Forum PAGES 14-18

Bonsoir à tous

Prévu le 16 février prochain sur Arte à 20h45, le film "La Chambre des Officiers".

Attention, pas de rediffusion prévue.......!

Détails :

http://www.arte.tv/fr/semaine/244,broad ... =2009.html


Sybille

Bonjour à tous

Merci de cette information, très beau film sur un sujet presque jamais évoqué, performance d'acteur, réalisation d'exception, tous à vos enregistreurs.

JF Genet

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Critique de "Comme au cinéma
Réaliser un film sur les " gueules cassées " de la Première Guerre Mondiale risquait, sans mauvais jeu de mot, d’être un peu casse-gueule… François Dupeyron réussit pourtant le tour de force d’émouvoir sans tomber dans un pathos forcené, et d’apporter un témoignage historique sans en faire une reconstitution grandiloquente. LA CHAMBRE DES OFFICIERS est un film de guerre sans une seule image de guerre… à l’exception de cet obus qui éclate à la figure d’Adrien, plongeant d’entrée le personnage (et le film) dans une souffrance abyssale. La guerre, bien sûr, on la devine en arrière-plan, mais c’est l’envers du décor, sa face cachée, son vrai visage, peut-être… que le réalisateur a choisi de montrer, ou plutôt de suggérer, par un maniement de caméra extrêmement pudique, qui relève de l’empathie, plus que de l’ostentation. Tout se joue en intérieur, loin du front, dans un espace confiné, où le temps n’a plus de durée. Cette chambre d’hôpital, qui baigne dans une lumière jaune un peu blafarde, ressemble à un huit clos terrifiant, où le regard de l’autre agit comme un miroir sans tain.

Si la première demi-heure s’apparente à une descente aux enfers, parfois à la limite de l’insoutenable, on entre peu à peu dans un lent processus de reconstruction. Le film est traversé, d’un bout à l’autre, par un intense sentiment d’humanité (soulignons au passage la performance remarquable de l’ensemble des comédiens, dans des rôles souvent ardus) : grâce au dévouement du personnel soignant, à la fraternité qui s’instaure au sein de cette communauté coupée du monde, chacun commence à retrouver un semblant d’espoir, une dignité - voire un humour - qui lui permettront de s’acheminer progressivement vers une difficile acceptation de soi. Mais peut-on réellement oublier, refaire sa vie, affronter la société ? Loin de s’orienter vers une morale du renoncement, LA CHAMBRE DES OFFICIERS véhicule un touchant optimisme, doublé d’un opportun relent d’antimilitarisme. Adrien gardera certes son visage mutilé, et ce n’est pas une médaille qui lui sauvera la face ! Mais il ne manifeste aucune haine, aucune rancœur, et finira même par trouver la paix, comme si la terrible épreuve qui l’a défiguré, l’avait aussi transfiguré…

Le seul reproche qu’on a envie d’adresser à François Dupeyron réside dans un certain manque de parti pris cinématographique. LA CHAMBRE DES OFFICIERS reste, malgré tout, une œuvre un peu bâtarde : une vision d’auteur où se mêlent des ingrédients de production à gros budget qui entament, sur la longueur, sa force d’adhésion. Vers la fin, le fil dramaturgique s’effiloche, la trame devient plus mélo, peut-être plus complaisante… Mais il s’agit d’un point de détail, au regard d’une histoire empreinte d’une poignante retenue, et à l’égard de laquelle on ne peut qu’éprouver une sincère compassion !
Laurence Berger

Un très beau film plein d'humanité et non dénué d'humour qui désarmorce les moments de souffrance vécus par cet officier. A. Dussolier est excellent...j'ai particulièrement été touché par la superbe lumière qui baigne dans ce film ! César de la meilleure photographie 2002 pour La Chambre des officiers

Laurent

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Bonsoir à tous

Malgré ce que le site de Arte avait annoncé , il y aura bien une rediffusion de ce film ce mercredi 4 mars à 14h45...

LA CHAMBRE DES OFFICIERS véhicule un touchant optimisme, doublé d’un opportun relent d’antimilitarisme. Adrien gardera certes son visage mutilé, et ce n’est pas une médaille qui lui sauvera la face ! Cette phrase est intéressante...pourquoi parler d'un opportun relent d'antimilitarisme ...J'avoue que je comprends pas...Dans ce film je n'ai pas ressenti ça ...Du pacifisme et encore vraiment en arrière plan...La médaille et sa remise par le Ministre, Adrien en ait assez fier apparemment et surtout le Ministre malgré quelques mots peu délicats ( Quand sera t il rétabli pour le front ?) est le premier qui le regarde comme une personne normal...

Vraiment je ne comprends pas cette phrase dans la critique...