Re: 11 juillet 1916 : Assaut de l'Alpen Korps sur Fleury.
Publié : mar. juil. 11, 2006 9:32 pm
Bonjour toutes et tous !!!
Une pensée aujourd'hui pour la 255e Brigade (167e et 168e RI) du Colonel Coquelin de Lisle (tué lors de l'assaut de la Garde Royale Bavaroise, devant son PC de la Poudrière).
Le 11 juillet 1916, les 167e et 168e RI ont enrayé la dernière grande offensive allemande sur le Fort de Souville, aux portes de Verdun.
L'assaut de l'Apen Korps fut terrible, les combats sauvages et meurtriers.
Extrait des Souvenirs du lieutenant Thimmermann, 1er Cie du 1er Bataillon de la Garde Royale Bavaroise :
"- 7h 45, la voix du sous-lieutenant éclate sur la crête du trou "- Pas de gymnastique ! Hurrah !" Et en avant ! au milieu du tourbillon de feu dans la tourmente de l'enfer ! [..] Des tas d'hommes en gris et en bleu étaient déchaînés, s'embrochant les uns les autres, se tirant dessus, luttant comme des démons au milieu des cris et des hurlements. En l'espace de quelques secondes, le sous-lieutenant voit au coin Sud-Est des ruines de Fleury encore occupées par les Français, de gigantesques nuages de fumée noire et les jets de flammes des lance-flammes. On voit aussitôt sortir des ruines des groupes fantastiques, des tas de Français hurlant, vacillant, brûlant sur pied. Ils tiraient en aveugles autour d'eux, pointaient et battaient de tous côtés. Beaucoup couraient en hurlant comme des torches vivantes qui s'abattaient. D'autres continuaient à courir en hurlant, tirant et pointant toujours."
Le lieutenant von Moy est tué, atteint au cou par une grenade; le vice-feldwebel Schmitt est également fauché. Le Lieutenant von Lossow est blessé : "Je m'élance avec le Gefreiter Ritte sur un nid de mitrailleuses et reçois à bout portant trois balles dans le haut de la cuisse. Le reste de la compagnie avance dans une âpre mélée. Des ruines de Fleury surgissent en courant des Français en flammes qui combattent, baïonnette au canon et qui ne paraissent pas s'apercevoir qu'ils sont aspergés par nos lance-flammes. Ils finissent toutefois par éprouver leur action et se roulent sur le sol sans que le feu ne s'éteigne".
La 255e Brigade est exangue mais les pertes allemandes sont si lourdes que le glas de la ruée teutonne sur Verdun est définitivement sonné.
Amicalement
Hannibal
Une pensée aujourd'hui pour la 255e Brigade (167e et 168e RI) du Colonel Coquelin de Lisle (tué lors de l'assaut de la Garde Royale Bavaroise, devant son PC de la Poudrière).
Le 11 juillet 1916, les 167e et 168e RI ont enrayé la dernière grande offensive allemande sur le Fort de Souville, aux portes de Verdun.
L'assaut de l'Apen Korps fut terrible, les combats sauvages et meurtriers.
Extrait des Souvenirs du lieutenant Thimmermann, 1er Cie du 1er Bataillon de la Garde Royale Bavaroise :
"- 7h 45, la voix du sous-lieutenant éclate sur la crête du trou "- Pas de gymnastique ! Hurrah !" Et en avant ! au milieu du tourbillon de feu dans la tourmente de l'enfer ! [..] Des tas d'hommes en gris et en bleu étaient déchaînés, s'embrochant les uns les autres, se tirant dessus, luttant comme des démons au milieu des cris et des hurlements. En l'espace de quelques secondes, le sous-lieutenant voit au coin Sud-Est des ruines de Fleury encore occupées par les Français, de gigantesques nuages de fumée noire et les jets de flammes des lance-flammes. On voit aussitôt sortir des ruines des groupes fantastiques, des tas de Français hurlant, vacillant, brûlant sur pied. Ils tiraient en aveugles autour d'eux, pointaient et battaient de tous côtés. Beaucoup couraient en hurlant comme des torches vivantes qui s'abattaient. D'autres continuaient à courir en hurlant, tirant et pointant toujours."
Le lieutenant von Moy est tué, atteint au cou par une grenade; le vice-feldwebel Schmitt est également fauché. Le Lieutenant von Lossow est blessé : "Je m'élance avec le Gefreiter Ritte sur un nid de mitrailleuses et reçois à bout portant trois balles dans le haut de la cuisse. Le reste de la compagnie avance dans une âpre mélée. Des ruines de Fleury surgissent en courant des Français en flammes qui combattent, baïonnette au canon et qui ne paraissent pas s'apercevoir qu'ils sont aspergés par nos lance-flammes. Ils finissent toutefois par éprouver leur action et se roulent sur le sol sans que le feu ne s'éteigne".
La 255e Brigade est exangue mais les pertes allemandes sont si lourdes que le glas de la ruée teutonne sur Verdun est définitivement sonné.
Amicalement
Hannibal