le 69 ème RI

R.I. - R.I.T. - Chasseurs
Denis_Montreal
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Re: le 69 ème RI

Message par Denis_Montreal »

Bonsoir à tous

Heureux de vous rencontrer, je suis un grand FANA, historien en herbe du 69e R.I
Voici ce que dit l'historique du régiment agrémenté deci dela d'autres informations glanées au fil de mes recherches :

Combat de la ferme de Saint-Epvre
Mardi 1er septembre 1914,
Le 1er septembre, pour la troisième fois, le 69e attaque les hauteurs de Friscati-Saint-Epvre, cote 290, ou l'ennemi s'est très puissamment fortifié.
Rassemblé au petit jour près d'Anthelupt, le régiment, par une habile évolution, contourne le Léomont et se place face à son objectif : ferme Saint-Epvre et crête au nord ; la gauche (12e Compagnie) vers Deuxville, qui est tenu par un bataillon du 79e.
A 5 heures le 69e R.I attaque avec 2 bataillons entre la ferme Saint-Epvre et la cote 290, appuyé par le 26e R.I en réserve, et le 79e R.I qui attaquent également le plateau.
Entre 7 et 8 heures, l’attaque du 3e bataillon de Marcilly est bloquée, peu après son débouché sur le plateau les premiers éléments se sont fait faucher par des mitrailleuses.
Les vagues d’assauts sont arrosées par des 77 fusants qui éclatent au dessus de leur tête libérant leurs balles de shrapnells. Les pertes sont lourdes.
Entre 9 et 10 heures, une certaine accalmie permet aux combattants de reprendre leur souffle, les commandants de Marcilly et Colin du 26e R.I s’entendent : il faut tenir ferme sur la crête.
A 10 heures le 79e R.I reprend l’attaque, mais ne peut déboucher au delà de la cote 290. Les allemands livrent une résistance acharnée.
11 heures, l’ordre est donné aux commandants de bataillons de se retrancher et de maintenir la position entre la ferme Saint-Epvre et la cote 290.
Saint-Epvre et la crête ont été enlevées malgré les furieuse contre-attaque ennemie, mais de violentes rafales d'artillerie interdisent toute nouvelle progression.
Le 69e R.I conserve les positions conquises, très éprouvé il est relevé en première ligne, vers 20 heures par des unités du 26e R.I.
Le régiment vient cantonner pour la nuit à Vitrimont et Anthelupt.
Dans la soirée, nous apprenons que le colonel Courtot de Cissey qui commandant la brigade depuis le 25 août, vient d’être tué près de la ferme des Quatre-Vents, et que le lieutenant colonel Bernard qui avait pris le commandement du régiment est grièvement blessé. Le capitaine Bouffin de l’Etat Major et le sous- lieutenant Tourtel, ont transporté dans la ferme le colonel de Cissey qui avait été frappé d’un gros éclats d’obus dans la gorge.
Il y est mort en y arrivant.


Le deuxième Colon à être blessé ce jour là est le lieutenant-Colonel Bernard

Mes informations confirment les votres :

ALAMELLE Emile, sous-lieutenant, tué à Friscati 01.09.1914
Au 1er bataillon, 3e compagnie chef de la 2eme section

La 3em Compagnie fait partie du 1er Bataillon
Mon arrière grand père faisait partie de la 2eme Compagnie du 1er bataillon ils ont donc combattu cote à cote ce jour là.

Très cordialement
A bientôt

Wagram
C'est avec émotion que 94 années plus tard et 5000km plus loin, je retrouve des morceaux de la vie de mon grand-oncle auprès du petit-fils d'un de ces camarades qui survécu à cette troisième attaque du Friscati. Évidemment, tout ce qui touche les mouvements et missions du 1er bataillon du 69em entre le 1er août et le 1er septembre me passionnerait. Ou puis-je trouver cet "historique du régiment" auquel vous faites allusion? Dois-je comprendre que vous considérez cet "historique" plus fiable que les journeaux de l'époque en ce qui concerne le sort du Colonel de Cissey? Par ailleurs, le livre du Général Colin ("Le Grand-Couronné de Nancy - 1914") offre un complément d'information intéressant de votre analyse de cette journée fatidique du 1er septembre:

Le sergent Lhuillier de la 2e Cie du 26e R.I. écrit dans ses souvenirs (« La ferme Saint-Epvre et la ferme de Friscati ; 1e et 3 septembre » ; pages 118 et 119 du livre de Colin) :

« Lors de l’attaque de Friscati, le lieutenant Cartier-Bresson, avec quelques hommes de la 2e compagnie, avait pénétré dans la ferme Saint-Epvre et avait trouvé les gens de la ferme réfugiés dans les caves. Puis il s’était replié dans nos lignes ».
« Le 1e septembre, l’attaque du plateau est reprise par le 69e R.I. Le mouvement est appuyé à droite par le 1er bataillon du 26e. L’attaque du 69e est foudroyante, et les fantassins progressent plus vite que le tir de notre artillerie ; ils en souffrent. L’ennemi, de son côté, bombarde la position et les bâtiments de la ferme sont en flammes. Le soir, une forte patrouille de la 2e compagnie, section Cartier-Bresson, occupe la ferme. Elle passe la nuit dans les ruines fumantes. Les Allemands sont à l’extérieur. On les entend causer. Le reste de la section est à 200 mètres de la ferme.
Pendant la nuit, le lieutenant Cartier-Bresson, tombant de fatigue, partage le quart avec le sergent Lhuillier pour assurer la surveillance. La 2e compagnie est ensuite envoyée au repos dans la bergerie du Léomont.
Le 3 septembre, la 2e compagnie reçoit l’ordre de reprendre la ferme de Friscati qui a été abandonnée. Elle y arrive sans recevoir un coup de fusil. La ferme est visitée ; personne. Dans la journée les bons tireurs sont dans les greniers et font des cartons sur les boches qui sont à la ferme de Dehainville. À la nuit il faut occuper la hauteur. Le sergent Collet avance en pointe, sa section enlève une tranchée ennemie par surprise. Les hommes fouillent les sacs ; ils ont faim. Le ravitaillement est arrivé, mais c’est maigre, des pommes de terre cuites à l’eau ; les cuisiniers s’excusent et nous disent que le village de Vitrimont a été bombardé. Ils nous racontent que nos artilleurs ont tiré sur Lunéville »… « Tout à coup des bruits arrivent de la hauteur de Friscati. L’ennemi attaque. Nos éléments avancés se replient. La position est boisée et favorable à l’attaque. Nous nous replions sur la ferme pour résister. Des renforts sont demandés et arrivent. Mais nous ne devons être relevés par la 3e compagnie que quand nous aurons repris la hauteur de Friscati…
En un clin d’œil, nous mettons baïonnette au canon et en avant ! Nous arrivons à la tranchée ; la fusillade éclate ; sur les pierres les balles font des étincelles. J’ai un homme blessé mortellement près de moi par une de ces balles en feu. »

Le but de l’attaque du 1e septembre était semble-t-il d'améliorer les positions de la 2e armée, la victoire de la "Trouée de Charmes" ayant été acquise en fait entre les 25 et 29 août. Mon grand-oncle, le Sous-Lieutenant Émile Alamelle redonnait alors à l’officier commandant de la compagnie le commandement de celle-ci qu'il avait pris pour quelques minutes lors de l'attaque. Il était tourné vers ce Lieutenant qui lui indiquait maintenant un point à battre de ses feux (le Capitaine de la 3e Compagnie étant malade depuis assez longtemps, ce Lieutenant du nom de Huin - le même Capitaine Huin du 69e mort en 1916??- en était alors le commandant). Les deux étaient couchés sous le tapis rasant des balles allemandes. Émile fut alors atteint par une rafale de mitrailleuse. D’après la description que le Lieutenant Huin nous laissa, on peut penser qu’Émile fut atteint par l’arrière de la tête, la balle ressortant par son l'œil gauche. Émile eut un vomissement de sang, se retourna sur le ventre et ne bougea plus. La lettre d'Émile datée du 24 août (sa dernière date du 29 août) parle des félicitations qu'il reçu de son Commandant de Compagnie dés les premiers combats pour son calme sous le feu de l'ennemi. Il fut cité à l’ordre de l’Armée en juin 1915 puis fait (1919) Chevalier de la Légion d'Honneur pour s'être fait tuer en « s'élançant crânement à la tête de sa section, à l'attaque d'un point d'appui ». Il avait 19 ans et était d'après le tradition familiale, excessivement brillant. Il est difficile pour moi qui est né au Québec (pas de guerre importante sur notre sol depuis 1775, dernière attaque américaine d'importance en 1813) de pleinement réaliser à quel point la France fut saignée à blanc en 14-18.

