Re: Le 18 mars 1915, le cuirassé Le Bouvet saute sur une mine
Publié : ven. mars 13, 2015 11:23 pm
Bonsoir
Source : http://www.lavoixdunord.fr/region/le-18 ... b0n2709082
Le 18 mars 1915, le cuirassé Le Bouvet saute sur une mine : 22 marins nordistes périssent dans le naufrage
Le mercredi 18 mars 1915, touché par une mine, le cuirassé Le Bouvet sombre dans le détroit des Dardanelles, faisant 648 victimes. Parmi elles, 22 marins du Nord-Pas-de-Calais. Un hommage leur sera rendu en mai, en Bretagne.
C’était il y a tout juste cent ans, le mercredi 18 mars 1915. Nous sommes au large de Cannakalé, port de la côte turque, dans le détroit des Dardanelles, ce passage stratégique entre Mer Noire et Méditarranée.
Pour son contrôle, depuis plusieurs mois déjà, Français et Anglais y affrontent les Turcs, alliés des Allemands. En fin de matinée, ce 18 mars, sous les ordres de l’amiral anglais de Robeck, la flotte franco-anglaise se met à canonner les forts turcs qui protègent le détroit.
Parmi les vaisseaux de guerre engagés figure Le Bouvet, un cuirassé mis en service à Lorient en 1896. A bord, plus de 700 hommes d’équipage. Après une heure et demie de combat, l’amiral anglais ordonne la retraite. C’est alors qu’à 13h58 très précisément, le navire français percute une mine sur tribord. L’explosion est énorme, le choc très violent. « Une secousse, un ébranlement qui dure six à sept secondes, faisant penser au ricochet d’un gros projectile » témoignera un rescapé.
L’eau envahit très vite les salles des machines. Le navire se couche. Les marins tentent d’évacuer comme ils peuvent. « Sur la coque, déjà horizontale qui est le flanc babord du navire, des hommes courent de l’arrière vers l’avant, l’explosion s’étant produite sur l’arrière, poursuit le rescapé. Mal inspirés furent ceux qui tentèrent de s’enfuir par tribord... ».
Le naufrage est tellement rapide que le navire engloutit avec lui la quasi totalité de l’équipage. Sous les coups de canon des Turcs, les vedettes de sauvetage dépêchées par les navires amis s’activent. Seuls 75 hommes échappent à la mort, 648 disparaissent ou meurent des suites de leurs blessures. Parmi les victimes, 22 venaient du Nord et du Pas-de-Calais (notre encadré).
Un hommage sera rendu à tous les morts du Bouvet les 15 et 17 mai prochains au Mémorial national des marins morts pour la France à la Pointe Saint-Mathieu dans le Finistère. Rens. sur www.amedenosmarins.fr
Qui étaient les 22 marins nordistes ?
Le naufrage du Bouvet a fait 648 morts, dont 22 Nordistes. Voici ce que l’on sait d’eux :
Robert Boutroux, né à Lille le 23 octobre 1879, lieutenant de vaisseau.
Robert Beker, né à Valenciennes le 3 avril 1895, matelot et canonnier. Son figure sur le monument aux morts de Boulogne-sur-Mer.
Ernest Bonnet, né à Denain le 2 décembre 1892, apprenti marin.
Emile Brasseur, né à Cousolre le 5 février 1894, matelot mécanicien.
Albert Calon, né à Outreau le 23 novembre 1892, matelot chauffeur.
Charles Coutant, né à Beauvois-en-Cambrésis le 13 juin 1892, matelot.
Marceau Degrave, né à Dunkerque le 27 décembre 1894, matelot.
Auguste Deligne, né à Avion le 2 janvier 1894, matelot.
Ernest Hars, né à Fort-Mardyck le 22 mai 1890, quartier-maître.
Jules Hagnaré, né à Etaples le 30 novembre 1892, matelot.
Emile Hinck, né à Beuvrages le 3 avril 1892, matelot.
Joseph Laforge, né à Merville le 2 février 1894, matelot mécanicien.
Jean-Baptiste Legrand, né à Neuville-Saint-Rémy le 27 septembre 1892, matelot.
Paul Legris, né à Calais le 7 février 1897, matelot.
Désiré Marem, né à Tourcoing le 30 octobre 1897, matelot mécanicien.
Georges Marin, né à Rosendaël le 9 août 1894, matelot mécanicien.
Jean-Baptiste Malfoy, né à Audresselles le 26 février 1893, matelot.
Henri Montaigne, né à Anzin le 15 décembre 1892, matelot.
Albert Poissonnier, né à Tourcoing le 24 janvier 1894, matelot.
Joseph Sion, né à Estaires le 28 août 1891, quartier-maître mécanicien.
Pierre Thellier, né à Bully-les-Mines le 11 décembre 1894, matelot.
Julien Weisbecker, né à Saint-Pol-sur-Mer le 4 janvier 1896, matelot.
