Bonsoir à tous,
Oui, Gilles, le travail de Mémoire arrive après le tourisme, tu as raison, mais le tourisme ne doit être que l'outil au service de la mémoire.
Quand tu fixes un tableau au mur, le tournevis, la vis et la cheville que tu utilises sont importants, et oui, ils arrivent avant le tableau, mais ce ne sont que des outils. Que certains s'en préoccupent, c'est bien, ça permet que les visiteurs s'intéressent plus à Mona Lisa qu'au travail qui a permis de la suspendre là.
C'est pareil pour la Mémoire.
Que certains déchargent les visiteurs des difficiltés d'organiser un voyage, oui ! Qu'ils mettent en place des visuels, des explications, oui, mais ça ne doit servir qu'à permettre à ces visiteurs de voir et de comprendre, comme disait Jean-Claude.
Et certainement pas à vendre des casquettes "I love Dormans" ni à suivre un guide qui dira "on ne traine pas derrière, il y a encore la muséographie virtuelle et les photos souvenirs devant l'ossuaire avant la dégustation offerte par l'office du tourisme ..."
Ce que je veux dire c'est que le tourisme devient un but en soi pour ces décideurs. Et il occulte le travail de Mémoire.
Les visiteurs à Dormans se souviendront du film en reality-sound projeté pendant le circuit en bus du "circuit de la ligne de front en 48h chrono" sans savoir que des milliers d'hommes sont tombés ici, ni dans quelles circonstances.
C'est ça que l'on craint.
Cordialement,
Arnaud