Au plaisir de vous lire,
Denis à Montréal


Denis Couillard à Montréal
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wagram
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Re: le 69 ème RI

Message par wagram »

bonsoir à tous

Bonsoir Denis
Je vous répond par mail
A lire absolument pour mieux comprendre et suivre les tribulations du 69 en campagne:

La division de fer du général COLIN

Les gars du 26e de Colin également ( Colin est l'ex commandant du 26e R.I mon A.G.P est tombé au combat sous ses ordres)

Classe 11 de Lucien Montoby (un piou piou du 69 en 14 on y apprend la vie en garnison les maneuvres au 69 au début de la guerre le reste est une copie de l'historique.

A venir sur le site, la correspondance du caporal FAYET du 69e R.I

a bientôt

wagram
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Charraud Jerome
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Re: le 69 ème RI

Message par Charraud Jerome »

Rebonsoir

Je n'ai malheureusement rien ou pas grand chose concernant PASCAUD Lucien André

Voici ce que dit l'historique concernant cette journée :

6 juin 1915,

Deux bataillons transportés en auto jusqu’à Duizan viennent prendre les lignes, pendant que le bataillon restant vient cantonner à Tilloy-les Hermaville.

C'est court...
wagram
Bonsoir
Merci pour ces in,fos.
Je prend bonne note. Aux prochains congés (dans 15 jours), je vais à la mairie, si tu veux, je peux au moins te récupérer l'acte de décès. Si cela t'interresse...

Cordialement
Jérôme Charraud
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wagram
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Re: le 69 ème RI

Message par wagram »

Bonsoir Jérome

Merci pour la proposition, j'accepte bien sur avec plaisir
Je vais travailler un peu en mail direct avec Denis le Québéquois afin d'échanger nos infos et connaissance je te tiends bien sur informé si je trouve du nouveau sur PASCAUD

Cordialement

Wagram
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jacques didier
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Re: le 69 ème RI

Message par jacques didier »

Bonjour à toutes et à tous,

A propos du colonel Courtot de Cissey

Le 26 août 1914, le colonel Courtot de Cissey (de souche paternelle Bourguignonne, mais Lorrain par sa mère), ancien élève de Saint-Cyr, commandant du 69e R.I. venait de se voir confier le commandement de la 21e brigade en remplacement du général Delbousquet blessé. Le 1e septembre, alors qu’il transmettait ses ordres, il tombait, à 52 ans, atteint à la gorge par un éclat d’obus près de la ferme « des Quatre-Vents », au pied du Léomont. Il est transporté et installé sur un matelas dans la salle à manger de la ferme chez M. et Mme Bazin, où il expira.

La ferme des Quatre-vents :
« En sortant du village de Vitrimont, un chemin conduit à gauche vers Léomont, à droite vers Frescati. Des arbres le bordent. Le terrain ondule mollement. On n’a pu faucher les avoines. Tant de troupes ont piétiné la moisson que le grain a germé et qu’une herbe déjà drue frémit aux souffles de l’automne : - J’habite à cent mètres la ferme des Quatre-Vents, nous dit M. Bazin. Un talus la cache à nos yeux. Entrons-y en passant. Elle est au centre de la bataille. Par dessus mon toit, Léomont et Frescati ont échangé des boulets sans l’atteindre. On aperçoit seulement la trace de quelques balles sur la façade. Ah ! j’ai eu de la chance, allez… Le quatrième jour, j’ai réussi à m’échapper pendant une trêve des artilleries.
La métairie des Quatre-Vents a été miraculeusement sauvée. Son propriétaire nous en ouvre les chambres coquettes et claires. Des enfants jouent. Le soleil tiède caresse leurs boucles blondes. Une sensation de bien-être honnête, une sécurité faite d’habitudes anciennes, de calme régularité, se répand dans ce logis. Le rythme d’une batteuse mécanique remplit la grange voisine :
- Le colonel du 69e de ligne a été tué ici, nous dit M. Bazin. Un lieutenant-colonel, celui du même régiment, je crois a été grièvement blessé au même endroit…tenez ! sous le premier arbre que vous apercevez au bout du bâtiment… Nous voici de nouveau sur le théâtre de la bataille. De longues fouilles sillonnent profondément la prairie. Nous ramassons un fil de cuivre souple qui reliait téléphoniquement les chefs et leurs hommes ; des paniers en osier servant au transport des projectiles allemands forment une sorte de barricade recouverte de mottes de gazon.
Et comme nous admirons ces travaux de campagne :
- Vous verrez là-haut leurs terriers, monsieur. Une merveille. On y vovrait comme chez soi. Rien ne manque. Le dernier mot du confort moderne. Logement pour la troupe, salon pour les officiers, postes d’observation, cabine téléphonique, chambres de repos. Le tout, protégé de la pluie, du vent et des balles. »
Une pléïade de héros : Quatre régiments d’infanterie ont gravi ce calvaire. Le 69e surtout a son compte de héros. Nous relevons sur les croix les noms de douze braves ; Chaudron Henri, Coquelle Charles, Bontemps Emile, Bonchaux Robert, de Rizzio, Faillon Joseph, Fontanelle Lucien, Fossard Joseph, Gaspard Daniel, Gerardot Léon, caporal Tartrat Louis, plus un caporal, dont l’identité, faute de médaille n’a pu être déterminée et qui porte le matricule 7071 - la date de l’année terrible.
(Article de A. Liegois, journaliste, accompagné d’un confrère, en pèlerinage sur le champ de bataille de Frescati, guidé par M. Bazin)

Christian-Frogé, dans son ouvrage « Morhange et les Marsouins en Lorraine » au chapitre Vitrimont, raconte qu’il sollicite une faveur pour aller saluer les corps entreposés dans l’église bouleversée de Vitrimont : « … A gauche, dans l’abside, une autre civière git sous les ténèbres. Une serviette rougie cache un visage écrasé. Cette forme rigide et voilée, c’est tout ce qui reste du colonel de Cissey, du héros qu’adoraient ses hommes. »

Ces obsèques ont eu lieu le jeudi 3 septembre en présence de la famille. Dans le cortège on remarquait la présence du préfet représentant le gouvernement ; des membres de la Municipalité de Nancy ; des comités des sociétés patriotiques avec les drapeaux et de notabilités nancéiennes.
Sur la tombe, M. Mirman, préfet de Meurthe et Moselle, a prononcé un discours de mâle énergie et de vibrante espérance, dont ce passage :
« Ah ! ne dites pas qu’il fut malheureux de n’avoir pas assez vécu pour assister à la victoire définitive de la France ! Il n’a pas eu besoin d’y assister pour croire en elle ; que dis-je, y croire ? Il faisait plus que d’y croire. Il en avait, comme nous, la certitude absolue. Faut-il que nous vivions jusqu’à demain pour être certain qu’après la nuit le jour se lèvera ? Il savait que, dans les conditions matérielles et morales où le grand conflit était engagé, ce jour de la victoire devait nécessairement se lever pour nous. Cette certitude n’a pas été ébranlée lorsque la mort est venue le frapper. Mais il a eu à sa dernière heure la grande joie, la sublime fierté de constater que son beau régiment du 69e accomplissait sous ses yeux la tâche magnifique qui lui était impartie et que, grâce à leur commune vaillance, l’ennemi était refoulé et la belle cité lorraine mise à l’abri du péril. »

Sources :
1914 – Pages de guerre écrites au jour le jour. Nancy 1914.
La Vie en Lorraine, novembre 1914. L’est Républicain.
Général H. Colin, Les Gars du 26e. Payot, Paris 1932.
Général H. Colin, La Division de Fer. Payot, Paris 1930.
Christian-Frogé, Morhange et les Marsouins en Lorraine. Berger-Levrault, Paris 1917.

