découverte des dessins oubliés du front de la Grande guerr

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genealogie-baert
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Hans Landler a découvert des dessins oubliés du front de la Grande guerre par Adrien Barrère
Par ANNE-CHARLOTTE PANNIER pour La Voix du Nord, Publié le 24/05/2013


Des dessins inédits de la Première Guerre mondiale. Hans Landler, ancien combattant de la quatrième génération et Armentiérois pure souche, a fait la découverte d’une vie. Passionné d’art et d’histoire, cet ambulancier du SMUR, par ailleurs vice-président de l’Association des anciens combattants d’Armentières, prépare dès à présent le centenaire de la Grande Guerre. Et il entend bien faire profiter les Armentiérois de ses trouvailles. Grâce à une convention signée avec la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC), aujourd’hui gardienne des œuvres, Hans Landler va organiser des expositions itinérantes des dessins d’Adrien Barrère, affichiste et peintre français de la Belle époque.

Adrien Barrère a produit de nombreux dessins sur la Première Guerre mondiale, en direct du front.
- Une découverte

Hans Landler a fait la découverte d’une vie. C’était en avril 2012. Par hasard, il a entendu parler d’une personne à Paris qui avait en sa possession des dessins relatifs à la première Guerre mondiale. « Cette dame dont le mari décédé était passionné d’art et de la Première Guerre mondiale, avait une collection de dessins, acquise chez un brocanteur en 1977, dont elle voulait faire don à un musée. » Sauf que le couple n’avait encore jamais rencontré d’interlocuteur intéressé. Hans Landler, curieux, a lui pris le train dès le lendemain pour prendre connaissance de cette collection. Une fois sur place, c’est l’émerveillement. « Je suis tombée sur plus de 1 000 dessins réalisés par Adrien Barrère pendant la Première Guerre mondiale. » « Des dessins d’une grande qualité, j’avais l’impression de voir du Tintin avant l’heure », se souvient encore ému l’Armentiérois. Près de 300 dessins de blessés, des croquis de la vie de tous les jours sur la ligne de front et aussi beaucoup d’aviateurs. « J’avais sous les yeux un reportage sur la Grande Guerre. » Et la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine à qui il a transmis les dessins ne s’y est pas trompée. « Nous sommes un peu les spécialistes de la Première Guerre Mondiale, je ne connaissais pas vraiment Adrien Barrère, du coup je m’y suis intéressé. C’est une trajectoire intéressante, mais il y en a eu beaucoup pendant cette période », explique Valérie Tesnière, directrice de la BDIC. « Nous avons été particulièrement intéressés par l’aspect médecine au front. » Adrien Barrère a effectivement été étudiant en médecine. Il a d’ailleurs caricaturé en 1904 les professeurs de la faculté de médecin de Paris. « Une affiche qui a été reproduite en 420 000 exemplaires. »

2. Un artiste

Mais au fait qui est Adrien Barrère ? Adrien Barrère, est né en 1874 à Paris. Affichiste et peintre français de le Belle Époque, il est mort en 1931 à Paris. Après avoir étudié le droit et la médecine, il se tourna vers l’illustration et plus particulièrement l’art de la caricature, dessinant un grand nombre de posters pour les cinémas parisiens et le Grand Guignol. Sa collaboration avec Pathé fut fructueuse et donna lieu à une célèbre affiche : « Tous y mènent leurs enfants ». En 1912, le Courrier cinématographique, journal de la profession, le décrivit comme étant l’homme du moment à Pathé, créateur de plus de 200 affiches. Barrère est aussi l’auteur en 1919 de l’affiche du bolchévik hirsute et effrayant, serrant entre ses dents un couteau dégoulinant de sang et qui servit de propagande anticommuniste lors des élections législatives d’après-guerre. Adrien Barrère chroniqua et caricatura des acteurs de la scène parisienne. « Atteint de la tuberculose des os, il a été réformé en 1915. C’est en tant que journaliste qu’il se trouve sur la ligne de front en 1914. »

Hans Landler, qui compte déjà écrire une biographie sur le personnage, va organiser une exposition itinérante avec les reproductions de ces dessins. Une entreprise qui sera facilitée par la convention qu’il a signée avec la BDIC. « Ces dessins vont parler aux jeunes. » L’objectif : faire un travail de mémoire, très important pour cet ancien combattant. Les dessins d’Adrien Barrère devraient d’ailleurs aussi rejoindre une exposition en octobre 2014 aux Invalides à paris « Vu du front ».

3. Une institution

Une aventure exceptionnelle pour notre Armentiérois, qui a semble-t-il su s’adresser à la bonne institution. La BDIC est une bibliothèque-musée spécialisée dans l’histoire contemporaine et les relations internationales des XXe et XXIe siècles. La Bibliothèque de documentation internationale contemporaine est placée sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Créée en 1918 afin de comprendre les causes de la Première Guerre mondiale, elle a eu dès ses origines pour vocation de rassembler tous les matériaux et toutes les traces des événements pouvant servir à interpréter et écrire l’histoire de notre temps. Aujourd’hui bibliothèque inter-universitaire rattachée à l’Université de Paris Ouest Nanterre la Défense, la BDIC est installée sur deux sites distants : la bibliothèque et les archives sur le campus de Nanterre et le musée au sein de l’hôtel national des Invalides à Paris. Seule institution en France à collecter, conserver et communiquer des collections sur toute l’histoire européenne contemporaine, la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine est aussi réputée pour sa richesse dans le champ des relations internationales que pour la composition originale de ses fonds, alliant systématiquement écrit et image. À la fois bibliothèque, centre d’archives et musée, elle abrite, sur deux sites, des collections alliant ouvrages, journaux et revues, fonds d’archives, mais aussi peintures, dessins, gravures, affiches, photographies, objets, archives sonores et audiovisuelles
baert marc
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