Bonjour
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En effet, il existe des dossiers médicaux individuels pour les malades et blessés accueillis dans les hôpitaux de l'intérieur du territoire. Pour des raisons compréhensibles, ils n'existent pas, en revanche, pour les blessés dont la vie s'est malheureusement arrêtée dans les formations sanitaires du front ou de transit.
Leur composition est extrêmement variable d'un hôpital à l'autre. Pour certains, ils sont tout simplement absents et sans doute perdus (où ? quand ?). Pour d'autres, ils se limitent à une simple feuille d'observation succincte. Pour d'autres encore, chaque patient a droit à un épais dossier : feuilles d'observation très remplies (symptomes, diagnostics, traitements, évolution), radiographies, photographies des blessures, rapports d'analyses (sang, urine, crachats) et d'examens, étiquettes et pochettes d'évacuation, fiches de spécialités (schémas dentaires, plans de prothèses, etc.), etc.
La plupart sont conservés au SAMHA de Limoges, mais on a pu constater à plusieurs reprises que les archives médicales de certains hôpitaux bénévoles se trouvent au sein des services d'archives hospitaliers (APHP et autres), municipaux et départementaux.
Au SAMHA, les dossiers individuels sont classés par hôpital. Selon la "coutume" de la formation, ils sont ensuite classés alphabétiquement ou selon le numéro au registre des entrées. Il n'existe à ce jour pas de répertoire global (vu le travail nécessaire, c'est d'ailleurs utopique
) pour ces centaines de milliers de dossiers. Donc, il est quasi impossible de trouver un poilu en particulier sans connaître l'hôpital qui l'accueilli
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La loi française (code du patrimoine) indique que les documents comportant des informations à caractères médicales ne sont communicables au public que 150 ans après la naissance (soit, par exemple, en 2044 pour un soldat de classe 1914
). Avant ce délai, les seules personnes pouvant consulter un dossier médical sont l'intéressé lui-même ou ses ayants droits (code de la santé publique). C'est à ce titre que le SAMHA répond à la plupart des demandes. Donc, si vous désirez voir le dossier de votre arrière grand père, il suffit de prouver votre filiation (papiers d'identité et livret de famille à l'appui).
Pour des recherches plus larges, il faudra entamer une procédure de dérogation auprès de la direction musées, patrimoine et archives (DMPA) du ministère de la Défense.
Il peut exister aussi des obstacles d'ordre techniques à la consultation : certaines archives ont été livrées "en vrac" dans un desordre complet (travail de bénédictin en perspective pour les archivistes...), d'autres ont subi les assauts de l'humidité et des rongeurs...
Voilà
!
Cordialement.