Cordialement.
Jacques Didier
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wagram
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Re: le 69 ème RI

Message par wagram »

AHRGH le beau document !!!

Merci Jacques

Wagram
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Charraud Jerome
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Re: le 69 ème RI

Message par Charraud Jerome »

Rebonsoir

Je n'ai malheureusement rien ou pas grand chose concernant PASCAUD Lucien André

Voici ce que dit l'historique concernant cette journée :

6 juin 1915,

Deux bataillons transportés en auto jusqu’à Duizan viennent prendre les lignes, pendant que le bataillon restant vient cantonner à Tilloy-les Hermaville.

C'est court...
wagram

Bonjour
Il s'agit du 10 juin et non du 6 juin.
Comme convenu voici une transcription partielle de l'acte de décès de Lucien Pascaud (69e RI 4e Cie)

Pascaud Lucien André

69e RI l'an 1915 le 27 du mois de juillet à neuf heures du matin étant à Tounoy (54) Acte de décès de Pascaud Lucien André Soldat au 69e RI 14e Cie n°4347 né le 12 juin 1892 à Le Pin, canton d'Eguzon (Indre) domicilié en dernier lieu à tendre, canton d'Argenton (indre) Mort pour la France à Neuville Saint Vaast (Pas de Calais) le 10 juin 1915 du matin ou du soir, fils de et de feu Pascaud Eugenie Augustine Comformement à l'article 77 du code civil, nous nous sommes transporté auprès de la personne décédée et assuré de la réalité du décès
Dressé par nous Emile Laurent sous lieutenant au 69e RI officier d'état-civil sur la déclaration de
premier témoin: Sivigre (?) soldat au 69e RI 4e Cie et de deuxième témoin A. Bolus, adjudant au 69e RI 4e Cie
...
Mort pour la France


Cordialement
Jérôme Charraud
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Re: le 69 ème RI

Message par wagram »

Bonjour Jêrome

Content de vous lire,

Nous avons un soucis :

Lucien Pascaud soldat au 69e RI """14e Cie""" ???

D'ou elle sort cette ""14 Compagnie"" ?? une Cie de réserve??

Ensuite les dates et Lieux :

Je vous pris de m'escuser je n'ai pas été assez précis dans ma première réponse, j'avais bien compris que lucien était tombé le 10 juin 1915,

je donne la journée du 6 car du 6 juin au 15 juin il ne se passe rien d'autre ( en tout cas à ma connaissance) sauf que : deux batailons sont en ligne vers Duizan... j'ignore ou cela se trouve et que le bataillon restant cantonne à Tilloy-les Hermaville.

Lucien à du tomber en tenant la ligne vers Duizan en fait "DUISANS"

les attaques sur Neuville St Waast ne reprennent que le 16 juin 1915

si un "illustre" pouvait m'expliquer à quoi correspond la 14e Compagnie je me coucherais un peu moins bête ce soir

Cordialement

wagram


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Charraud Jerome
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Re: le 69 ème RI

Message par Charraud Jerome »

Bonjour Jêrome
Content de vous lire,
Nous avons un soucis :
Lucien Pascaud soldat au 69e RI """14e Cie""" ???
D'ou elle sort cette ""14 Compagnie"" ?? une Cie de réserve??
Ensuite les dates et Lieux :
Je vous pris de m'escuser je n'ai pas été assez précis dans ma première réponse, j'avais bien compris que lucien était tombé le 10 juin 1915,
je donne la journée du 6 car du 6 juin au 15 juin il ne se passe rien d'autre ( en tout cas à ma connaissance) sauf que : deux batailons sont en ligne vers Duizan... j'ignore ou cela se trouve et que le bataillon restant cantonne à Tilloy-les Hermaville.
Lucien à du tomber en tenant la ligne vers Duizan en fait "DUISANS"
les attaques sur Neuville St Waast ne reprennent que le 16 juin 1915
si un "illustre" pouvait m'expliquer à quoi correspond la 14e Compagnie je me coucherais un peu moins bête ce soir
Cordialement
wagram

Bonjour
Le 14 est une faute de frappe, les deux témoins sont de la 4e Cie, comme, légalement, le décédé.

Cordialement
Jérôme Charraud

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cambraisis
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Re: le 69 ème RI

Message par cambraisis »


extrait partiel du JMO du 69e, concernant le mois d'août 1914
Livre n°1_ 1913 et du 2 au 25 août 1914.(50 feuillets)


2 août 1915.
La mobilisation générale est décrétée le 1er jour , l'ordre général n° 5, La situation reste la même que celle du 1er août.
A 10 heures, le 2e échelon (2 parties) rejoint le régiment qui se trouve à ce moment complètement mobilisé. Les réservistes en excédent restent à Essey pour être dirigés le 6e jour sur le dépôt du régiment à Troyes.
Le régiment continu l'organisation de ses positions.
20 heurs 30 - Le bulletin de renseignement N°5 du général commandant le 20e C.A. fait connaître que les allemands ont envahi le Luxembourg le 2 août et violé la frontière française en 3 points.
La mission reste la même (ordre général N°6).

3 août 1914.
Même situation que la journée du 2.
13 heures - Un groupe de cyclistes allemands est signalé avoir pénétré à Brin. Il s’est rendu au bureau de poste et après avoir détruit le poste téléphonique a repassé la frontière. Quelques coups de feu ont été échangés avec les douaniers du poste de Brin.

4 août 1914.
1 heure 10 – Des renseignements, digne de foi, permettent de croire que l'armée allemande attaquera tout le front vers eux heures.
Le régiment prend ses emplacements de combat,
La journée se passe sans incident.
Les modifications suivantes sont apportées dans les emplacements – Une section du 2eme bataillon est à Fleurs- Fontaine – la 10e compagnie occupe Laître et ses abords en remplacement de la 12 cie. qui rejoint à Laneuvelotte l'Etat Major du régiment couché à Laneuvelotte,

5 août 1914.
La guerre est déclarée entre la France et l'Allemagne. L'aile droite des armées allemandes a traversé le Luxembourg et violé la neutralité belge,
Devant le 20e CA, la 65e brigade d'infanterie est toujours dans la région de Château-Salins et Gremecey. A sa droite le 5e dragons est signalé vers Aulnoy, à sa gauche le 14e Uhlan, le 138e d'artillerie, ont été vus dans la région de Réchicourt,
17 heures 00 – Ordre est donné de porter les éléments de surveillance sur la ligne Brin- Le Reumont-Bois le comte- Moncel. La 10e Cie, qui s'était porte dans la matinée, de Laître sur Fleurs Fontaine porte des postes d'appui sur la lisière E de la forêt de Brin et la 11e Cie qui relève la 9e à Champenoux, occupe cette localité et Mazerolles se couvrant face au N. par des poches d'appui,
Un peloton envoyé à Moncel l'attaquera si c'est nécessaire pour l'occuper,

6 août 1914.
08 heures 30 – Les troupes de la 11e Division doivent être tenues prêtes à partir pour 10 h,
12 heures 00- L'ordre général n°14 - L'ennemi n'a montré en première ligne que de faibles éléments de cavalerie et de cyclistes. Mission est donnée de porter le dispositif de couverture jusqu'à la Seille.
Le détachement n°2 (3e Bataillon du 69) une batterie du 8e Régiment, artillerie (cap, Garnier) un peloton de cavalerie sous les ordres du Cdt. de Marsilly se portera dans la région N. de Mazerulles avec mission d'occuper le front Pettoncourt inclus Attilloncourt -Bioncourt inclus d'où il se repliera que devant une attaque supérieure. A la droite se trouve le détachement n°1 vers Moncel et à sa gauche du détachement n°3 vers Bey, La 2e Division de cavalerie a son gros vers Arracourt, La 11e Cie. (capitaine Noël) reçoit l'ordre de se porter sur Pettoncourt, de s'en emparer et d'établir une ligne de surveillance sur les pentes N. de Pettoncourt, La 10e Cie. (cap, Maitrot) marchera doit marcher sur Bioncourt et s'installer sur les pentes N. Enfin la 9e Cie, reçoit l'ordre de gagner la ferme de Bois le Comte et Le Romont,
L'artillerie placée à la côte 267 doit appuyer le mouvement en avant de Pettoncourt,
13 heures. - Le mouvement en avant est commencé et est suivi par le 1er Bataillon qui quitte la position du Tremblois prêt à soutenir sur il suit l'itinéraire du détachement N°2, gagne la côte 267 à 1 km. N.-E. de Mazerulles prêt à appuyer le mouvement du 3e Bataillon.
Quelques coups de feu sont échangés entre l'ennemi et la 11e Cie. qui , entre dans Pettoncourt à 16 heures 30.
Le village de Brin avait été occupé à 15 heures 30 par la Compagnie Navel. Les trois ponts de Pettoncourt, Brin et Bioncourt sont en notre possession. Les éléments se surveillance sont immédiatement portés sur les pentes de la rive droite de la Seille
Le 3e Bataillon bivouaque sur les positions, la 12e Cie. en réserve occupe Mazerulles, le 1er bataillon (cdt. Segond) vient cantonner à Champenoux.

