

A brassard infirmier
B brassard brancardier
a bientôt,
Re: Le service des Brancardiers
Publié : jeu. déc. 13, 2007 3:28 pm
par Jean RIOTTE
Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour Laurent,
Je me souviens avoir lu et vu qq part, mais où?... que:
- le brassard B de l'image (croix de Saint-André) était porté par les brancardiers-musiciens qui n'étaient pas couverts par la Convention de Genève, contrairement aux brancardiers des GBD et GBC.
- sur ce Forum il me semble avoir vu une photo prise dand une tranchée sur laquelle on voit un brassard avec croix de St-André.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Re: Le service des Brancardiers
Publié : ven. déc. 14, 2007 10:04 pm
par mireille salvini
bonsoir à tous,
bonsoir Laurent,bonsoir Jean,
moi aussi je me rappelle de cette photo d'un soldat portant un brassard avec une croix tournée,
mais alors pour la retrouver....
je vais essayer de la dénicher,si elle est encore visible.
amicalement,
Mireille
Re: Le service des Brancardiers
Publié : ven. déc. 14, 2007 10:31 pm
par rolando
Bonsoir à toutes et à tous,
"Les brassards de neutralité sont en toile blanche avec une croix de Genève en drap rouge. Ils portent tous un numéro d'ordre qui doit être reproduit sur le livret individuel du porteur, ainsi que le cachet de la direction du service de santé du corps d'armée, et ne sont valable qu'à ce titre. C'est dire le soin avec lequel, en temps de paix, on doit veiller à leur conservation dans les approvisionnements de la réserve de guerre. On sait que leur distribution est faite par les médecins chefs de service. Il faut bien distinguer des brassards des brancardiers en drap bleu sur lequel se détache une croix de malte, c'est à dire à branches obliques, en drap blanc. Ces derniers brassards constituent un simple signe distinctif qui ne confère pas la neutralité".
D'après Ed. Laval : Guide du médecin de réserve. Doin, Paris,1906. P., 133.
Les règles et les couleurs ont pu changer.
Bien cordialement, Caballero.
Re: Le service des Brancardiers
Publié : ven. déc. 14, 2007 10:42 pm
par Stephan @gosto
Bonsoir,
moi aussi je me rappelle de cette photo d'un soldat portant un brassard avec une croix tournée,
mais alors pour la retrouver....
Ne serait-ce pas celle qui se trouve sur le brassard de ce gars du 74e, ravin du Bazil, début avril 16 ?
Amicalement,
Stéphan
Re: Le service des Brancardiers
Publié : ven. déc. 14, 2007 10:50 pm
par laurent provost
Bonsoir, c'est peut être moi qui est mal interprété le dessin?
en effet, je l'ai "colorisé" avant de le poster, il est extrait de l'article sur le service des Brancardier de Bonnette P. Médecin major de 1e classe In la Presse Médicale 12 août 1914
extraits
Brassards:
Antérieurement on reconnaissait les brancardiers à leurs brassards en drap bleu sur lequel se détachait une croix de Malte ( a branches oblique) fig 1. Mais, depuis ils ont été neutralisés par la Convention de genève du 6 Juillet 1916, comme les brassards de neutralités des infirmiers.e
Ok donc pour la couleur bleue avant juillet 1906 du dit brassard, mais après j'ai bon ?
edit:
Pendant que je rédigeais et recherchait la source , stephan lui poste le document ! La par contre , au rendu des couleurs c'est brassard bleu avec croix blanche !
Re: Le service des Brancardiers
Publié : dim. déc. 16, 2007 3:56 pm
par mireille salvini
bonjour à tous,
bonjour Stephan,
dans mon souvenir (hum...

),le soldat me semble bien identique avec sa croix tournée,mais je le voyais de plus loin,il n'était pas en si gros plan.
mais bon,les caprices de la mémoire....
en tout cas,c'est bien cette croix-là à laquelle je pensais
merci Stephan!
amicalement,
Mireille
Re: Le service des Brancardiers
Publié : dim. déc. 16, 2007 4:47 pm
par Stephan @gosto
Bonjour Mireille,
Ta mémoire ne te joue pas de tour : j'ai zoomé dans la photo (très petite d'ailleurs, ce qui explique le manque de précisions sur les arrières plans).
Bonne fin de journée.
Amicalement,
Stéphan
Re: Le service des Brancardiers
Publié : mer. déc. 19, 2007 12:37 am
par laurent provost
Bonsoir,
bon d'accord c'est un infirmier, mais qui porte un brancard


