Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,

Je me permets de relayer l'information que m'a communiquée monsieur Gérard Geraud :

"Dans le cadre des manifestations du 90ème anniversaire de la bataille de VERDUN
Sous l'égide du SOUVENIR FRANÇAIS

Un hommage à Paul DUMONT
Héros de la reprise du Fort de Douaumont
Le 24 octobre 1916

Aura lieu au CIMETIÈRE de DRANCY (93)
(Centre ville - A 200 m de l'Hôtel de ville)
Le 24 octobre 2006 à 11 Heures

Le GÉNÉRAL d'ARMÉE (C.R.)
Pierre de PERCIN - NORTHUMBERLAND
PRÉSIDENT GÉNÉRAL du SOUVENIR FRANÇAIS
Inaugurera une plaque commémorative sur la tombe
et rendra hommage à un héros trop longtemps oublié.

La Municipalité de DRANCY, de nombreuses personnalités civiles et militaires,
des Délégations d'Anciens Combattants de communes de l'Est Parisien
ainsi que la Société Historique du Raincy et du Pays d'Aulnoye seront associés à cet hommage.

VENEZ NOMBREUX!"

Je salue ici monsieur Geraud, passionné d'histoire locale des communes de Pavillons-sous-Bois/Le Raincy (Seine-Saint-Denis 93).

Bien cordialement

Vincent

Bonsoir

Aura lieu au CIMETIÈRE de DRANCY (93)
(Centre ville - A 200 m de l'Hôtel de ville)
Le 24 octobre 2006 à 11 Heures

Le 24 octobre, aie !!! Dire que je serais si près et que je ne pourrais être parmi vous. Obligation professionnelle oblige, je serais de l'autre de la ligne du RER, au Blanc Mesnil.

Cordialement
Jérôme Charraud

Bonjour à tous,

Voici un complément d'information sur Paul Dumont, de la part de G. Geraud :



[g]"Paul DUMONT (1895 - 1976)
Brève histoire d'un héros de 14-18 et ... du « 93 » ![/g]
Le 19 mars 1976 s'éteignait à l'hôpital Avicenne de Bobigny, Paul DUMONT, un soldat de la première guerre mondiale qui avait connu son heure de gloire soixante ans auparavant lors de la bataille de Verdun. Nul ne parla de son décès, personne ne va s'incliner sur sa tombe en dehors de sa famille, et pourtant... !

Né à Meudon, le 18 juin 1895, Paul DUMONT vient très tôt avec ses parents à Pavillons-sous-Bois où il apprend le métier d'électricien et devient à 18 ans le capitaine de l'équipe de football de la ville.
Peu après l'assassinat de Jaurès et l'entrée en France des troupes ennemies, il s'engageait pour la durée de la guerre, le 10 septembre 1914, au 2ème Régiment du Génie. L'instruction est effectuée rapidement et, trois semaines plus tard, le sapeur DUMONT est affecté à la 2ème compagnie du 19ème bataillon du Génie où il servira pendant tout le conflit. Parti pour le front belge fin octobre avec sa compagnie, il rejoint la 38ème Division d'Infanterie où il se distinguera une première fois en juin 1915 et sera décoré de la croix de guerre et cité à l'ordre de la Division avec sa compagnie... Et DUMONT arrive devant Verdun...
Le 24 octobre 1916, en début d'après-midi, sous un déluge de feu d'artillerie, Paul DUMONT, de sa propre initiative prend la tête de 4 soldats du RICM (Régiment d'infanterie Colonial du Maroc) et pénètre le premier dans le Fort de Douaumont. Il y fait 28 prisonniers dont 4 officiers. La suite fait partie de sa légende : le 4 décembre, le Général JOFFRE nommait Paul DUMONT, Chevalier de la Légion d'Honneur, alors qu'il s'agissait d'une distinction très rarement accordée à un homme de troupe depuis le le' Empire. De retour aux Pavillons-sous-Bois, en permission, il fut fêté comme il se doit par la municipalité le 4 janvier 1917 et les journaux d'alors (L'Illustration, l'Écho du Raincy, l'Humanité, etc... ) ne tarissaient point d'éloges.
C'est bientôt la fin du conflit et le retour du Sergent DUMONT à Pavillons avec la reprise de son métier d'électricien qu'il exercera jusqu'à sa retraite.
Puis les années passent, un nouveau conflit amena les Allemands à Paris et le héros de Douaumont ne restera pas insensible aux quatre années d'humiliation qui suivirent... La République pensa à lui une dernière fois le 23 décembre 1957 et lui décerna la rosette d'Officier de la Légion d'Honneur... Il s'est éteint à Bobigny et est enterré au cimetière de
Drancy, 10ème division.