7 août 1914,
8 heures 15. - La batterie du 8e Régiment d'artillerie, cantonnée à Champenoux, mise à la disposition du Cdt. de Marcilly gagne la position qu'elle avait reconnue le 6 août vers la côte 267 N.-E. de Mazerulles,
Ordre général N°16. Même mission de couverture. Le 3e Bataillon continue la garde des ponts et doit en cas d'attaque par des forces supérieures se replier sur la position croupe E. de Champenoux organisée par le 1er Bataillon,
Le régiment dispose en outre pour ce travail d'une ½ Cie. du Génie.
8 heures 25. – Ordre est donné au Cdt du 3e Bataillon de faire lever toutes les vannes de la Seille,
13heures 15. – Le service des trésors et portes de Die fonctionnera à partir d'aujourd'hui au Quartier général de la Division.

8 août1914.
Ordre d'opérations n°17 . – Devant le front du 20e C.A. l'ennemi ne montre que des patrouilles de cavalerie et des détachements de cyclistes. Il a de l'infanterie sur les hauteurs de Vic et de l'artillerie dans la direction de Blanche Eglise. La situation reste la même pour le 69e Régiment.
Dans la matinée le 1er Bataillon relève en 1ère ligne le 3e Bataillon, La 4e Cie, occupe Pettoncourt, la 3e Attilloncourt, la 2e Bioncourt,
15heures. - Une reconnaissance sous les ordres du Cdt. Segond est projetée composée des 2e (capitaine Ducrot) et 11e (capitaine Noël) se porte vers la forêt de Gremecey avec mission de reconnaître la lisière de la forêt et s'assurer si des ouvrages de fortifications y ont été établis.
Le détachement est de se retirer à 5 h, 30 n'ayant pas rencontré l'adversaire. La lisière de la forêt n'est pas organisée défensivement.
Toute la journée – Le 3e Bataillon qui occupe Champenoux organise défensivement la crête à l'Est de Champenoux de concert avec la compagnie divisionnaire du Génie.

9 août 1914.
Ordre général n°18. – même situation,
Continuation des travaux d'organisations sur les positions de repli.
10 heures. – Une reconnaissance exécutée par la 1ère Cie, dans la direction Gremecey côte 291s'est rencontrée avec une du 21e uhlan et en a blessé un. La reconnaissance rentrait à Pettoncourt pour 10 h,
Evacuations: 5 – 2 sur l'hôpital – 3 sur Essey

10 heures 30. – Une reconnaissance commandée par le lieutenant de réserve Braun avec mission de reconnaître la lisière O. de la forêt de Gremecey se heurte à une patrouille de Uhlans qui ouvre le feu. Le lieutenant atteint par une balle qui traverse la partie musculaire de la cuisse gauche, malgré la blessure l'officier rentrer à pied à la tête de sa reconnaissance. Il est évacué sur l'hôpital de Nancy,
19 heures 40. – En raison d'un changement de front le régiment reçoit l'ordre de se tenir prête à prendre les armes le 10 août à 3 heures 30.

Composition du Régiment

Etat Major
Courtot de Cissey, colonel
Bernard, lt-colonel
Brice, médecin, major de 1e classe
Schneider, capitaine adjoint au colonel Major, Cdt. la CHR
Alizard, lieutenant, officier chargé du matériel
Blanchard, lieutenant, officier d'approvisionnement
Inhaus, lieutenant de réserve chargé du service téléphonique
Franot, chef de musique de 2e classe,
Bilmayer, lieutenant de réserve, porte drapeau

1er Bataillon
Segond, chef de Bataillon
Villeroy, s/lieutenant de cavalerie de réserve, adjoint au chef de bataillon
Rivière, médecin, major de 1e classe

1ere compagnie
Tranchant, lieutenant, Ct, la 1e Cie,
Adolphe, lieutenant de réserve
Kaufmant, Élève de St-Cyr, nommé s/lieut,

2e compagnie
Ducrot, capitaine
Henry, lieutenant
Braun, lieutenant de réserve
Clément, s/lieut, de réserve en stage de 1 an,

3e compagnie
Maugain, lieutenant, Cdt, la Cie,
Maugenot, lieutenant de réserve
Bastien, s/lieut,
Giraud, élève de l'école des forêts, nommé s/lieut,
Alamelle, élève de St-Cyr, nommé s/lieut,

4e compagnie
Droit, capitaine
Larmoyer, lieut, de réserve
Pouzone, s/lieut,

1e section de mitrailleuses
Hartmann, lieutenant, chef de section

2ème Bataillon
Pettelat, chef de Bataillon
Job, médecin, major de 1e classe de réserve
Auronet, brigadier de cavalerie, adjoint du chef de Bataillon

5e compagnie
Pierre, capitaine
Thierion de Monclin, lieutenant
Paquelier, lieutenant

6e compagnie
Millet, capitaine
Frelu, lieutenant
Schuzeminger??, s/lieut, de réserve

7e Compagnie
Lapointe, capitaine
Bergerot, lieutenant de réserve
Gille, sous-lieutenant de réserve, en stage de 1 an

8e Cie.
Karcher, capitaine
Lafontaine, lieutenant
Levy, lieutenant de réserve
Morné Sous-lieutenant

2e Section de Mitrailleuses
Denoyelle, lieutenant, chef de Section.

3e Bataillon.
Petitjean de Marcilly, chef de Bataillon
Desnos, sous-lieutenant de carrière, adjoint au Chef de Bataillon
Laventure, médecin au major de 2e classe de réserve

9e Cie.
Navel, capitaine
Henri, lieutenant
Pitit Fernandi, élève de l'école des forêts, nommé sous-lieutenant
Mathieu, élève de St-Cyr, nommé sous-lieutenant

10 Cie.
Maitrot, capitaine
Provoste, lieutenant
Sarrau, lieutenant de réserve en stage de un an.

11e Cie.
Noël, capitaine
Reinbach, sous-lieutenant de réserve
Chretien, Lt. de réserve au 4e tirailleurs
(1-37-2)
Kaufmant, élève de St-Cyr, nommé sous-lieutenant
Petit, idem

12e Cie.
Gleyzes, capitaine
Cattela, lieutenant
Nicolas, lieutenant de réserve
Mamelet, lieutenant de réserve

3e Section de Mitrailleuses
Thomassin, lieutenant.

Effectif du Régiment - Troupe


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A la date du 7 août, M. le Médecin aide-major Laventure évacué sur l'hôpital Militaire de Nancy, a été remplacé par M. Adamistre, médecin aide-major de 1e classe de territoriale.

