Re: 170 plaques de la guerre 1914-1918 dans son jardin
Publié : jeu. nov. 14, 2013 1:53 pm
bonjour à tous,
je vous mets en copie l'article de journal en date du 11/11/2013 dans l'Est Républicain concernant la découverte de 170 plaques de la guerre 1914-1918 sorti de son jaedin par un habitant de Velle-sur Moselle (54)
Vincent
11/11/2013
Insolite - Jamais autant de plaques d’identification n’avaient été découvertes. Une trouvaille à Velle-sur-Moselle
170 plaques de poilus retrouvées
Jamais autant de plaques d’identification n’avaient été découvertes. Une trouvaille à Velle-sur-Moselle.
Tags :Meurthe-et-Moselle|Société|Histoire|Centenaire 14-18|
Modèle de plaques de 1881, faites de maillechort (alliage) et imprégnées d’histoire. Photo Patrice SAUCOURT
La récolte s’est faite peu à peu. Les premières au mois de mai, et d’autres ont ensuite régulièrement suivi. « J’en trouvais quasi à chaque fois que je plantais mes arbustes. »
Au printemps dernier, la maison flambant neuve de Fabrice Bourguignon à Velle-sur-Moselle lui a réservé une surprise de taille. Dans les tranchées ouvertes par la bêche du jardinier, sont mis à jour les reliquats d’autres tranchées, de bien plus triste mémoire : 170 plaques recrachées par la terre.
Ces plaques d’identification, les soldats les portaient au cou par paire, attestant de leurs nom, prénom, numéro de matricule, classe et bureau de recrutement. Des plaques comme on en trouve encore, épisodiquement, partout où des batailles ont fait rage. Elles sont ce qui reste d’un corps enfoui peut-être plus profondément encore.
« Mais en trouver une telle quantité au même endroit, à ma connaissance, c’est inédit », s’émerveille Jérôme Leclerc. Plutôt bien placé pour en parler. Ce « fou de fouille ! », comme on l’a surnommé, non seulement travaille aux archives départementales mais est aussi animateur de l’association « Espace de Mémoire 1939-1945 » sise à Vézelise. Association qui a bien voulu prendre en charge cette « trouvaille », sur l’idée d’Évelyne Mathis, maire de Velle et elle-même membre de l’association.
Fil de fer d’époque
C’est vers elle en effet que l’administré Bourguignon s’est tourné pour faire état de sa découverte. « Exceptionnel ! », s’enflamme littéralement l’élue qui ne saurait trop louer les mérites de ce geste. « D’autres auraient sans doute eu envie de les vendre. Mais lui a compris tout de suite l’intérêt que pouvaient représenter pour nous ces objets. »
Jérôme Leclerc ne dit pas autre chose. Et s’est aussitôt mis en devoir de mener l’enquête. Pourquoi autant de plaques d’un coup ? Pourquoi ici ? Pourquoi certaines étaient-elles réunies par un fil de fer ? De l’époque, le fil de fer…
À ce jour, l’explorateur du temps a déjà tiré quelques conclusions. « En entrant sur internet les noms et matricules, j’ai vite vu que ces plaques étaient toutes attachées au 52e Régiment d’infanterie colonial », raconte-t-il. « Lequel a effectivement passé sur place deux semaines de repos entre les 29 août et 12 septembre 1917. Dates auxquelles probablement les plaques sont arrivées là. »
Mais encore ? Est-ce à dire que tous les Célicien, Auguste, Maurin, Clovis, Prosper, ou encore Ferdinand, Nederic, Hildebert, Nonce et Célestin, dont les noms étaient gravés sur ces bouts d’alliage, étaient déjà passés ad patres en 1917 ? L’administration aurait alors, selon l’usage, conservé l’une des deux plaques pour tenir ses registres.
Petite trace de métal
« C’est vrai que de tous les noms listés, trente-trois étaient déclarés morts déjà depuis 1916. Mais ça n’explique pas le cas des autres. »
Jérôme a donc diverses hypothèses sur lesquelles il va appuyer son enquête (lire ci-dessous). Avec un enthousiasme manifeste. Ces centaines d’heures de boulot qui l’attendent, il semble presque s’en délecter comme d’un cadeau que lui aurait fait Fabrice Bourguignon.