Cette année commémore le 90ème anniversaire de la bataille de Verdun, c'est également le 30ème anniversaire de sa mort. Pour que l'on n'oublie pas ce fait d'armes exemplaire, pour que l'exemple donné par Paul DUMONT soit conservé et transmis aux jeunes générations, le Président Général du Souvenir français lui rendra hommage en présence de sa famille, toute entière rassemblée, d'amis et de Délégations des Anciens Combattants de la Seine Saint Denis. Ce sera le 24 octobre 2006 à 11 heures, 90 ans après son initiative héroïque jour pour jour, presque heure pour heure !

A l'occasion du 88ème anniversaire de l'Armistice de 1918, le 11 novembre, le Député Maire de Drancy, la Municipalité et la population de la ville rendront hommage à la mémoire d'un héros exemplaire dans sa vie de soldat et de travailleur.
Que les citoyens de la Seine Saint Denis, et plus particulièrement les plus jeunes, ne l'oublient plus jamais !"

Bonne journée

Vincent

Bonjour à tous,
Bonjour Vincent,

Merci pour ce témoignage. Paul Dumont a fait toute la guerre au 2RG, 19ème Bataillon. Ses pattes de cols portent le muméro 19.
Toujours emmêlé dans les problèmes d'identification des troupes du Génie, ma question est :
S'agit-il d'une coïncidence ou peut on considérer que les pattes de col des soldats du Génie portaient le numéro du bataillon d'appartenance ?

J'ai formulé ma question comme un sagouin, mais j'espère que c'est compréhensible.
Jérôme, je crois que tu es également interessé par le 6RG, aurais tu une explication, stp ? (photos, docs, etc..). Les pattes de col de mon GPp portent le N° 63 (il a fait toute la guerre au 6RG). Or, il n'y a pas de 63ème Bataillon, sauf erreur de ma part.

Par avance,merci à tous,
Cordialement,
Franck, qui rame, qui rame, avec le Génie (hélas, pas le mien).

Bonjour,

Franck, en attendant Jérôme, voici quelques réflexions. Le 19e bataillon était un bataillon indépendant d'Afrique du Nord formant corps. Je pense que c'est donc la raison de la présence de ce n° au col de Paul Dumont. Car, bien que je sois loin de m'y connaître en uniforme et autres attributs de ce genre, il me semble bien que le n° porté au col était celui d'un régiment ou d'une unité formant corps. Je ne pense pas qu'il y ait de n° de compagnie ou de bataillon sur les uniformes dès lors que ces compagnies ou bataillons étaient enrégimentés.

Pour le n° 63, il faudrait voir de quand date la photo. Il y avait bien une 63e Cie au 6e Génie, mais, comme je le disais au-dessus, je ne crois pas que ce soit une bonne piste... N'est-il pas passé par une autre unité (infanterie, artillerie) avant d'intégrer le Génie ?

Amicalement,

Stéphan

Re,

Je complète mon message.

Je viens de voir que le 63e R.I. appartenait à la 23e D.I. Or, il se trouve que les unités de Génie affectées à cette D.I. provenaient justement du 6e Génie. Ce n'est qu'une hypothèse, mais il est possible que ton grand-père ait, à un moment donné, servi au 63e R.I. avant d'être reversé au 6e Génie, ou qu'il y fut affecté un temps ? Simple hypothèse...

Amicalement,

Stéphan

Bonjour

S'agit-il d'une coïncidence ou peut on considérer que les pattes de col des soldats du Génie portaient le numéro du bataillon d'appartenance?

Avant 1914, les pattes de col portent normalement le numéros du régiment. Mais là, tu me poses une colle et remet en cause pas mal de certitudes. Je croyais avoir compris.
Il faudrait poser la question au Musée du Génie ou au Centre de documentation de la Citée du
Coordonnées: pages1418/qui-cherche-quoi/Musee-Genie- ... .htm#t1317
Je n'arrive pas à retrouver les coordonnées de B. Guidicelli de l'ESAG qui était intervenu sur le forum concernant les compagnies Mascart
Il faut aussi voir que certains bataillons avec le temps ont pû prendre leur "indépendance" vis à vis de leur régiment d'origine. De la même nanière il n'existe qu'un seul 19e bataillon de Genie, celui du 2e RG, un seul 9e bataillon, celui du 6e RG ...
Mais alors de quel bataillon dépendent les compagnies de spécialité "extraordinaires" (éclairage, construction de camp, de tranchées, ...) et numéro mettront ils au col? Pas de questions d'y mettre le numéro de compagnie: imaginez un col marqué MD56 (compagnie MascartDessolier 56) et des compagnies 13, il y en a dans chaque bataillon. 9/13, 6/13 ....