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10 août 1914.
01 heure. Ordre Général n°19. L'ennemi tient fortement la ligne cote de Delme- forêt de Château-Salins - hauteur de Vic. Des détachements d'infanterie et de cavalerie tiennent la ligne moulin de Clémery – Abaucourt - Thézey-St-Martin. La 11e Division disposant de toutes ses forces a pour mission de tenir et d'organiser la ligne principale des défenses du Mont d'Amance, Ecuelle, La Rochette, Leyr, hauteur de Villers-lès-Moivons, Mont St-Jean, Mont Toulon, Serrières, Pont de
(3_38-1) Harronoué et d'attirer la couverture dans le secteur compris entre la ligne inclus Amezule, voie ferrée de Château-Salins, et la ligne Pont d'Harronoué, Clemery incluse.
Le 69e reçoit l'ordre de tenir la Seille de Brin à Lanfrocourt exclu, de placer un Bataillon au Mont d'Amance et de mettre un bataillon à la disposition du Général de Brigade à Dommartin.
En exécution de cet ordre le 2e Bataillon (Cdt. Pettelat) reçoit l'ordre se tenir la Seille de Brin à Lanfroicourt (7e Cie à Brin, 5e Cie. à Bioncourt, 6e Cie. à Bey. Allaincourt, 8e Cie. En relève à Bioncourt), Le 3e Bataillon de se porter sur Amance, le 1er Bataillon de quitter la position de couverture dès qu'il aura été relevé par la 39e Division et de venir en réserve à la disposition du Général de Brigade, 1 compagnie à Laître, 2 compagnies à Dommartin.
Chaque Bataillon dispose de la section de mitrailleuses. Les sections bis de la forteresse sont rattachés au 3e Bataillon.
La liaison du 2e Bataillon est rétablie à droite avec la 39e Division et à gauche le 26e Régiment d'infanterie à Lanfroicourt.
12 heures. Comme suite à l'ordre Général n°19, le cdt. du Bataillon reçoit l'ordre de préparer et de réunir tous les moyens permettant de franchir la Seille, même en cas d'inondation.
Evacuations 1 sur l'hôpital de Nancy.
Prisonniers – Un Uhlan du 21e Régiment blessé a été ramené le 9 août à Pettoncourt et dirigé la même jour sur l'hôpital de Nancy.
14 heures. Comme suite à l'ordre n°19, la 11e division reçoit l'ordre de repartir au N. de l'Amezule, les éléments qu'elle a ramené au S. de cette rivière. La compagnie cantonnée à Ajoncourt rentre à Laître-sous-Amance.
Cantonnements: 1er Bataillon Laître-sous-Amance
2e Bataillon 1ere ligne Brin Bioncourt Bey
3e Bataillon Amance.

11 août 1914.
5 heures30. Ordre général n°20. - Le front ennemi n'est pas modifié. La mission du 20e C.A. est la même il pourra être appuyé dans la matinée du 11 par le 9e C.A. qui est dans la région Champigneulles Balmont, Faulx St-Pierre, Millery.
La 11e Division conserve la mission, elle ne céderait le front de la Seille entre Attilloncourt et Arraye que devant des forces supérieures. Quoiqu'il arrive elle tiendrait la ligne principale Leyr - La Rochette - Mt. d'Amance. A sa droite la 39e Division a une mission analogue, à sa gauche, Landremont .
Comme conséquence, le 2e Bataillon conserve sa mission et cherchera par tous les moyens à faire des prisonniers. Il pourra employer une partie de ses éléments à organiser sur la rive gauche de la Seille des points d'appui qui permettent la défense des fronts en arrière et de tenir la lisière E. de la forêt de Champenoux. Il disposera à cet effet d'une voiture légère d'outils.
Le 2e bataillon reste à Amance. Le 1er bataillon réuni en entier à Laître. La compagnie de Dommartin rejoindra le bataillon.
Quartier général. 20e C.A. Nancy
11e Division Bouxières-aux-Chênes
21e Brigade Ecuelle.
Poste de commandement du colonel Amance.
1 heure 15. Ordre au commandant du 2e Bataillon de préparer la construction de moyens de fortune pour passer la Seille de façon à tripler les points de passage existant actuellement et de reconnaître les points où des passerelles pourraient être jetées.
Evacuations hôpital de Nancy – 3
Déficit d'éclopés d'Essey - 4
Les cantonnements sont les mêmes que ceux du 10 août.
21 heures. Le Régiment reçoit l'ordre de se tenir prêt à marcher le 12, à 3 heures 30.

12 août 1914.
0 heure 30. Ordre général n° 20. La situation de l'ennemi n'a pas changée.
Le 12, le 20e C.A. Se resserre dans le secteur compris entre la Passette ?? lisière O. et de la forêt de Bezange et la route Nancy-Nomeny.
La 11e division a pour mission de tenir les passages de la Seille entre Attilloncourt inclus, voie ferrée Nancy Château-Salins et la ligne Bey, lisière N-O de la forêt Champenoux, Cheval-Rouge exclu, ligne qui appartient au 26e Bataillon. Le 2e Bataillon tiendra Attilloncourt, Brin et Bioncourt.
Il sera appuyé par le 1er Bataillon qui s'organisera et tiendra sur le front cote 250 (1 km. S.-O. de Brin) côte 246 S. de Bey.
Ces bataillons devront être en place à 3 heures 30.
Le bataillon d'Amance quittera ce front d'appui pour s'installer à Fleur Fontaine et à la Fourasse dès qu'il aura été relevé par le 43e colonial.
Il passera le matériel des trois sections de mitrailleuses de forteresse au 43e colonial contre reçu. Le groupe de l'A. D 11 de Laître fera mouvement avec le Bataillon Segond cherchera une position au S.-O. de Brin d'où il puisse interdire les passages de la Seille.
La compagnie de Corps du Génie, qui est à la disposition du Colonel commandant le 69e et qui sera à 5 heures au carrefour de la maison forestière O. de Brin, se portera à la lisière de la forêt où il recevra des ordres.
Postes de commandement :
La 11e Division Bouxières,
21e Brigade au S. de La Candale du colonel Brin.
liaison téléphonique avec Brin Fleur Fontaine et Bioncourt.
Ravitaillement à 7 heures à la fin?? »ferme » Arguille.
4 heures. L'ordre général n°21 est annulé, sauf en ce qui concerne le 69e. En exécution d’un ordre général n° 22, le Régiment s'installe solidement dans les conditions prévues par l'ordre n°21 disposant de ses trois bataillons, d'un groupe de l'A.D. 11 et de la compagnie du Génie.
11 heures 30. L'ordre général n° 23 (stationnement pour la nuit du 12 au 13) n'a pas été suivi d'exécution.
13 heures 25. En exécution d'un ordre particulier du général Cdt. la 11e Division, le Régiment est relevé de sa mission de couverture par les éléments du 9e C.A. Le 3e Bataillon quitte de suite sa position de Fleur Fontaine, les 1e et 2e attendent d'être relevés par les éléments du 9e Corps. Le Régiment doit cantonner à Laneuvelotte et au Trembloys.
Evacuations: 2 sur le dépôt d'Essey.
16 heures 00. En raison de l'heure tardive de la relève, le 1er bataillon bivouaque vers l'étang de Brin, le 2e et la CHR à Brin, Attilloncourt, Bioncourt et Bey.
17 heures 50. Par ordre du général commandant le 9e C;A. Le Régiment après avoir été relevé par le 9e C.A. rentrera dans ses cantonnements de la Neuvelotte et du Tremblois.
23 heures 15. Le Régiment arrive sur ses emplacements de la nuit: 1e Bataillon Tremblois, 2e Bataillon côte 262, 3e Bataillon Laneuvelotte.

13 août 1914.
5 heures 20. Ordre Général n°24. La situation de l'ennemi n'a pas changé.
Le 20e Corps encadré par les 15e et 9e conserve sa mission.
En cas d'attaque, la 11e Division aurait à assurer la possession du front hauteur de La Neuvelotte - Le Tremblois - Velaines tant en opérant, soit pour appuyer la défense de la 39e, soit la défense du Mont d'Amance.
Le 2e Bataillon qui était à la cote 262 gagne La Neuvelotte avec l'Etat Major du Régiment.
Le Régiment passe la nuit, le 1e Bataillon au Tremblois, les 2e, 3e et Etat Major du Régiment à Laneuvelotte.