« Et pourtant, moi, je n’ai eu qu’à les ramasser », se défend modestement l’intéressé. « À la veille du centenaire de la Grande Guerre, c’est bien le moins que l’on puisse faire, en mémoire de tous ces pauvres gars partis se battre. » Et dont aujourd’hui il reste une trace. Sous forme d’un bout de métal ovale, de 2 petits centimètres sur 3…
je vous mets en copie l'article de journal en date du 11/11/2013 dans l'Est Républicain concernant la découverte de 170 plaques de la guerre 1914-1918 sorti de son jaedin par un habitant de Velle-sur Moselle (54)
Vincent
11/11/2013
Insolite - Jamais autant de plaques d’identification n’avaient été découvertes. Une trouvaille à Velle-sur-Moselle
170 plaques de poilus retrouvées
Jamais autant de plaques d’identification n’avaient été découvertes. Une trouvaille à Velle-sur-Moselle.
Tags :Meurthe-et-Moselle|Société|Histoire|Centenaire 14-18|
Modèle de plaques de 1881, faites de maillechort (alliage) et imprégnées d’histoire. Photo Patrice SAUCOURT
La récolte s’est faite peu à peu. Les premières au mois de mai, et d’autres ont ensuite régulièrement suivi. « J’en trouvais quasi à chaque fois que je plantais mes arbustes. »
Au printemps dernier, la maison flambant neuve de Fabrice Bourguignon à Velle-sur-Moselle lui a réservé une surprise de taille. Dans les tranchées ouvertes par la bêche du jardinier, sont mis à jour les reliquats d’autres tranchées, de bien plus triste mémoire : 170 plaques recrachées par la terre.
Ces plaques d’identification, les soldats les portaient au cou par paire, attestant de leurs nom, prénom, numéro de matricule, classe et bureau de recrutement. Des plaques comme on en trouve encore, épisodiquement, partout où des batailles ont fait rage. Elles sont ce qui reste d’un corps enfoui peut-être plus profondément encore.
« Mais en trouver une telle quantité au même endroit, à ma connaissance, c’est inédit », s’émerveille Jérôme Leclerc. Plutôt bien placé pour en parler. Ce « fou de fouille ! », comme on l’a surnommé, non seulement travaille aux archives départementales mais est aussi animateur de l’association « Espace de Mémoire 1939-1945 » sise à Vézelise. Association qui a bien voulu prendre en charge cette « trouvaille », sur l’idée d’Évelyne Mathis, maire de Velle et elle-même membre de l’association.
Fil de fer d’époque
C’est vers elle en effet que l’administré Bourguignon s’est tourné pour faire état de sa découverte. « Exceptionnel ! », s’enflamme littéralement l’élue qui ne saurait trop louer les mérites de ce geste. « D’autres auraient sans doute eu envie de les vendre. Mais lui a compris tout de suite l’intérêt que pouvaient représenter pour nous ces objets. »
Jérôme Leclerc ne dit pas autre chose. Et s’est aussitôt mis en devoir de mener l’enquête. Pourquoi autant de plaques d’un coup ? Pourquoi ici ? Pourquoi certaines étaient-elles réunies par un fil de fer ? De l’époque, le fil de fer…
À ce jour, l’explorateur du temps a déjà tiré quelques conclusions. « En entrant sur internet les noms et matricules, j’ai vite vu que ces plaques étaient toutes attachées au 52e Régiment d’infanterie colonial », raconte-t-il. « Lequel a effectivement passé sur place deux semaines de repos entre les 29 août et 12 septembre 1917. Dates auxquelles probablement les plaques sont arrivées là. »
Mais encore ? Est-ce à dire que tous les Célicien, Auguste, Maurin, Clovis, Prosper, ou encore Ferdinand, Nederic, Hildebert, Nonce et Célestin, dont les noms étaient gravés sur ces bouts d’alliage, étaient déjà passés ad patres en 1917 ? L’administration aurait alors, selon l’usage, conservé l’une des deux plaques pour tenir ses registres.
Petite trace de métal
« C’est vrai que de tous les noms listés, trente-trois étaient déclarés morts déjà depuis 1916. Mais ça n’explique pas le cas des autres. »
Jérôme a donc diverses hypothèses sur lesquelles il va appuyer son enquête (lire ci-dessous). Avec un enthousiasme manifeste. Ces centaines d’heures de boulot qui l’attendent, il semble presque s’en délecter comme d’un cadeau que lui aurait fait Fabrice Bourguignon.
« Et pourtant, moi, je n’ai eu qu’à les ramasser », se défend modestement l’intéressé. « À la veille du centenaire de la Grande Guerre, c’est bien le moins que l’on puisse faire, en mémoire de tous ces pauvres gars partis se battre. » Et dont aujourd’hui il reste une trace. Sous forme d’un bout de métal ovale, de 2 petits centimètres sur 3…