Forum PAGES 14-18

Bonsoir à tous,

Cette aprés midi, je suis également tombé sur cette scépulture:









Cordialement

Mathieu

Re...

Et voici leurs fiche pour connaitre leur régiment:

Pour Gaston:


Pour Florent:


Cordialement

Mathieu

Bonjour à tous,
Pas de plaque ici, mais voici un autre exemple que je me permet de rajouter à titre d"'anecdote",à cause de la concomittance des lieux et des dates:
-l'aîné tué devant Angres à la fin de la 3ème bataille d'Artois
-le cadet tué par l'explosion prématuré d'un obus de 155, le 6 juin 1918 lors de la 2ème bataille de la Marne (Pourcy).



Cordialement,
Violette

Bonjour
La stèle de trois frères au cimetière militaire de Besançon .
Les frères Cussey .


Amicalement
Alain

Bonjour à tous,

Les Allemands aussi :

Les trois frères Kreuzpointner étaient originaires de Dorfen près de Winhöring en Bavière (au Sud-Est de Landshut, le long de l'Inn).

Josef est mobilisé en tant que brancardier dans la 7ème compagnie du 18ème Régiment d'Infanterie de Réserve Bavarois (Bay. Ers. Div.). Bon soldat, il était décoré de la Croix du Mérite de Guerre Bavaroise de 3ème Classe et cité pour la Croix de Fer de 2ème Classe. Le 12 août 1917, il est tué par un obus d'artillerie sur les côtes de Meuse, au Bois d'Ailly et Apremont (secteur du versant de St.-Mihiel). Il avait 28 ans.




Ferdinand était Caporal dans la 9ème Compagnie du 8ème Régiment d'Infanterie de Réserve Bavarois (Bay.I.D.10) et titulaire des mêmes décorations. Après 32 mois de service, il est tué le 23 octobre 1917, lors des combats d'automne en Flandres (du 5 au 26 octobre 1917). Il avait 24 ans et repose aujourd'hui dans la l'ossuaire de la nécropole de Langemark en Belgique.



Le dernier, Johann, soldat dans la 2ème Compagnie (à l'Etat-Major) du 16ème Régiment Royal d'Infanterie de Ligne Bavarois et titulaire des mêmes décorations, ne survit pas à ses blessures reçues sur le front de Champagne, entre Reims et Soissons. Il meurt le 19 juillet 1918 dans un hôpital de campagne à l'âge de 28 ans. Il repose aujourd'hui à la tombe N°686 du 2ème carré de la nécropole militaire Allemande de Soupir (Aisne).



En 11 mois cette famille a perdu trois de ses fils.

Bonne journée,

Olivier.

Bonjour à tous,

Voici d'autres exemples de frères tués pendant cette grande guerre :



Les frères Simon et Johann Zellner étaient les fils d'un cordonnier de Pavolding près de Seeon. Simon sert au sein de la 3ème Compagnie de Campagne du 1er Régiment de Pionniers Bavarois (Bay.I.D.1) et tombe sur le front de Neuville-St.-Vaast le 19 février 1916 à l'âge de 22 ans et 4 mois. Il repose aujourd'hui à la tombe 1012 du 3ème carré de la nécropole de St.-Laurent-Blangy. Son frère Johann, mobilisé dans la 10ème Compagnie du 13ème Régiment Royal d'Infanterie de Ligne Bavarois (Bay.I.D.2 et 11), est tué le 24 octobre 1916 lors des combats sur la Somme (du 10.10 au 06.11.1916). Il avait 21 ans.



Les frères Ludwig et Johann Holzner étaient les fils d'un agriculteur de Döttling en Bavière de l'Est. Pendant la guerre, Ludwig est affecté comme Ersatz-Reserve dans le 2ème Régiment Royal d'Infanterie de Ligne Bavarois (Bay.I.D.1 ; et non le 2ème de Réserve qui était engagé en Lorraine). Engagé au coeur des attaques sur le secteur de Arras, il est tué par un obus d'artillerie le 20 juillet 1915 à l'âge de 22 ans. Il repose aujourd'hui dans la tombe 1215 du 2ème carré de la nécropole de St.-Laurent-Blangy. Son frère Johann, soldat d'infanterie (Infanterist) dans le 2ème Régiment d'Infanterie de Réserve Bavarois (Bay.R.D.1). Les dures conditions de vie du soldat dans les tranchées des Flandres et de l'Artois ont raison de sa santé, il meurt de maladie le 10 mai 1916 à l'hôpital de Réserve de Neuss après avoir reçu les derniers sacrements. Il avait 26 ans et repose dans la tombe 25 de la nécropole de Neuss-Hauptfriedhof en Allemagne.



Les frères Leonhard et Joseph Huber étaient les fils d'un paysan de Tegernau près de la ville de Mühldorf sur l'Inn en Bavière du Sud-Est, proche de la frontière Autrichienne. Pendant la guerre, Leonhard est Unteroffizier dans la 11ème Compagnie du 2ème Régiment d'Infanterie de Réserve Bavarois (Bay.R.D.1). Engagé lors des combats de défense sur le front des Flandres et de l'Artois, secteur de La Bassée et Arras, il est tué par une balle dans le dos le 20 mai 1915 à l'âge de 36 ans. Son frère Joseph, était soldat dans la 2ème Colonne à Munitions Légères du 9ème Régiment d'Artillerie de Campagne Bavarois (Bay.I.D.2). Engagé au coeur des combats sur le front de Verdun, il es tué le mercredi 5 juillet 1916 sur le secteur de Froides-Terres et Fleury-devant-Douaumont, lors d'un duel d'artillerie. Il avait 28 ans et repose aujourd'hui dans la tombe 289 du 7ème carré de la nécropole allemande d'Azannes II en Meuse.