14 août 1914.
03 heures 00. Ordre général n° 25.
Devant la IIe Armée, l'ennemi occupe la région Avricourt – Bourdonnage - la hauteur de Dollenay et de Juvelize, la crête O. de Marsal et N. de Moyen-Vic et Vic qui sont fortifiées, la lisière S. de la forêt de Château-Salins, cote de Delme .
L'Armée se porte en avant, la droite et avant pour attaquer. Le 20e C.A. encadré à droite par le 15e C.A.et à gauche par le 9e a pour mission d'attaquer sur les hauteurs O. de Donnelay, N et O. de Juvelize en se couvrant face au débouché de la Seille de Moyen-Vic à Chambrey.
La couverture face à la Seille est amorcée par un détachement de la 39edivision qui sera à 4 heures à la lisière N. de la forêt de Bezange entre la route Bezange, Vic et les Ervantes et, par le reste de la 39e division qui sera à 6 heures sur le pont Arracourt, Bezange-la-Grande et qui se portera à 7 heures sur le pont hauteur N. de Juvrecourt, bois de St-Pramont, Hte Burthecourt f.
La IIe division se rassemble en vue de se porter à l'attaque dans la direction générale: Bois Benamont, Réchicourt, savoir:
22e Brigade et AD 11 au N. et N.-O. de Serres,
le 26e avec deux Gr. AC 20 dans la région d'Hoëville,
le 69e et le 4e Bataillon de chasseurs dans la région N. et N.-O. de Réméréville, tous à la disposition du commandement du C.A.. Le mouvement de ces deux éléments réglé de manière à atteindre à 6 heures la gare de Réméréville.
Postes de commandement: du général cdt. le C.A. Réméréville à partir de 3 heures 30.
En exécution de l'ordre ci-dessus le Régiment quitte (1-42a) ses cantonnements dans l'ordre 1er, 2, 3e et se rend par l'itinéraire Tremblois – Velaine - Bois le comte dans la région de Réméréville où il arrive à 7 heures.
7 heures. Au moment de son arrivée au point ci dessus le Régiment reçoit l'ordre de se porter au N.-O. de Réméréville à la corne E. de la forêt de Champenoux.
Cet ordre n'est pas suivi d'exécution en raison de l'ordre particulier ci après.
7 heures 25. « Dès que le 26e aura franchi la crête E. d'Hoëville, le 69e se portera au S.-E. d'Hoëville, vers le bois de Ste Libaire ».
Le mouvement est exécuté immédiatement.
8 heures 30. La 2e D.C. n'étant pas complètement installée dans la direction de Sornéville. Le 69e fera surveiller cette direction prêt le cas échéant à intervenir dans la direction d'Erbéviller ».
La 11e et 12 compagnies sont chargées de l'exécution de cet ordre.
9 heures 45. La 2e DC étant installée à Sorméville, les 11 et 12 compagnies rejoignent le Régiment à la corne N.-E. du bois de Ste-Libaire.
18 heures 30. Ordre de stationnement – Etat major, 1er et 2e Bataillons à Buthelemont, 3e à Serres. Les unités y passent la nuit..
Evacuations: 11 sur le dépôt d'éclopés d'Essey-les-Nancy. (1-42a)

15 août 1914.
0 heure. Ordre général n° .... - L'armée poursuit l'offensive.
Le 20e C.A. maintenant l'inviolabilité de Fleur, face au N. (lisière N. de la forêt de Bezange, signal des allemands, hauteur E. de Réchicourt) et appuyant ultérieurement les attaques du 15e C.A. sur Ommerey Marincourt, en attaquant sur Donnelay lorsque l'ordre en sera donné.
Le 67e Régiment reste à la disposition des Corps d'Armée au N. Bathelémont.
06 heures10. Le Régiment doit se rassembler au Sud de la corne E. du bois de Bernecourt, prêt : 1e à occuper la crête, face à Juvencourt, 2e suite à sa position par la ligne de crête dans les directions Réchicourt et de Moncourt.
Pour l’exécution de cet ordre, le Régiment se place au S. de la cote 322, 500 mètres E. du bois de Belamont.
15 heures 10. D’après l’ordre de stationnement le Régiment doit cantonner à Bathelémont à la tombée de la nuit. Il y arrive à 7 heures 45.
Evacuations : 1 sur le dépôt d’éclopés.

16 août 1914.
Ordre général n° 24. La mission du 20e C.A. reste la même qu’hier. Il couvre la gauche du 15e CA en assurant l’inviolabilité de son front. Il prendra l’offensive dans la direction de Donneley près à appuyer le 15e CA qui attaquera lui-même le bois du haut de la croix et la croupe à l’E. de ce bois. Le 69e et le 4e Bataillon de chasseurs (troupe réservée doivent être rendues à 5 heures à la cote 322 (1 Km. E. du bois de Benamont) à la disposition du Général commandant le C.A.
5 heures. Le Régiment est en place à la côte 322. Les Bataillons en colonnes doubles ouvertes.
7 heures 35. Le Régiment en colonne se porte à une distance entre Bures et Réchicourt au S. de la crête 322. 278.
9 heures 10. La 11 Division doit faire occuper le front Ley, côte 236, Lezay, face aux hauteurs Ouest de Doneley. Les troupes réservées (69e et 4e BCP) reçoivent l’ordre de se placer au S. de la crête da bois Moncourt ?? Chapelle St-Pierre, prêtes à être portés à l’attaque de Doneley par Ley La compagnie du Génie de Corps est mise à la disposition du Régiment pour fortifier la crête ci-dessus. Le Régiment se met en marche et vient se placer au S. des bois de Moncourt en ligne de colonne double ouverte face à Ley.
12 heures 45. L’ennemi semble avoir cédé sur le front Juvelise Doneley. La 11e Division reçoit l’ordre d’occuper Doncley et les hauteurs à l’Ouest, Juvelize et les hauteurs à l’Ouest
(1-43a) et s’établir le plus solidement possible en poussant des éléments de sureté au S. de Marsal, les bois du Sorbier et le la Ville. Le 69e et le 4e Bataillon de chasseurs viendront dans le ravin au N.-E. de Bezange-la-Petite à la hauteur de Ley.
14 heures 30. Le Régiment en colonnes de colonnes doubles ayant derrière lui le 4e Bataillon de chasseurs occupe face à Ley le point qu’il lui avait été indiqué.
19 heures. L’ordre de stationnement pour la nuit du 16 au 17 donne le village de Ley au 69e et au 4e Bataillon de chasseurs. Il y est installé pour 8 heures. Le cantonnement est couvert dans les directions de Bourdonnay et d’Ommerey en liaison à gauche vers le ??? avec la 11 division d’infanterie et à droite vers Ommerey avec le 15e CA.
3 heures.

17 août 1914.
Le Régiment doit être prêt à partir de 5 heures.
En cas d’attaque il doit résister sur place.
8 heures 25. Ordre général d’opérations n°27. Le 69e (troupes réservées) reçoit l’ordre de se placer au N. de Besange-la-Petite avec la 4e Bataillon de chasseurs et deux groupes de l’A.C. disponible.
Il est sur place à 11 heures.
12 heures. Ordre général de stationnement n°28. Le Régiment est cantonné : Etat-Major, 2e et 3e(1-43b) Bataillons à Bezange-la-Petite, 1e Bataillon , Réchicourt.
Evacuations : 7 sur le dépôt d’Essey, 1 laissé à la municipalité de Ley pour être évacué sur Essey, 1 évacué sur Réchicourt. - Lieutenant Larmoyer, évacué sur l’hôpital de Nancy.
20 heures 25. Le Régiment doit se tenir prêt à prendre les armes le 18 à 7 heures.

