Bonsoir à tous, bonsoir Hervé et Jean Luc,
de les déplacer, c'est pour moi déjà fausser l'histoire. En effet, nous connaissons ce cimetière mais pourquoi ni le souvenir français ni la commune n'a entrepris des travaux de restauration ? Ce lieu est pourtant tout un symbole ( et pourquoi ne pas déplacer le fort de Douaumont au centre de Verdun pour faciliter les circuits touristiques ?)
En outre, je pense que le coût de la remise en état de ce cimetière n'aurait pas coûté plus cher que ce déplacement.
Ce Maire n'a aucune fibre ni de fierté patriotique de la commune dont il a la charge.
ci-dessous un extrait :
Du livre d’Henry BORDEAUX « TROIS TOMBES »
Au cimetière de BLERCOURT
BLERCOURT est un petit village bâti entre deux collines au sud ouest de Verdun, aux confins de l’Argonne et de la Meuse. Le canon y résonne et les obus y tombent. Sur la pente du coteau sud qui fait face à l’ennemi, entre le cimetière de la paroisse qui est clos de murs et un verger tout en fleurs, on a installé un cimetière militaire où les morts de l’avant viennent reposer en paix. De cet emplacement on voit à ses pieds le village massé dans le creux du val, et, devant soi, une longue suite de vallonnements dont les crêtes sont boisées. Du côté de Verdun les pentes s’infléchissent.Les tombes, bien alignées, sont marquées par des croix et par ces bouteilles renversées qui gardent les indications de noms, de régiments, de dates. Au centre, les deux tombes que je suis venu visiter sont bordées d’une petite balustrade de bois, œuvre d’un brancardier artiste. Des couronnes mortuaires, nouées de larges rubans tricolores, les recouvrent presque. Leurs croix, dressées côte à côte, portent ces inscriptions :
Ici repose
Le colonel DE LABROUHE DE LABORDERIE
Ct la … brigade d’infanterie
Mort pour la France
Le 11 mars 1916
P.P.L..
Ici repose
THOME ANDRE, S. lieutenant d’E.M.
…brigade
Mort pour la France
Le 10 mars 1916
P.P.L.
Le chef et son officier d’état major sont restés l’un près de l’autre. Dans la mort ils demeurent associés comme la vie. Le cimetière n’est pas encore bien rempli. Des tombes béantes attendent leurs occupants. Le bombardement qui ne cesse pas, qui se répercute entre ces collines comme un orage rapproché, semble sonner les glas qui les annoncent. Car les cloches sont réservées pour sonner un jour…. Un jour prochain…la victoire de Verdun. Ce jour là, les morts, sous la terre, entendront comme une clameur de résurrection.
ainsi que quelques photos.
amitiés,
Marc


