Forum PAGES 14-18

Bonjour à toutes et à tous,

Plusieurs soldats et officiers qui ont été tués en Belgique en 1914 possèdent une sépulture individuelle dans le cimetière national français de Notre-Dame-de-Lorette. C’est le cas pour le 149e R.I.. Par contre, cela ne semble pas être le cas pour ceux qui n’ont pas été identifiés. Ils ne semblent pas se trouver dans un des ossuaires.

Je me pose deux questions :

Pourquoi ces hommes reposent-ils à Notre-Dame-de-Lorette ?

Où peuvent bien se trouver les hommes qui n’ont pas été identifiés ?

D’avance un grand merci pour l’aide apportée.

Bien cordialement,

Denis

Bonsoir Denis,

Il y a eu des retours de corps dès 1919 durant un temps limité, les frais ont été payés par l'état.
Ces retours ont été effectués par wagons funéraires identifiés, cercueils en plomb... Pour les non-identifiés, je ne sais pas.
Le sujet a été abordé il y a quelques temps...
Cordialement, Hervé.

Bonsoir à tous, bonsoir Denis,

Je ne peux pas vous répondre pour Notre-Dame-de-Lorette. J'aimerais également en connaitre la raison.

Pour la deuxième question, les soldats tués fin 1914, début 1915 ont été inhumés à Frezenberg (un peu au nord de St Charles de Potijze). Une grande nécropole de plusieurs milliers de tombes.

Mais voici ce qu'en dit Aleks Deseyne :

Quelques lignes sur le cimetière de Frezenberg, "ancêtre" de la Nécropole St Charles de Potijze.

Durant ce premier hiver (1914), le cimetière était bien organisé. Toutes les tombes avaient un numéro, et on y conservait un registre des inhumations. Ainsi, après la guerre, il ne devait y avoir aucun problème pour l'identification des morts. (….)
Quand, en avril 1915, les derniers Français quittèrent définitivement le secteur d'Ypres, après avoir été relevés par les Anglais, le cimetière comptait des milliers de tombes.
Durant la percée allemande en mai 1915, le cimetière se trouvait au milieu des premières lignes. L'une après l'autre, les croix, qui portaient l'information précieuse, nécessaire pour l'identification, disparurent sous le feu de l'artillerie allemande.
Et quand commença l'ouragan de la troisième bataille d'Ypres (juillet-novembre 1917) toute trace du cimetière disparut….
Les photos de reconnaissance aérienne anglaise nous montre un paysage lunaire, plein de trou d'obus, où plus rien n'indique la présence de plusieurs milliers de tombes.
Quand l'ultime offensive allemande se déclencha au printemps 1918 (…..) à l'endroit du cimetière, les Allemands construisirent leur première ligne de résistance. Ces positions, ainsi que des milliers de tombes cachées furent complètement bouleversées au premier jour de la grande offensive alliée en septembre 1918.
Le repos éternel ne leur fut pas accordé…..
Sources : Aleks Deseyne , L'hiver oublié 1914-1915.

C'est pourquoi il y a si peu de tombes de cette période par rapport au nombre de tués. Sans compter toutes les tombes individuelles dispersées sur le champ de bataille et qui ont disparu pour les mêmes raisons.

Bien cordialement,
Annie

Bonsoir
Merci Annie pour ce rappel.
Une idée des sépultures à Frézenberg, à la fin du conflit.



Cordialement
Jérôme

Bonsoir Jérôme, Bonsoir Annie,

Merci beaucoup pour vos réponses.

Bonne soirée à vous,

Bien cordialement,

Denis

De nouveau bonsoir à toutes et à tous,

Une nouvelle question !

Est-ce que les corps identifiés des hommes qui ont été tués en Belgique en 1914 et qui reposent dans une sépulture individuelle à Notre-Dame-de-Lorette peuvent provenir du cimetière de Frezenberg ?

Bien cordialement,

Denis

Aucune idée, hélas.
Bien cordialement,
Annie