Forum PAGES 14-18

bonjour a tous je ne sais pas si le sujet a déjà était abordé ?? il s agit de l acharnement thérapeutique voir même des expériences fait sur des blessés comme dans le film JOHNNY S EN VA EN GUERRE ceci est il légende ou une vérité qu une guerre fait progresser la chirurgie a grands pas?? quand est il vraiment ? et que penser de ce film GUY

Bonjour à tous,
bonsoir Guy,
le titre original n'est pas "Johnny is gun" (sortie en salles en 1985) ?
Comme tout film, cela doit être romancé...dans une certaine mesure. C'est à dire que quelque part, des cas similaires ont eu lieu. Et si c'est vraiment un test, ça fait froid dans le dos...
Cordialement,
bernard

Bonsoir,

Le titre exact est "Johnny got his gun", sorti dans les années 70. Mise en scène particulière et assez réussie. Mais j'avoue n'avoir pas vraiment accroché. Tiens ! il faudra que je le visionne à nouveau un de ces quatre, histoire de voir si je "rentre" mieux dedans.

Amicalement,

Stéphan

un lien sur wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Johnny_Got_His_Gun
j'en garde un souvenir d'un film dur, et pas du tout a la gloire des médecins...

Bonsoir à tous,
Bonjour Stephane et Laurent,
oups...comme la ritournelle "j'ai la mémoire qui..."
On parle bien du même film. Si tu peux le visionner à nouveau, fait le. Quelque soit ta prise de position, c'est un film qui interpelle.
Cette porte de placard qui se referme...Il fut diffuser par Canal+ en 86 ou 87...20 ans aprés...il reste bien présent dans mes souvenirs (encore que...avec mes deux derniers neuronnes...)
Bonne soirée à tous.
Amicalement,
Bernard

Bonjour à tous,

Le film a été rediffusé il n'y a pas si longtemps sur France 3 un dimanche soir il y a un ou deux ans dans mes souvenirs. J'ai trouvé le livre encore plus impressionnant que le film.

Cordialement,
Arnaud

bonjour à tous,bonjour Guy,

d'abord pour répondre à Guy,
oui les guerres ont toujours fait progresser la médecine et la chirurgie:il n'y a qu'à penser par exemple aux Gueules cassées dont les traitements sont à l'origine de la chirurgie réparatrice et esthétique d'aujourd'hui.
ensuite,concernant l'acharnement thérapeutique:attention à l'anachronisme,il ne peut y avoir d'acharnement thérapeutique que s'il y a les moyens techniques adéquats:
en 14-18,pas d'antibiotiques,pas de perfusion de produits pouvant soutenir le coeur,les reins,pas d'appareil pour pallier la défaillance des poumons (respirateur sur intubation)....
la médecine de l'époque était limitée de ce fait et les médecins pouvaient bien moins qu'aujourd'hui repousser les frontières de la mort.

concernant Johnny s'en va t'en guerre,j'ai lu le livre et j'ai vu le film.
bien que l'auteur du livre soit le réalisateur du film,les 2 approches sont assez différentes;
30 ans séparent ces 2 oeuvres,et cela se ressent au niveau de la vision d'une même histoire.

dans le livre,le héros lutte pour qu'on l'aide à vivre,
sa "guerre" est bouleversante,la narration à la 1ère personne du singulier renforce le lien avec le lecteur;
qu'est-ce qui fait la vie et l'âme d'un homme,qu'est ce qui en signe sa mort véritable....la vision du personnel médical est bien rendue,partagé entre la crainte et l'humanité.
quelques scènes de guerre sont particulièrement fortes.

par contre dans le film,le héros lutte pour qu'on l'aide à mourir,
le problème de l'euthanasie est abordé sans détour...
le personnel médical est froid et fuyant;quant au dévouement "particulier" de l'infirmière,d'une part il n'existe pas dans le livre mais d'autre part c'est d'un total non-sens.
la réalisation a un style particulier que personnellement je n'aime pas trop,mais le challenge de l'adaptation au cinéma de ce livre,était bien difficile.
c'est quand même un film dérangeant,mais plus par son abord de l'euthanasie que par son aspect anti-guerre que le livre,lui,développe bien par contre.

pour moi,le livre est à lire absolument et en 1er lieu.
(disponible en édition de poche n° isbn:2742746528 )

pour terminer:un nombre indéterminé de grands blessés comme "Johnny" ont existé....maintenant leur durée de vie était très probablement limitée,exposés à toutes sorte de complications du fait de leur immobilité,complications qui en l'absence de traitements (inconnus à l'époque) tournaient vite mal.

amicalement,
Mireille

merci MIREILLE pour ces explications ,mais avec un nombre croissant de blesses a soigner et a évacuer du champs de bataille n y avait t il pas un tri des brancardiers ainsi qu a chaque etape du parcours d un blessé un genre de priorité avec un avantage donné a ceux qui avais le plus de chances de s en sortir par rapport a ce genre de blessé considéré comme soldat avec très peu de chances de survivre?? amicalement, GUY

Bonjour à tous,
J'avoue n'avoir pas plus "accroché" que Stéphan lorsque j'ai vu ce film pour la première fois, étant alors âgé d'une vingtaine d'années. Certes, le côté "action" faisait quelque peu défaut...
Cela étant, j'ai compris par la suite la part "engagée" et le parti pris de ce film, pour ne pas dire sa part politique et métaphorique : Johnny Got his Gun était surtout, au même titre que Mash, une dénonciation de la guerre du Vietnam, et dénoncer cette guerre, alors toujours en cours, "par la bande" permettait à certains réalisateurs engagés de ne pas voir leurs projets de films finir aux oubliettes.
Au bout du compte, si l'acharnement des médecins est bel et bien dénoncé, tout comme il pouvait l'être originellement à l'écrit, c'est aussi et surtout l'acharnement politique d'une nation qui s'enlise, qui est dénoncé. Le thème sera repris quelques années plus tard avec The Deer Hunter ("Voyage au bout de l'Enfer"), au Vietnam cette fois, puisque les Américains n'y étaient plus.

Bien cordialement,
Eric Mansuy

Bonsoir,

Johnny Got his Gun était surtout, au même titre que Mash, une dénonciation de la guerre du Vietnam, et dénoncer cette guerre, alors toujours en cours, "par la bande" permettait à certains réalisateurs engagés de ne pas voir leurs projets de films finir aux oubliettes.

vous avez raison Eric, les oubliettes et la chasse aux sorcières, Dalton Trumbo en avait une certaine expérience .

Amicalement .

Dominique Rhéty