18 août 1914.
M. Mailly, élève à l’école spéciale militaire, reconnu sous-lieutenant, est affecté à la 4e Cie., en remplacement du lieutenant Larmoyer entré à l’hôpital.
10 heures. Ordre général d’opérations n°28, pour la journée du 18 août. Le régiment est en réserve 1e Bataillon à Réchicourt, 2e Bataillon et E.M. du 4ee à Bezange-la-Petite, le T. K. a son échelon évacué et sa section de distribution, avec les 2 Bataillons de Bezange, sa sect. de ravitaillement à Bathelémont-lès-Bauzemont.
Le colonel permet d’échanger les chevaux des voitures à viande ; qui sont très fatigués en raison des trajets doubles qu’ils ont dû faire, avec les chevaux et les voitures du T.R. (sect. de distribution.)
Le colonel fait aussi garnir les roues des certaines voitures avec des tortillons de paille pour les protéger contre les effets de la chaleur.
Il y a lieu de signaler les difficultés du ravitaillement du corps, qui se sont présentés pendant plusieurs jours par suite de l’éloignement trop grand des cantonnements du TR et des retards dans l’envoi par la Division de l’ordre de départ aux sections de distribution.
A plusieurs reprises, les distributions n’ont pas pu se faire que pendant la nuit, vers 22 heures ou 3 heures et des trajets de plus de 40 km. ont été imposés aux chevaux.
Des observations fréquentes doivent être faites aux conducteurs, qui ne avent pas ménager leurs chevaux de même bien les conducteurs, ne soignent les voitures. Des progrès se manifestent dans les bonnes tenues des trains grâce aux recommandations et prescriptions de détail ? du colonel.
Malgré les difficultés indiquées ci-dessus, le Corps reçoit régulièrement toutes les denrées ou fournitures de viande. Un camion automobile réquisitionné e la voiture automobile d’une cantine rendent de grands services et sont indépendants aux débuts par suit de l’augmentation de l’effectif du régiment (hommes et chevaux) dû à la nouvelle organisation et à la mise en subsistance de détachement de travailleurs.
Le nombre de fourgons à viande est d’ailleurs insuffisant même avec l’effectif normal il faudrait un fourgon de plus pour chaque section (distribution ou ravitaillement et réserve) et demi au total. Seize fourgons au lieu de treize.
Evacuation : 6.

19 août 1914.
Offensive du 20e CA vers Morhange, Baronville?, signal de Contyl.
Le Régiment se porte de Bezange-la-Petite vers Morville-les-Vic par Moyenvic, puis de là sur Hampont pour franchir une formation de rassemblement au S-E et près de ce village, comme troupes relevées.
16 heures. Les 3 bataillons qui ont pris la direction de Hampont, Château-Voué, Haboudange, Sotzeling, Lidrequin, et ont été arrêtés, la tête au S. et près de Sotzeling, sont dirigés, le 2e vers Lidrequin avec le 26e, le 3e Bataillon vers la côte 343 près de la forêt de Koecking, le 1e Bataillon. est gardé en réserve à la corne S.-E. du bois de Haboudange.
Aucun des Bataillon n’est engagé pendant le combat qui a lieu vers le N. et l’E. ?inange?, Conthyl, etc.
Le soir, vers 19 heures 30, les 1e et 2e bataillons reçoivent l’ordre d’aller cantonner à Hampont où ils n’arrivent que vers minuit ½ et 2 heures, par suite de l’encombrement des routes par l’artillerie et les trains de combat.
Le 3e Bataillon, qui avait été mis à la disposition du Colonel, commandant le 79e, pour l’occupation de la côte 343, est renvoyé pendant la nuit à Vuisse pour y cantonner et s’y tenir à la disposition du Général, commandant la 22e Brigade.
En outre sa mission consiste à assurer la liaison avec le 15e Corps, liaison qui n’est établie que le matin du 20 à 5 heures
Evacuations : 6.

20 août 1914.
Le Régiment prend part à la continuation de l’action offensive prescrite pour la journée du 19, au 20e Corps, dans les conditions suivantes :
Les 1e et 2e Bataillons vont prendre d’abord une position d’attente sur la route d’Hampont à Vuisse , l’E. de Château-Woué. Ils font partie des troupes réservées, à la disposition de Commandant de CA, et sont commandé par le général ???
A 9 heures 15, l’ordre est donné par le Général, commandant la 21e Brigade au Colonel du Régiment de faire attaquer immédiatement par ces 2 Bataillons dans la direction générale Lidrezing et ferme Ste- Suzanne, côte 330, Dordal (ferme) point qu’il ne devra pas dépasser.
Les 2 bataillons doivent être couverts à droite par un Bataillon du 26e qui se portera à la bifurcation de la route Lidrequin –Dieuze avec la route faîtière de la forêt. En outre l’escadron divisionnaire se portera sur la ligne 330 – 307 pour couvrir sur son flanc droit l’attaque du 69e. En exécution de cet ordre les 2 bataillons (1e et 2e) se portent de Vuisse sur la lisière N. de la forêt qui est au S. de Haut de Koeking, en suivant la route de Vuisse à la tuilerie de Koeking, puis le chemin forestier orienté S.-E – N.-E.au sud de la dite tuilerie.
Vers10 heures 30, les 2 Bataillons sont rassemblés face au N. au S. de la ferme du haut de Koeking en liaison avec l’artillerie (1 groupe de fusiliers et mitrailleurs ?) qui doit appuyer sont attaquer et une partie du Bataillon du 79e qui occupait déjà la lisière face au S.E. de la ferme du haut koeking.
Le colonel apprend alors que la côte 343 est occupée par l’ennemi. Il se décide en conséquence à l’attaquer pour de là pousser sur Lidrezing en cherchant à éviter le plus possible le feu d’une batterie d’obusier que l’ennemi avait installée ??? l’E. à la côte 330 et au S. du bois de Renardvignes.
Dans ce but le 2e Bataillon (Cdt. Pettelat) était amené face à un objectif et à la côte 343,
4, 5e et 6e compagnies en 1ère ligne, 7e en 2e ligne, la 8e compagnie déployée face à l’est pour assurer le flanc droit de l’attaque du côté du bois.
Les 4 compagnies du 1e bataillon étaient destinées en arrière à soutenir le 2e Bataillon.
Le commandant du groupe d’artillerie installé Koeking était prévenu par écrit que l’attaque déboucherait à 11 heures 40, après une sérieuse préparation par le feu de son artillerie.
Après une préparation qui semble avoir du être efficace les 5e et 6e compagnies débouchaient des bois en lignes de tirailleurs, les sections brusquement espacées, dans des champs d’avoine aux tiges ??? ???. La 6e était échelonnée à gauche et en arrière : la 5e appuyée par la section des mitrailleuses installée à la lisière du bois en arrière de sa droite.
A peine arrivées à la crête, les compagnies engagées tombaient sous un feu violent d’infanterie et de mitrailleuses. La 6e compagnie se trouvait en outre en butte au feu de l’artillerie (obusiers de 105, sans doute).
Ces feux terribles non contrôlés efficacement par notre artillerie qui n’avait pas, contrairement a ce que l’on espère, bien afficher son réglage, clouaient au sol les sections déployées.
Le chef de bataillon engageait alors la 7e compagnie à la suite de la 5e. La 7e tombait à son tour sous des feux violents de mitrailleuses d’infanterie et d’artillerie et était obligée de s’installer dans les tranchées construites la veille par le 79e.
Le colonel juge alors nécessaire de faire appuyer le 2e bataillon par le 1er (colonel Segond) et donne l’ordre d’engager les 4e et 1e compagnies à la droite du 2e bataillon en progressant d’abord par les bois pour se jeter ensuite de la lisière sur le flanc gauche ennemi.
Les 4e et 1ère attaquent avec vigueur, mais tombent à leur tour, à leur sortie du bois, sous le feu d’une section de mitrailleuse établies à ….. ? N. du bois de Kerperch. La 1e section de mitrailleuses essaie vainement d’éteindre le feu de l’adversaire.
Le colonel allait engager les deux dernières compagnies disponibles pour atteindre le but
qui lui avait été fixé, lorsque l’ordre du général, commandant la 21e brigade de ne pas pousser l’attaque plus loin et de se replier sur Château-Voué sous la protection des replis installés par la 26e d’infanterie.
13 heures 05. Ordre était alors donné aux commandants Pettelat et Segond de se replier à l’intérieur du bois, couverts par la 3e compagnie déployée à la lisière.
16 heures. Les compagnies du 2e bataillon regroupés sur la route Vuisse – Hampont et celle du 1er bataillon à Château-Voué dont la 2e compagnie occupait la lisière Est pour permettre aux éléments du 26e de se replier à leur tour.
Le soir, à la nuit, l’Etat major du régiment, les 1er et 2e bataillons cantonnaient à Haraucourt-sur-Seille où ils arrivaient par la route d’Hampoul.
Le combat du 20, où tous les éléments engagés avaient tenus sous de feux terribles jusqu’à ce que l’ordre de se replier leur fut donné, avait démontré la solidité du 69e et avec une brillante valeur ; mais il coûtait des pertes cruelles.
Officiers tués :
Commandant Segond, poitrine traversée par une balle,
Capitaine Droit, balle dans la tête,
Sous-lieutenant Mailly.
Officiers blessés :
Lieutenant Pouzon, blessure à la jambe, disparu,
Sous-lieutenant Kaufmant, blessure à la tête, disparu,
Lieutenant Tranchant, blessure à la jambe,
Lieutenant de Monclin, blessure au bras,
Lieutenant Schw enninger, blessure à l’épaule,
Lieutenant Bergerot, blessure à la poitrine (grave),
Sous-lieutenant Gilles, blessé, disparu.
Il serait trop long de citer tous les actes d’énergie, de bravoure et de sang-froid.
Quelques uns méritent cependant une mention spéciale :
Le commandant Segond (1er bataillon) est atteint d’une blessure mortelle au moment où il entraînait ses hommes par un sang-froid de son intrépidité ;
Le lieutenant Tranchard, commandant la 1ère compagnie, continue à exercer le commandement de sa compagnie, quoique blessé à la jambe gauche, est resté sous les feux les plus violents ;
Le lieutenant de Monclin (5e compagnie) quoique blessé assez grièvement à l’avant bras droit continu assez longtemps le commandement de sa section sous un feu très violent d’artillerie et de mitrailleuse, et ne se laisse évacué que sur l’ordre de son chef de corps ; puis il refuse de prendre place sur une voiture de blessés pour céder sa place à un homme (1-47) blessé plus sérieusement que lui ;
Lieutenant Schwenninger a entraîné sa section an avant malgré un feu violent à la suite duquel il a tété blessé d’un shrapnell à l’épaule.
Lieutenant Frelut – a entraîné sa section en avant malgré un feu des plus violents ; ayant reçu l’ordre de faire replier sa section a constitué un repli avec ses hommes valides et est resté face à l’ennemi avec ses hommes blessés qu’ont continué à combattre et qu’il a réussi à ramener ensuit grâce en partie à son énergie.
Adjudant Leveau blessé d’une balle au ventre en commandant sa section, sous un feu des plus violents, s’est relevé à plusieurs reprises pour passer le commandement au plus ancien sous-officier de ménager ses soldats, et a reçu une blessure mortelle.
Adjudant chef Dité, se fit tuer par un obus , après avoir fait replier sa section, et pris un fusil pour tirer sur l’ennemi.
Parmi les soldas, il faut citer pour leur courage et leur dévouement les soldats Chevalier, Fremy, Delot, l’infirmier Combault.
Le sergent rengagé Pressler, se faisant remarquer par son sang-froid en ramenant en bon ordre ses deux sections à une position de repli malgré un feu des plus violent, et conservant son commandement pendant plusieurs heures, malgré une blessure à la jambe.
Le 3e bataillon, qui avait reçu, à la côte 343, à 22 heures, le 19, l’ordre de se porter à Sotzeling à la disposition du général de brigade (la 22e), avait été renvoyé à Wuisse où il été arrivé vers 0 heure 30. Sa mission constituait à assurer la liaison avec le 15e corps, qui fut établie.
Le 3e bataillon fut placé le soir, avant la tombée de la nuit, où est entre la forêt de Geline et la forêt de Bride et il s’y installe en avant-postes et y passe la nuit.
L’Etat major, les 1er et 2e bataillons cantonnent à Haraucourt-sur-Seille.

