Fromelles : une vingtaine de fusils de la Grande Guerre découverts…

[Annie]

Bonjour,

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Cordialement,
Annie

À l’occasion d’une visite guidée de la déchetterie de Fromelles, ce mercredi, on a découvert dans la benne à métaux ce qui ressemblait à des armes de la guerre 14-18. Appelé sur place, l’expert du nouveau musée voisin a confirmé. Une trouvaille fortuite qui pose questions.

« Vous savez, ici, on trouve de tout ! » À peine cinq minutes après avoir prononcé ces mots, Jonathan Decottignies, représentant du Symidème (syndicat intercommunal qui gère les déchets pour la CC Weppes), et qui servait de guide, est interpellé par un participant à cette visite qui a repéré des carabines rouillées sans leur crosse.

Après en avoir retiré un exemplaire, l’expert en déchet décide d’appeler un autre expert mais spécialisé cette fois-ci dans un autre domaine, la bataille de Fromelles. Thomas Boucknooghe, médiateur culturel du tout récent musée, arrive très vite et, d’abord silencieux, jette un premier coup d’œil. Au bout d’une longue minute il lâche : « C’est un Mauser 98. ». Les fusils sont donc allemands. Et de décrire ses parties caractéristiques.


Une baïonnette

Alors qu’un chauffeur de camion accroche la benne pour l’emmener, les bras au ciel, les responsables lui intiment d’attendre, le temps d’ôter ces précieux objets du passé, une vingtaine en tout, pour les déposer délicatement dans une brouette à proximité. Il était moins une que ces témoignages centenaires ne finissent broyés et refondus !

Autre surprise, une baïonnette encore en place et cette forme si particulière, courbée entre le manche et la lame. Nouvelle hypothèse, il y aurait aussi des fusils britanniques et peut-être un Lee enfield. Un trésor vient d’être déniché !

Même s’il ne sait pas encore quel sera le devenir de ces objets et ce qu’en fera le musée, Thomas Boucknooghe pense qu’ils pourraient « être utilisés comme outils de médiation » auprès du public. Le plus intéressant, selon lui, serait de savoir d’où proviennent ces armes avant d’être mises au rebut. En clair, si vous lisez ces lignes et que, mercredi matin, vous avez jeté ces « bouts de fer », n’hésitez pas à contacter le musée (03 59 61 15 16 ou [email protected]) pour mieux en retracer l’histoire.