-
Extrait d'une planche de figurines "ProPatriat" 1916 'train sanitaire".
Re: Le service des Brancardiers
Publié : jeu. déc. 20, 2007 1:00 am
par laurent provost
Bonsoir,
Comme promis la transcription:
1 ere partie
Le rôle des brancardiers en temps de guerre ne doit être ignoré des praticiens; ceux-ci peuvent utiliser dans la vie civile les enseignements de l'expérience de la vie militaire pour le relèvement et le transport des blessés. En campagne, les brancardiers sont les convoyeurs réglementaires des blessés. A l'exclusion de toute autre personne, ils sont chargé de les recueillir sur le champ de bataille, de leur appliquer le pansement individuel, de leur donner à boire (les blessés ayant une soif ardente), et enfin de les transporter, s'ils ne peuvent marcher, ou de leur indiquer la route pour gagner le poste de secours et l'ambulance.
La création des brancardiers remonte au baron Percy. La nécessité de cette création se faisait vivement sentir, car, d'après cet ancêtre, « il est besoin d'une certaine habitude pour remuer un blessé, pour l'enlever et le déposer sur un caisson, un cacolet ou un brancard; c'est moins par la force que par l'adresse qu'on y réussit, et celle-ci ne s'acquiert que par de fréquents exercices ». Si le blessé est relevé par des hommes non exercés, qui ne sauront pas soutenir en même temps le membre brisé et qui agiront confusément, s'il est jeté brusquement sur le brancard, au lieu d'être déposé avec douceur, quelles secousses, quelles douleurs pour le patient ! On ne saurait donc trop se pénétrer de cette idée que relever un blessé sur le champ de bataille est une chose difficile et qui exige certaines connaissances. Si le malade est affecté d'une fracture grave, il faut que le membre soit contenu dans un appareil, tant simple soit il, avant que le blessé ne soit transporté.
S'agit il d'une hémorragie provenant de la lésion d'un vaisseau important , si on arrête pas immédiatement l'écoulement du sang, à quoi bon transporter le blessé? A l'arrivée à l'ambulance ou au poste de secours ce ne sera plus qu'un cadavre, ou bien quand la perte de sang n'amène pas la mort, il en résulte un affaiblissement qui ne permet pas au blessé de supporter les accidents consécutifs.
Effectifs, - Sur le pied de guerre, les brancardiers sont au nombre de quatre par compagnie d'infanterie ou de génie, quatre patr batterie montée ou à pied, plus un caporal ou brigadier et même un sous-officier par régiment d'infanterie.
Il sont recruté parmi les musiciens et au besoin parmi les ouvriers cordonniers, les tailleurs, etc... Il faut autant que possible, dans l'intérêt même des blessés, désigner parmi eux les hommes de bonne volonté, qui montreront plus d'humanité dans leur mission.
Brassards, - Antérieurement on reconnaissait les brancardiers à leurs brassards en drap bleu sur lesquels se détachait une croix de Malte (à branche oblique) fig 1. Mais, depuis ,ils ont été neutralisés par la Convention de Genève du 6 juillet 1906, comme les brassards de neutralité des infirmiers.
Instruction, - Les brancardiers reçoivent actuellement dans les corps de troupe une instruction technique et pratique assez compète, qui est résumée dans le manuel du brancardier; D'ailleurs les musiciens, avec leur intelligence ouverte, sont vite au cournat de leurs fonctions de panseurs et de transporteurs.
Ils apprennent à étancher la soif si vice des blessés, à les relever, à les placer sur le dos, la tête appuyée sur leur sac à traiter la syncope par la position couchée, les frictions cutanées, les flagellations du visage avec un linge mouillé, et enfin , par les deux moyens héroïques, la respiration artificielle (procédé de Silvester) et les tractions rythmées de la langue (procédé de laborde).
Ils apprennent ensuite à reconnaître les fractures par la douleur localisée, à l'impotence, la mobilité anormale, la crépitation osseuse et la déformation du membre. Mais ils doivent s'abstenir, en pratique, de rechercher l'existence de tous ces symptômes et doivent penser à une fracture toutes les fois que le blessé se trouve dans l'impossibilité de remuer le bras ou la jambe.
Aux membres supérieurs, ils savent appliquer l'écharpe triangulaire; le mouchoir, la cravate, la large ceinture, le procédé de la capote, avec l'avant bras fléchi et le bras appliqué et maintenu contre le gril costal (fig 2 et 3)
Aux membres inférieurs, ils savent, au niveau e la jambe, utiliser la couverture, la capote, la veste ou fendre le pantalon qui sert de gouttière , en renversant les bords de la section sur les attelles latérales (baïonnette, fourreau) et au-dessus du genou, ils lient la cuisse fracturée à la cuisse normale qui sert de tuteur (fig 4 et 5).
Les brancardier apprennent aussi le trajet des principales artères, puis le moyen d'arrêter provisoirement une hémorragie importante, en faisant la compression digitale à la racine des membres et mieux , la compression mécanique avec tourniquet à baguette (fig 6) , inventé pat JL Petit en 1718, ou avec le garrot que Morel, chirurgien français, proposa en 1674, au siége de Besançon.
Le garrot est un appareil compresseur simple et très efficace; aussi Legouest souhait-il que chaque militaire sache l'appliquer et porte deux bandes dans son havresac pour en avoir les éléments sous la main (fig7).
Nous aussi, nous avons exprimé le désir que sous l'enveloppe du pansement individuel se trouvat un de ces lacs en treillis (c) qu'utilise couramment le Service de santé et le le bourrelet de la patte d'épaule (A) des troupes d'infanterie fût rendu suffisamment dur pour faire une bonne pelote compressive. Donc nous souhaitons que l'usage de la patte d 'épaule, qui n'est en aucune façon obligatoire (circulaire ministérielle du 12 avril 1908), devienne réglementaire pour les troupes a pied pourvues de capote.
« A la guerre le médecin trouverait ainsi sur chaque fantassin une patte d'épaule, un plaque de ceinturon et un lac de treillis avec lesquels il pourrait improviser rapidement un garrot et arrêter une hémorragie » (Caducée ,16 octobre 1909)( fig 7).
Enfin, les brancardiers apprennent à monter et démonter les brancards, à panser les blessés aussi aseptique ment que possible et à les transporter sur les brancards, à travers les nombreux obstacles des terrains variés.
Rôle au Feu.
La suite demain
je vous prépare une version avec les figures dans le texte sous format PDF