Forum PAGES 14-18

Bonjour,

Je partage avec vous cette photo carte récemment chinée montrant un canon de 75 entouré d'artilleurs et fantassins d'unités diverses(22e RAC, 116e ou 118e RI...)
L'environnement est plutôt urbain , assez loin du front, semble-t-il....

Ce qui m'intrigue, c'est la belle peinture "camouflage" qui recouvre la pièce....

Je connaissais l'existence de tels camouflages sur les pièces d'artillerie et les chars d'assaut mais je ne sais pas si les photos de canon de 75 camouflés sont courantes.

Cordialement

Yann LE FLOC'H

Bonsoir Yann,

Je pense aussi que les photos de 75 camouflés ne sont pas courantes.
En tout cas, jolie photo !
Les soldats ne me paraissent pas tout jeunes, en particulier celui qui est assis sur le canon, on dirait bien un territorial.

Cordialement
Yves

Bonsoir,

En effet, les canons de 75 de campagne sont assez rarement camouflés.
Si les pièces d'Artillerie Lourde à Grande Puissance sont camouflées dans la proportion de 80 à 90%, les pièces lourdes de campagne sont déjà moins couramment camouflées et les pièces de 75 encore plus rarement.
Toutefois, après les élucubrations des camoufleurs de 1915 dont j'ai montré une "œuvre" sur un canon de 75 dans un sujet sur le camouflage, le camouflage des pièces légères devient courant en 1917 et 1918. Le camouflage s'applique assez systématiquement sur les pièces en casemate et les pièces anti-chars (voir une photographie d'un 75 sur chevalet Filloux de DCT (Défense contre les Tanks) dans le sujet sur les canons anti-chars).
Voici deux nouveaux exemples de pièces de 75 camouflées:
-une pièce de 75 en casemate:


-des matériels de 75 du 6e R.A.C à l'atelier de réparations et dont tous les tubes visibles sont revêtus d'une peinture de camouflage:


Il faut aussi se souvenir que les militaires de la Section d'Etudes du Camouflage étaient arrivés en fin de guerre à la conclusion qu'en dehors du vert foncé et de la nuance "terre de Sienne", le panachage des couleurs était souvent plus nuisible qu'utile en ce qui concerne les matériels (canons et chars). En 1918, des deux côtés du front, le camouflage s'applique d'abord à soustraire le matériel aux vues (par filets ou végétation artificielle) et à supprimer les traces de ses mouvements, ces précautions semblent les plus nécessaires pour lutter contre les moyens d'observation aérienne ou terrestre.

Cordialement,
Guy François.

Bonsoir,

Merci beaucoup pour vos réponses toujours très intéressantes....

Cordialement

Yann