Le nom de Robert Thumerel gravé sur le monument aux morts

[genealogie-baert]

La Voix du Nord
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La Voix du Nord
Éliane et Gérard Thumerel ont parcouru 1000 kilomètres pour êtres présents hier à la commémoration au monument aux morts. ne commémoration du 11 novembre particulièrement émouvante hier. Le nom de Robert Thumerel a été ajouté sur ...

le monument aux morts.
Le fils de ce brigadier gazé à Ypres, et décédé en 1945, s'est battu pour cette inscription pendant 17 ans.
« Ah, vraiment, ça fait quelque chose », témoigne une « vieille » Laventinoise. Un événement que n'aurait manqué pour rien au monde Gérard Thumerel, le fils de ce soldat. Il a fait le déplacement de Lourdes, où il vit, malgré ses 77 ans et une santé fragile. « On commençait à désespérer. Surtout que le président des orphelins de guerre nous avait laissé entendre qu'il y avait très peu d'espoir que ma demande aboutisse. » Sa demande remonte à 1994.
Incohérences
Un courrier à Roger Douez dans lequel il relève des incohérences découvertes lors de recherches pour en savoir plus sur la vie de son père, décédé alors qu'il n'avait que 10 ans. Et silencieux sur cette période. Il découvre avec stupeur l'absence du nom de son père sur le monument aux morts, alors que ce dernier a été gazé en 1916, à Ypres, en service commandé. Il y a survécu mais après ça, sa vie n'a plus jamais été la même. « Il avait les poumons brûlés et a perdu le goût et l'odorat. » Il meurt en 1945. Un jugement du tribunal civil de Grasse déclare son fils « adopté par la Nation ».
« Un oubli »
Gérard Thumerel découvre alors aussi à la mairie de Laventie que son père ne « s'était jamais marié et n'était pas décédé ». Ses mentions manquaient sur les registres. Ceux-ci sont mis à jour après le courrier adressé au maire qui a saisi le ministère des Anciens Combattants pour la mention « mort pour la France ».
Et le temps passe, année après année, sans avancée sur ce dernier point. Gérard Thumerel a eu d'autres préoccupations, des soucis de santé notamment. Rogez Douez parle, lui, de « circonstances atténuantes » avec des drames personnels. « J'ai oublié. J'avoue et je m'en excuse encore », a-t-il confié hier en toute simplicité et sincérité à Gérard Thumerel compréhensif. « Les circonstances de la vie et le long silence de votre part et de la mienne ont fait que... Ça aurait dû être fait depuis longtemps. C'est l'article de La Voix du Nord du mois de juin qui a réveillé cette affaire. » Roger Douez promet alors de retrouver le nom de l'entreprise qui s'est chargée de la gravure sur une plaque plastifiée sur le monument aux morts pour réparer cet oubli. « On était prêt pour le 11 novembre, c'est ce qu'on voulait.
» « C'est important pour moi, et mes enfants. Et pour la mémoire de mon père, souligne Gérard Thumerel. Je peux partir tranquille, maintenant. » Le plus tard possible sera le mieux

[hybodus95]

Heureusement qu'il y a encore des gens qui se battent contre l'oubli, lorsque je vois autour de moi le peu de personnes s'y intéressant cela me laisse perplexe.