Bien cordialement
Jean-Louis
Source : http://www.lavoixdunord.fr/region/le-18 ... b0n2709082
Le 18 mars 1915, le cuirassé Le Bouvet saute sur une mine : 22 marins nordistes périssent dans le naufrage
Le mercredi 18 mars 1915, touché par une mine, le cuirassé Le Bouvet sombre dans le détroit des Dardanelles, faisant 648 victimes. Parmi elles, 22 marins du Nord-Pas-de-Calais. Un hommage leur sera rendu en mai, en Bretagne.
C’était il y a tout juste cent ans, le mercredi 18 mars 1915. Nous sommes au large de Cannakalé, port de la côte turque, dans le détroit des Dardanelles, ce passage stratégique entre Mer Noire et Méditarranée.
Pour son contrôle, depuis plusieurs mois déjà, Français et Anglais y affrontent les Turcs, alliés des Allemands. En fin de matinée, ce 18 mars, sous les ordres de l’amiral anglais de Robeck, la flotte franco-anglaise se met à canonner les forts turcs qui protègent le détroit.
Parmi les vaisseaux de guerre engagés figure Le Bouvet, un cuirassé mis en service à Lorient en 1896. A bord, plus de 700 hommes d’équipage. Après une heure et demie de combat, l’amiral anglais ordonne la retraite. C’est alors qu’à 13h58 très précisément, le navire français percute une mine sur tribord. L’explosion est énorme, le choc très violent. « Une secousse, un ébranlement qui dure six à sept secondes, faisant penser au ricochet d’un gros projectile » témoignera un rescapé.
L’eau envahit très vite les salles des machines. Le navire se couche. Les marins tentent d’évacuer comme ils peuvent. « Sur la coque, déjà horizontale qui est le flanc babord du navire, des hommes courent de l’arrière vers l’avant, l’explosion s’étant produite sur l’arrière, poursuit le rescapé. Mal inspirés furent ceux qui tentèrent de s’enfuir par tribord... ».
Le naufrage est tellement rapide que le navire engloutit avec lui la quasi totalité de l’équipage. Sous les coups de canon des Turcs, les vedettes de sauvetage dépêchées par les navires amis s’activent. Seuls 75 hommes échappent à la mort, 648 disparaissent ou meurent des suites de leurs blessures. Parmi les victimes, 22 venaient du Nord et du Pas-de-Calais (notre encadré).
Un hommage sera rendu à tous les morts du Bouvet les 15 et 17 mai prochains au Mémorial national des marins morts pour la France à la Pointe Saint-Mathieu dans le Finistère. Rens. sur www.amedenosmarins.fr
Qui étaient les 22 marins nordistes ?
Le naufrage du Bouvet a fait 648 morts, dont 22 Nordistes. Voici ce que l’on sait d’eux :
Robert Boutroux, né à Lille le 23 octobre 1879, lieutenant de vaisseau.
Robert Beker, né à Valenciennes le 3 avril 1895, matelot et canonnier. Son figure sur le monument aux morts de Boulogne-sur-Mer.
Ernest Bonnet, né à Denain le 2 décembre 1892, apprenti marin.
Emile Brasseur, né à Cousolre le 5 février 1894, matelot mécanicien.
Albert Calon, né à Outreau le 23 novembre 1892, matelot chauffeur.
Charles Coutant, né à Beauvois-en-Cambrésis le 13 juin 1892, matelot.
Marceau Degrave, né à Dunkerque le 27 décembre 1894, matelot.
Auguste Deligne, né à Avion le 2 janvier 1894, matelot.
Ernest Hars, né à Fort-Mardyck le 22 mai 1890, quartier-maître.
Jules Hagnaré, né à Etaples le 30 novembre 1892, matelot.
Emile Hinck, né à Beuvrages le 3 avril 1892, matelot.
Joseph Laforge, né à Merville le 2 février 1894, matelot mécanicien.
Jean-Baptiste Legrand, né à Neuville-Saint-Rémy le 27 septembre 1892, matelot.
Paul Legris, né à Calais le 7 février 1897, matelot.
Désiré Marem, né à Tourcoing le 30 octobre 1897, matelot mécanicien.
Georges Marin, né à Rosendaël le 9 août 1894, matelot mécanicien.
Jean-Baptiste Malfoy, né à Audresselles le 26 février 1893, matelot.
Henri Montaigne, né à Anzin le 15 décembre 1892, matelot.
Albert Poissonnier, né à Tourcoing le 24 janvier 1894, matelot.
Joseph Sion, né à Estaires le 28 août 1891, quartier-maître mécanicien.
Pierre Thellier, né à Bully-les-Mines le 11 décembre 1894, matelot.
Julien Weisbecker, né à Saint-Pol-sur-Mer le 4 janvier 1896, matelot.
Bien cordialement
Jean-Louis