Enfin, les exemples sont nombreux...

A bientôt.

Olivier.

Bonjour à tous,
Bonjour Olivier,
Merci beaucoup pour votre contribution. Mon AGP a été tué dans le secteur de Lorette en 1915 et il est très émouvant de faire connaissance avec ceux d'en face, qui lui ont peut-être tiré dessus et réciproquement, qui eux aussi y sont restés. On a beau savoir que de chaque côté de la ligne de front, il y a des hommes, pas si différents, des hommes avec leur famille, leurs vies ... des exemples concrets apportent encore une toute autre dimension.
"Quele connerie, la guerre" comme l'écrivait un certain Prévert dans un texte bien connu..
Cordialement,
Violette

Bonjour Violette, bonjour à tous,

En effet, ceux d'en face n'étaient pas si différent et, en général, ne voulaient qu'une seule chose, rentrer chez eux et reprendre les travaux de la ferme familiale laissée en Allemagne.

Quelques fois, je me demande en regardant toutes ces croix blanches ou noires que, peut être, il y avait parmis eux un homme qui aurait pu inventer un traitement contre le cancer ou une invention servant les hommes. Mais cette guerre ne leur a pas donné leur chance et, comme dans toutes les guerres, il n'y a que des perdants et c'est l'Humanité toute entière qui se tire une balle dans le pied.

Parfois, il ne sufisait pas seulement d'être frère. En Allemagne, en général, les hommes étaient envoyés dans des unités proches de leurs domiciles (sauf peut être pour ceux des provinces de l'Alsace et de la Moselle). Ainsi, au sein d'une même unité, beaucoup avaient fréquenté les mêmes bancs de l'école du village. Par exemple, la petite paroisse de Hader en Bavière qui édita cet avis mortuaire en mémoire de ses fils disparus sur les différents fronts. Ne figurent ici que les soldats de ce petit village dont les corps n'ont jamais été retrouvés, preuve des effets très meurtrier de cette guerre.

- Ludwig Stoiber du 3ème de ligne Bavarois, disparu le 18.10.1917 à Passendale (Belgique)
- Wilhelm Gansmeier du 20ème de Ligne Bavarois, disparu le 22.10.1916 sur Arras
- Marcus Nöbauer du 18ème de Réserve Bavarois, diaparu le 13.08.1916 à Maurepas
- Ludwig Neissl du 2ème de Réserve Bavarois, disparu le 02.10.1914 à Fresnes-en-Wöevre (Meuse)
- Alois Wenzl du 2ème de Réserve Bavarois, disparu le 03.09.1916 sur la Somme
- Ferdinand Gresböck du Rgt du Corps Bavarois, disparu le 06.07.1916 sur Verdun
- Josef Krompass du 2ème de Landwehr Bavarois, disparu le 20.07.1915 sur les Vosges




Après quelques recherches, le soldat Wilhelm Gansmeier repose aujourd'hui dans l'ossuaire de la nécropole de Fricourt. Il a été tué à Lesboeufs. Il y a aussi un volontaire de guerre du nom de Krompass Josepf dans le 1er carré, à la tombe 273 de la nécropole de Bertrimoutier (Vosges) mais la date de sa mort est le 18.02.1915.

A bientôt. Olivier.

Bonjour à tous,

Merci de nous faire partager ces "trouvailles".

Evidemment, on trouve d'autres exemples de frères MPLF sur le site "Sépultures militaires individuelles". Voici le début de la liste :

BAILLEUX Alexandre Pierre Louis (28e RI) et Jean François Victor (Sergent pilote-aviateur au 2ème Groupe d’Aviation, Escadrille 34) à Paris (cimetière du Montparnasse)
CHALLAMEL Jean Etienne Marie (4e RI) et Léon Pierre Marie (124e RI) à Paris (cimetière du Montparnasse)
CHARLES Louis (169e RI) et René Hubert (41e RI) à Gevrey-Chambertin (Côte-d'Or)
DELFORGE Gaston Louis (127e RI) et Marcel Maurice (110e RI) à Lille
DEPARGNE Marcel (54e RI) et Maurice Camille (287e RI) à Villiers-le-Bel (Seine-et-Oise)
DINDIN Maurice Paul Joseph (216e RI) et Pierre Henri René (8e RI) à Wignehies (Nord)
DUTOIT Jean Eugène (1er RI) et Marcel (3ème Génie Cie c/7) à St-Géry-de-Cambrai (Nord)
FRANCK Joseph Pierre Bernard (10ème BCP 5ème Cie) et Maurice Henri Bernard (14e RIT) à Paris (cimetière du Père-Lachaise)
GOUVION Maurice Alfred (124e RI) et René Jean Désiré (3e Zouaves) à Valenciennes (Nord)


(Tombes des frères DELFORGE à Lille)

Source : http://pagesperso-orange.fr/seynaeve/

Cordialement.

[cpp]Tout doucement ils s'effacent et s'en vont... [/cpp]


Bonjour

ces deux frères sont partis définitivement à un peu plus de deux semaines d'intervalle dans ce terrible été 14 (pour les deux camps)
Cordialement
Franck