21 août 1914.
La Brigade doit se porter sur Hoëville avec mission de surveiller la direction de Bezange et de se relier à la 39e Division vers Erbévillers. Le Régiment quitte le cantonnement d’Haraucourt à 24 heures, et se dirige sur Arracourt par Moyenvic.
10 heures. Le 3e bataillon qui avait été auparavant posté à la lisière N. du bois de Geline rejoint le régiment à Athienville où il était installé depuis 8 heures pour y préparer le repas du matin.
10 heures 15. Deux bataillons sont dirigés sur le front côte 301 (1 Km. E. d’Hoëville), bois de Saucy avec mission d’observer la direction de Bezange.
Le 1e Bataillon tient le bois de Sancy, le 2 Bataillon la côte 301.
5 heures. En exécution de l’ordre du général, le régiment se rassemble et se porte sur St-Nicolas par l’itinéraire Drouville - Haraucourt où il doit cantonner. Il arrive dans cette localité à 11 heures 45 mais il ne peut y pénétrer qu’au bout d’une heure en raison de l’encombrement qui y existe.
Evacuations : néant.

22 août 1914.
8 heures 55. L’ennemi semble avoir poussé des avant-gardes sur le Sanon. La 21e Brigade se rassemblera au S. de St-Nicolas, le 69e sur la route de Manoncourt-en-Vermois, la tête à hauteur de la côte 245. Le régiment est en place pout 11 heures, les 1e et 2e bataillons à l’E. de la route de Manoncourt, le 3e bataillon à l’O. Il reste dans cette situation jusqu’à 17 heures, heure à laquelle il reçoit l’ordre devenir cantonner à St-Nicolas-du-Port.
Evacuations : 4

24 août 1914.
La situation ne s’est pas modifiée.
14 heures 45. La division se tient prête à attaquer si l’ordre lui en est donné et à porter un détachement sur les fermes Xarth et de Portieux pour prendre possession du saillant N. de la forêt de Vitrimont en vue d’appuyer et d’attaquer du détachement Général Ferry de Dombasle sur Flavas. Les secteurs de surveillance sont édifiés en raison du rappel pris du général de Brigade du 2e bataillon du 69e comme troupes disponibles. Par suite le 2e Bataillon étend sa surveillance sur la gauche jusqu’à la petite Rosière.
18 heures 20. Une section de projecteurs est mise à la disposition du commandant du bataillon en cas d’attaque de l’ennemi.
M. le médecin aide major de 1e classe ??? est désigné provisoirement comme chef de service au 153e Régiment d’infanterie.
Evacuations : 5 sur le dépôt d’éclopés.

25 août 1914.
La 11 e division prend l’offensive et marche en direction Anthelupt – signal de Friscati.
7 heures 30. Le 3e bataillon doit se porter immédiatement au Pont de Rosières, prêt à franchir la Meurthe à gué ou sur le pont rétabli par le Génie. Les 2 autres bataillons s’arrêtent à la lisière N. de Rosières-aux-Salines.
13 heures. Le Régiment se porte en entier sur les pentes O. tout près de Xarth où il attend l’ordre d’attaquer. Cet ordre y arrive et prescrit à la Division d’attaquer le front Léomont-Deuxville-Friscati. La 21e Brigade ayant à sa gauche la 22e attaque le front Anthelupt - côte275 (sud d’Anthelupt) le 26e en 1ère ligne, le 69e en seconde ligne. Le 1e bataillon reste à la disposition du général de Brigade à la ferme de Portieux
Les 7e et 8e compagnies sont chargées de flancs gardes l’attaque du 26e et ultérieurement celle du Vitrimont en s’opposant à toute attaque venant de la forêt. Le 3e bataillon et les deux compagnies restantes du 2e, sont sous les ordres du colonel suivront l’attaque du 26e Régiment.
L’attaque du 26e progresse malgré le feu violent de l’adversaire mais il ne peut avec peine arriver sur les pentes O. du mouvement de terrain côte 275. Le colonel laisse ? le 3e bataillon à l’attaque par la lisière N. de la forêt de Vitrimont dans le but de se soustraire au tir de l’artillerie ennemie qui paraît être réglé sur les pentes du 275.
19 heures. Le Régiment progresse et occupe (11e compagnie) la côte 275.
Le colonel apprend alors que le Général de la 21e Brigade et le colonel du 26e régiment sont blessés. Il laisse le commandement du régiment au lieutenant-colonel Bernard après avoir prescrit l’arrêt du combat en raison de la nuit.
Le régiment se replie en bon ordre et occupe 1e bataillon ?? de Xarth, 2e bataillon, ferme du Bois de Xarth, 3e bataillon ferme du Portieux.
Le colonel et l’Etat Major du Régiment s’installent à la station saline de Rosières.
Evacué 1 sur le dépôt d’éclopés.

***
Fin livre Un (feuillets 32 verso à 50 recto)

beaucoup d'euueurs de transcripton :voir l'original au SHD_ Cordialement_ Cambraisis
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