Re: Restauration du film "Verdun Vision d' Histoire" !
Publié : mar. juil. 11, 2006 8:33 pm
L'unique film "fiction" réalisé par Léon Poirier Verdun vision d'Histoire a été restauré dernièrement et a été diffusé dans son intégralité avec accompagnement musical (partition d'origine). Ce film a nécessité près de 11 mois de tournage avec figurants et anciens poilus de Verdun. Tourné parfois sur les lieux même du combat, ce remarquable film avait été présenté préalablement le 8 novembre 1928 et avait fortement impressionné le public par son réalisme des combats. Pour anecdote, la plupart des images de combats 14-18 illustrant les nombreux documentaires de cette période ont été extrait de ce film...quand la fiction vient au secours du manque d'images !
Espérons que ce film trouvera sa finalité en DVD !.
""En 1927, onze ans après la ruée allemande sur le bois des Caures, il restait encore bien des combattants. Ce furent d'ailleurs les survivants des Chasseurs de Driant eux-mêmes qui participèrent à la reconstitution des journées terribles...
Les lieutenants Simon, Robin, le capitaine Vantroys et tous les anciens des 56è et 59è Chasseurs se rendirent à mon appel, les tirailleurs marocains de la garnison de Verdun et les jeunes recrues se mêlèrent aux poilus de la 42è division, de telle sorte que Verdun ne fut pas joué, mais revécu."
A l'exception bien sûr des deux artistes incarnant l'Épouse et la Mère (Suzanne Bianchetti et Jeanne Maris-Laurent), à l'exception aussi des plus de 60 ans comme André Nox et Maurice Schutz, interprètes et techniciens furent tous d'anciens soldats. Thomy Bourdelle, Albert Préjean, Danielle Mendaille, Jean Dehelly, Pierre Nay, les opérateurs Robert Batton et Georges Million ne firent que remettre leur uniforme. Les Allemands eux-mêmes, Hans Brausewetter en tête furent de vrais Allemands. Je connus l'étrange sensation de commander à Berlin un défilé authentique au pas de l'oie. Seul parmi les jeunes, Antonin Artaud, le poète surréaliste, entendait le canon pour la première fois, et encore était-il bien dans son rôle d'intellectuel pacifiste mourant en holocauste dans un trou d'obus, un vrai, où se trouvait les restes d'un bras avec une plaque d'identité où on pouvait encore déchiffrer: "Fulle ... 916" (classe 1916). Ce martyr avait vingt ans".
Pour accroître l'authenticité du récit il insert des documents d'époque (Pétain, Joffre, Nivelle, le Kaiser ... )"
Espérons que ce film trouvera sa finalité en DVD !.
""En 1927, onze ans après la ruée allemande sur le bois des Caures, il restait encore bien des combattants. Ce furent d'ailleurs les survivants des Chasseurs de Driant eux-mêmes qui participèrent à la reconstitution des journées terribles...
Les lieutenants Simon, Robin, le capitaine Vantroys et tous les anciens des 56è et 59è Chasseurs se rendirent à mon appel, les tirailleurs marocains de la garnison de Verdun et les jeunes recrues se mêlèrent aux poilus de la 42è division, de telle sorte que Verdun ne fut pas joué, mais revécu."
A l'exception bien sûr des deux artistes incarnant l'Épouse et la Mère (Suzanne Bianchetti et Jeanne Maris-Laurent), à l'exception aussi des plus de 60 ans comme André Nox et Maurice Schutz, interprètes et techniciens furent tous d'anciens soldats. Thomy Bourdelle, Albert Préjean, Danielle Mendaille, Jean Dehelly, Pierre Nay, les opérateurs Robert Batton et Georges Million ne firent que remettre leur uniforme. Les Allemands eux-mêmes, Hans Brausewetter en tête furent de vrais Allemands. Je connus l'étrange sensation de commander à Berlin un défilé authentique au pas de l'oie. Seul parmi les jeunes, Antonin Artaud, le poète surréaliste, entendait le canon pour la première fois, et encore était-il bien dans son rôle d'intellectuel pacifiste mourant en holocauste dans un trou d'obus, un vrai, où se trouvait les restes d'un bras avec une plaque d'identité où on pouvait encore déchiffrer: "Fulle ... 916" (classe 1916). Ce martyr avait vingt ans".
Pour accroître l'authenticité du récit il insert des documents d'époque (Pétain, Joffre, Nivelle, le Kaiser ... )"