Bonjour Jean-Paul,
I)- Je ne pense pas que l'expression "hôpital de campagne" ait eu un autre sens que celui, très vague et très générique, de formation sanitaire mis sur pied au cours d'un conflit sur ou près des zones de combat. Pour moi ce n'est pas un type particulier d'hôpital.
Je serais très heureux que les "foromeurs" s'intéressant au SS donnent leur avis. D'avance merci.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Bonjour Jean, bonjour à tous,
L'ambulance avec une section d'hospitalisation pouvait fonctionner comme un véritable "hôpital de campagne" . Vous trouverez ci-dessous l'explication de son fonctionnement ainsi que sa composition. (Source des informations : Service Santé en Campagne B.O édition méthodique vol 82 )
L'ambulance d'infanterie est la « cheville ouvrière du Service de Santé en campagne ». Elle complète l'action du service régimentaire, continue l'évacuation des malades et blessés et en
assure, au besoin, l'hospitalisation temporaire à proximité du champ de bataille. Elle est aidée dans ce rôle :
A) Par les groupes de brancardiers, qui sont de deux sortes :
1) Les groupes divisionnaires de brancardiers, faisant partie du train de combat de la division ;
2) Les groupes de brancardiers de corps, marchant avec le train de combat du corps d'armée.
Ces groupes de brancardiers ont pour mission de relever et de transporter les malades et blessés des postes
de secours régimentaires aux ambulances ou éventuellement, à d'autres formations sanitaires voisines.
B) Par les sections d’hospitalisation, qui transportent du matériel de complément à l'usage des ambulances,
et leur fournissent immédiatement, en cas d'immobilisation, les objets d'hospitalisation nécessaires.
En principe, une division d'infanterie dispose de 4 ambulances, de 3 sections d'hospitalisation, réparties entre le train de combat de la division, du corps d'armée et le groupe de parcs, et d'un groupe divisionnaire de brancardiers. Le corps d'armée dispose, en outre, d'un groupe de brancardiers de corps. Les divisions n'entrant pas dans la composition normale du corps d'armée disposent d'un nombre variable d'ambulances et de sections d'hospitalisation.
L'ambulance est une formation essentiellement mobile, pouvant, grâce à ses tentes « Tortoise », s'installer en plein champ, mais qu'on établit, autant que possible, dans des habitations protégées contre le feu de l'ennemi. Elle peut aussi s'immobiliser, sur l'ordre du médecin divisionnaire, pour fonctionner, après le combat, comme véritable hôpital: une section d'hospitalisation lui est, dans ce cas, immédiatement adjointe et l'on choisit de préférence, pour son installation, de vastes bâtiments, permettant la répartition des malades et blessés dans des locaux distincts, et l'affectation de pièces séparées pour les services généraux : pharmacie, dépense, bureaux, etc.
Le personnel d'une ambulance d'infanterie comprend :
- Six médecins : dont 1 médecin-major de 1re ou de 2e classe, monté, faisant fonctions de médecin chef;
5 médecins aides-majors, dont 1 monté ;
- Un pharmacien ;
- Deux officiers d'administration, dont 1 monté, comme officier d'approvisionnement;
- Un détachement de 38 infirmiers, dont 2 sous-officiers et 4 caporaux ;
- Un détachement de 13 hommes du train des équipages militaires, dont 1 sous-officier et 1 brigadier.
Le personnel officier, non monté, est transporté dans une voiture de personnel.
Le matériel de l'ambulance est chargé sur 4 fourgons du Service de Santé; il est groupé en 45 paniers, 10 caisses, 6 ballots; une certaine quantité de matériel est transportée en vrac. Les médicaments dont dispose l'ambulance sont réunis en deux paniers :
- Un panier de médicaments n° 2, arrimé dans le fourgon A (côté gauche);
- Un panier de médicaments n° 12, dans le fourgon B (côté gauche)
Bien cordialement, Joël Huret