Forum PAGES 14-18

Bonjour,

Aujourd’hui mes interrogations se portent sur les maires élus des « villages mort pour la France » et plus précisément sur le village de Vaux devant Damloup, village rasé lors le conflit non loin du fort de Vaux puis reconstruit à partir de 1928 je crois.
Certains d’entre vous sauraient ils à partir de quand exactement les villages détruits et devenus « villages morts pour la France » ont ils eu un maire ?
Je vous présente la carte de maire de Gabriel Sponville , il semble qu’il ai été maire de Vaux à partir de 1926. Etait ce une pratique généralisée que ces villages aient un maire ?

Gabriel Sponville fut aussi un combattant de la 1ère GM


Je suis intéressé par vos connaissances concernant ce sujet des maires de ces villages détruits dans le secteur de Verdun.


Merci beaucoup et bonne fin de dimanche
Patrick.

Bonsoir Patrick,

Aujourd’hui mes interrogations se portent sur les maires élus des « villages mort pour la France » et plus précisément sur le village de Vaux devant Damloup, village rasé lors le conflit non loin du fort de Vaux puis reconstruit à partir de 1928 je crois.
Certains d’entre vous sauraient ils à partir de quand exactement les villages détruits et devenus « villages morts pour la France » ont ils eu un maire ?
Je vous présente la carte de maire de Gabriel Sponville , il semble qu’il ai été maire de Vaux à partir de 1926. Etait ce une pratique généralisée que ces villages aient un maire ?

Les Maires ou plutôt les representants des villages détruits sont nommés par le Préfet, sauf pour....Vaux.
Il est élu démocratiquement par les habitants comme partout en France.

Pour comprendre ce statut il faut remonter au tout début des années 1920.

Vaux est traversé par le train d'intérêt local qui relie Verdun à Montmédy et à Vigneulles, il y a un embranchement quelques centaines de métres aprés la gare de Vaux. Ce train est remis en service et sert à acheminé hommes et materiel dans la Woëvre afin de reconstruire villages, routes, etc....
A partir de cette époque les abords de la petite gare reconstruite sont occupés par un nombre sans cesse croissant d'ouvriers, ceux-ci occupent des maisons provisoires (des hangars dans lesquels ont stock du matériel y sont aussi nombreux).
Ces ouvriers malgré l'interdiction font venir leurs femmes, leurs épouses....ce qui devait arriver arriva....des enfants sont nés à Vaux et y ont grandis. Une école vit le jour, des maisons en dur furent construites, bref, la vie repris juste à coté de l'ancien village.
Les ouvriers ont du faire "le coup de force" à deux reprises contre les autorités (qui avaient fermé les yeux pendant des années) qui se sont un peu retrouvé "coincé" par cet état de fait, et c'est ainsi que Vaux redevint un vérible village.
Le Maire actuel est un ami et se "bat" beaucoup pour ce petit et magnifique village de Meuse.

A Ornes aussi des maisons furent construites (toujours par les ouvriers) mais cela resta marginale, même si le village compte aujourd'hui 5 habitants.

Bien cordialement,
Frédéric

P.S: j'édite pour mettre quelques photos:



La rue de la pièce de marine:


Sur les pentes du Fort.

Re bonsoir

et bien merci beaucoup pour cette réponse précise, c'est intéressant cette notion de village qui resurgit parce que les naissances le force à renaitre lui même , j'y fais un parallèle avec la nature(végétale) qui à repris ses droits sur les champs de bataille, en tous cas je vais prendre le temps de lire et relire.

Patrick