Pour le 63, aurait-il fait son service au 63e RI?

Si quelqu'un sort un livre sur les unités du Génie pendant le conflit, il va se faire de l'argent, mais aussi des cheveux blancs.
Cordialement
Jérôme qui rame de plus en plus sur le Génie

Re,

Je complète mon message.

Je viens de voir que le 63e R.I. appartenait à la 23e D.I. Or, il se trouve que les unités de Génie affectées à cette D.I. provenaient justement du 6e Génie. Ce n'est qu'une hypothèse, mais il est possible que ton grand-père ait, à un moment donné, servi au 63e R.I. avant d'être reversé au 6e Génie, ou qu'il y fut affecté un temps ? Simple hypothèse...

Amicalement,

Stéphan

Bonjour,
Début mars 1917 le 63e RI passe de la 23e a la 134e Division (général Baratier)
Désolé de ne pouvoir vous aidez de manière concrète, hélas ;aucune connaissance des unités du génie.
Cordialement

Bonjour,

Début mars 1917 le 63e RI passe de la 23e a la 134e Division (général Baratier)

Oui, mais comme il n'y a pas trace du 6e Génie à la 134e, je pense que, dans mon hypothèse, cette mutation aurait eu lieu au sein de la 23e et donc avant le passage du 63e R.I. à la 134e D.I.

Amicalement,

Stéphan

Bonjour,

Pour le n° 63, il faudrait voir de quand date la photo. Il y avait bien une 63e Cie au 6e Génie, mais, comme je le disais au-dessus, je ne crois pas que ce soit une bonne piste... N'est-il pas passé par une autre unité (infanterie, artillerie) avant d'intégrer le Génie ?

Amicalement,

Stéphan

Bonsoir à tous,
Bonsoir Stéphan,
Bonsoir Jérôme,

Merci pour vos renseignements à tous. Je vais tâcher d'être synthétique :

1. Je ne sais pas de quand date la photo.

2. Il y a bien des Cies 9/63, 10/63, 11/63, 12/63 au 6RG (historique numérisé par Jérôme), mais j'ai un penchant pour la 11/2 stationnée à Vannes en 1914 (Capitaine Huot) composée de Bretons et de Vendéens. Problème : leurs parcours respectifs ne correspondent pas avec les lieux de blessures du GP (secteur de Verdun en 1915 et 1916). Manifestement, je fais fausse route là aussi.

3. Mon GP a été incorporé au 6RG le 1er octobre 1912 et rayé des contrôles le 12 avril 1917 (à Vannes). Pendant son temps au 6RG, d'après sa F.M. il a été affecté (case "réserve de l'armée d'active") à la 1ère Cie (9.10.1912), à la 4ème Cie (21.4.1914), à la 27ème Cie (21.6.1915, intérieur, blessé), à la 26ème Cie (12.2.1916, idem, blessé), à la 2ème Cie (30.5.1916, retour en ligne, il se fera allumer à nouveau le 17.7.1916). Après, aucune indication (convalescence). Mais je crois ces affectations purement administratives, destinées à l'effectif du régiment.

4. A priori, il ne serait donc pas allé dans une autre unité (infanterie par exemple)

5. Jérôme, concernant B. Guidicelli de l'Esag, je lui ai écrit en MP le 26.04.2006, il a dû quitter le secteur et n'a pas pris connaissance du courrier, mais je viens de retrouver ses coordonnées dans la tranchée de repli du forum (Cf. derniers problèmes de connexion). Je vais tenter à nouveau.

6. Je vous suis pour les pattes de col, je vois mal en attribuer à chaque Cie (la tête du tailleur !).

7. Je vais tout de même tenter des recoupements avec le parcours des régiments et division mentionnés.

8. Question subsidiaire : pourquoi le GP n'a t-il pas demandé à servir dans la Marine comme tout le monde ? (je blague, les 4 frères ont servi dans l'Armée de Terre, tous rentrés vivants. Pas entiers, mais vivants. Leurs cousins germains ont eu moins de chance).

Encore merci à tous,

Amicalement,
Franck, tel le canard, imperturbable en surface, mais qui rame comme un forcené sous la flottaison.