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Re: 100è RIT & 106è RI
Publié : dim. févr. 05, 2006 9:11 pm
par Vincent000
Bonsoir,
Vous pourrez trouver l'historique à cette adresse.
http://cecile_meunier.club.fr/historiques/index.htm
Bonne Soirée
Re: 100è RIT & 106è RI
Publié : lun. févr. 06, 2006 2:41 am
par tresignies
bonsoir,
historique du 106 RI
106ème Régiment d'Infanterie
En 1914 ; Casernement : Châlons sur Marne 24e Brigade d'infanterie; 12e Division d'infanterie; 6e Corps d'Armée
A la 12e DI d’août 1914 à jan.19167 puis à la 56e DI jusqu’en nov. 1918
1914 Charleroi : Longwy (22-28 août) Retraite des 3e et 4e Armées: Vilosnes (31 août) .
Bataille de la Woëvre et des Hauts-de-Meuse : Mouilly (21-22 sept.) Saint Mihiel (26-28 septembre)
1915 Meuse : Les Eparges (fév-mars) , Les Eparges (4-10 avril)
Bataille de Champagne (25 septembre - 5 octobre)
1916 Bataille de la Somme
1917 Offensive de l'Aisne Chemin des Dames : Soupir (16 avril) la Bouette, la Croix-sans-Tête, Ostel (17-18 avril)
1918 Montdidier (26-30 mars) L'Echelle-Saint-Aurin, Camp de César, Saint-Mard, Roye, Ferme Launoy (8-31 août) Aisne: Mont d'Origny
Re: 100è RIT & 106è RI
Publié : lun. févr. 06, 2006 10:28 am
par Florent Deludet
Bonjour "Rowies",
Etudiant en profondeur le 106ème RI, je serai interessé d'en savoir un peu plus sur votre aieul ( departement de naissance, classe, citations, blessures ...)
Vous pouvez m'adresser un MP si vous le désirez.
Je pourrai peut etre vous aider sur des points precis.
Merci
Florent
Re: 100è RIT & 106è RI
Publié : lun. févr. 06, 2006 5:49 pm
par tresignies
France
1916 Le 106e R.I. dans la Somme (novembre 1916)
Témoignage de Henri Lambert
Après avoir accompli sa formation initiale au dépôt du 27e R.I. (Dijon), Henri Lambert (né le 4 février 1897) a connu le baptême du feu avec le 29e R.I. Il est affecté au 1er bataillon du 106e R.I. le 31 octobre 1916 et rejoint son nouveau régiment dans la Somme, près de Bouchavesnes, dans le secteur du bois Madame.
Les textes ci-dessous sont extraits de divers livres publiés après la guerre par Henri Lambert. Ils concernent tous la période comprise entre le 1er et le 27 novembre 1916.
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La tenue de garde en première ligne (écrit le 20 novembre 1916, dans la tranchée d'Altkirch) :
Sans capote, afin que les mouvements soient plus légers, surtout à cause de la boue, on en retrouve la chaleur dans la peau de bouc grasse, chaude, poil en dedans. Sous le casque, un béret bien enfoncé tient aussi bien chaud. Pour éviter la trop grande boue et le bruit, les jambes sont engoncées dans des sacs à terre. Avec les gants épais, le revolver, les fiches à enfoncer au fil et le masque contre les gaz, quelques grenades dans les poches, voilà donc une des tenues actuelles de l'hiver. (extrait de Quatre Ans de Bagne)
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Pendant l'attaque du 20 novembre 1916, sur le plateau du bois l'Abbé, au sud-est de Bouchavesnes (transposée pour des raisons littéraires dans le secteur de l'Échelle Saint-Aurin où le 106e R.I. n'a pas combattu) :
Les torses jaillissent en gerbes rouges, les têtes ourlent de cervelle les cailloux jaunes, et il pleut littéralement du sang, des mains, des poumons (...). Ce paysage de cataclysme s'appelle l'Échelle Saint-Aurin. La pagaille normale a très vite régné : avances, reculs, allées et venues, ordres et contre-ordres. Cela fait en définitive dix, douze heures d'atroces marches lentes (...). Soif! Vieux refrain des heures d'agonie des batailles ; j'ai trouvé, au thalweg, des trous d'obus plein d'eau : eau verte, mauvaise, où pourrissaient des je ne sais quoi ; eau empoisonnée par les gaz, les excréments ; et j'en ai bu ! Tellement ! (...) Car c'était peut-être la dernière eau que je boirais, l'ultime joie de mon martyr. (extrait de Dans la Douleur)
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Après l'attaque sur le plateau du bois l'Abbé, au sud-est de Bouchavesnes, le 20 novembre 1916 :
L'avalanche a passé... Le sol, labouré par les obus pendant des dizaines de kilomètres, est nu, désertique... Jonché de trophées misérables : cadavres décharnés, obus, balles, vêtements... Au sang, parfois vivace à tenir des mois et à ressortir en minces filets par la pluie, se mêlent les excréments, les lettres, les crânes...
Ils vécurent, ceux-là, et voulurent vivre... Ils ont aimé, mêmement hommes, ils ont souffert, espéré... Des cadavres engloutis dans l'abandon mortel d'un désert. (extrait de Quatre Ans de Bagne)
source; anovi