Forum PAGES 14-18

Bonjours à toutes et tous,
Une question, qui entraîne bien des réflexions, me vient à l'esprit après ce qu'écrit Eric dans ce fil:

viewbbcode.php?config=pages1418.inc&cat ... eponse=965

Les erreurs d'ortographe des noms, unités...
Moi je pense qu'il y a eu aussi des erreurs avec les corps.
Est-ce vraiment le bon nom sur ce corps.
Combien d'erreurs ont-elle été commises lors de la restitution aux familles?
Je pense que beaucoup ici se sont posés cette question, non?
Je vous souhaite quand même une bonne journée.
Bien cordialement, Patrice.

Bonjour Patrice,

Bien sûr... des centaines de milliers de corps... Comment atteindre le "zéro défaut" ? Impossible...

Alors, des erreurs sur les noms, les n° d'unité, les dates de décès, etc., au cours de mes recherches sur le 74e R.I., j'en ai trouvées à la pelle.

Pas le bon corps sous la bonne croix ??? Je crois, là également, que de telles méprises furent inévitables...

Et deux corps pour un même soldat ?? Là encore, le don d'ubiquité de plusieurs morts du 74e R.I. m'a étonné !!

En voici un exemple : Les deux corps de Marcel Renousin

Amicalement,

Stéphan

Bonjour,
Deux exemples pour illustrer votre propos, à tous les deux.

Le Mémorial des batailles de la Marne, auquel je m'intéresse depuis quelques semaines (voire quelques mois) renferme un ossuaire avec 1500 corps inconnus. Onze sont censés être identifiés ( par leur nom, prénom, uniquement) mais cela semble assez 'approximatifs'.
Car en recoupant ces noms sur le site 'mémoire des hommes', deux ou trois ne sont même pas recensés et la plupart serient mort à Perthes-les-Hurlus. Il parait peu concevable que ces morts aient été déplacés de 80 kilomètres et je penche plutôt (je ne suis pas le seul) pour une retranscription approximative (ce quie st parfois confirmé, mais ce n'ets bien sûr pas une preuve, par la transmission orale des anciens).

Autre exemple, toujours au Mémorial : dans la crypte sont gravés des dizaines, probablement des centaines de noms de soldats dont les familles ont payé pour que le souvenir de ces hommes demeure. Or, à nouveau, certains n'apparaissent pas sur les relevés connus (Mémoire des hommes, Genweb ...)

Parfois, une simple faute dans l'orthographe du nom suffit à compliquer la recherche. La meilleure solution aujourd'hui est le recoupement que chacun fait, à titre personnel ou collectif.
Le puzzle ne sera jamais terminé, probablement, mais

... tiens que s'est-il passé ?...
Bref, je concluais, en disant que la recherche est passionnante,
Arnaud

Bonsoir à tous et à toutes,

je profite de ce fil pour poser une question qui me taraude depuis ma dernière visite à Douaumont: l'un d'entre nous sait-il, lorsque c'est le cas, pourquoi, et dans quelles conditions plusieurs corps ont été regroupés sous la même croix?

Ici l'un des exemples que j'ai pu photographier. Il y en avait d'autres.



Merci par avance pour vos réponses avisées, et très bon week-end,


Louis

Bonsoir Louis
Je suppose qu'ils devaient se trouvés enchevêtres dans la même fosses commune et qu'ils étaient impossible de dissocier, les restes.
Cdlt
Martial

Rebonsoir
Ce qui me fait penser a cette reponse, c'est le cas d'un Grand Oncle de mon epouse, Auguste MAZIER tue le 21/06/16 a Damloup, il est inhume avec un inconnu a Douaumont.
Cdlt
Martial

Bonsoir Louis,
plusieurs raisons a cela....
La place, le bon vouloir du chef d'équipe chargé des réinhumations...l'équilibre des allées.
Il arrivait aussi souvent de découvrir des corps enchevétrés, il était impossible de les dissociés.
Les rassemblements ont durés jusque dans les années 1935-40. Les corps venaient principalement
des cimetières civils d'une grand partie de la Meuse.





Il y avait également le cas des soldats morts dans le tunnel de Tavannes (photos ci-dessus).
Cdl,
F.RADET

Bonsoir à toutes et à tous,

Difficiles ces problèmes d'orthographe de noms, de recherche de tombes, surtout quand les morts se comptent par centaines de milliers....

Pour vous donner une idée de la difficulté :

Quelques lignes sur le cimetière de Frezenberg, "ancêtre" de la Nécropole St Charles de Potijze.

Durant ce premier hiver (1914), le cimetière était bien organisé. Toutes les tombes avaient un numéro, et on y conservait un registre des inhumations. Ainsi, après la guerre, il ne devait y avoir aucun problème pour l'identification des morts. (….)
Quand, en avril 1915, les derniers Français quittèrent définitivement le secteur d'Ypres, après avoir été relevés par les Anglais, le cimetière comptait des milliers de tombes.
Durant la percée allemande en mai 1915, le cimetière se trouvait au milieu des premières lignes. L'une après l'autre, les croix, qui portaient l'information précieuse, nécessaire pour l'identification, disparurent sous le feu de l'artillerie allemande.
Et quand commença l'ouragan de la troisième bataille d'Ypres (juillet-novembre 1917) toute trace du cimetière disparut….
Les photos de reconnaissance aérienne anglaise nous montre un paysage lunaire, plein de trou d'obus, où plus rien n'indique la présence de plusieurs milliers de tombes.
Quand l'ultime offensive allemande se déclencha au printemps 1918 (…..) à l'endroit du cimetière, les Allemands construisirent leur première ligne de résistance. Ces positions, ainsi que des milliers de tombes cachées furent complètement bouleversées au premier jour de la grande offensive alliée en septembre 1918.
Le repos éternel ne leur fut pas accordé…..
Sources : Aleks Deseyne , L'hiver oublié 1914-1915.

Voir ou revoir, à ce propos, le magnifique film de Tavernier "La vie et rien d'autre" (je sais, je l'ai déjà dit).

Bien cordialement
Annie

Durant la percée allemande en mai 1915, le cimetière se trouvait au milieu des premières lignes. L'une après l'autre, les croix, qui portaient l'information précieuse, nécessaire pour l'identification, disparurent sous le feu de l'artillerie allemande.
Et quand commença l'ouragan de la troisième bataille d'Ypres (juillet-novembre 1917) toute trace du cimetière disparut….


Bonjour

En effet, de nombreuses vues représentent ce genre de situation (découverte de corps en creusant une tranchée, cimetières bombardés) et il devenait alors impossible d'identifier les corps.
C'est peut-être pour cela que, dans les nécropoles, en plus des regroupements donnant lieu à des fosses communes comportant les noms, le procédé a été utilisé pour ce qui restait de certains cimetières qui se sont retrouvés dans les zones de combat?
Cordialement
JLK