Forum PAGES 14-18

Bonsoir
Je viens vers les spécialistes afin de m'aider à compléter une identification de photo.

Ce cliché, récemment acquis, est facilement identifiable comme représentant 3 soldats des 68e (2 de devant)et 268e RI (à l'arrière).


J'ai quelques interrogations:
Hormis le fait que 68e et 268e soient active et réserve, positionnerez vous ce cliché au front ou au dépot. L'improvisation de l'installation me laisse perplexe, les murs me semblent très provisoires (papier goudronné?)

En 1914, on ne trouve qu'un tailleur par régiment, à la CHR. Au cours du conflit y a t -il eu une évolution du nombre? A priori je ne vois pas d'insignes de spécialité.

Connaissez vous la marque représentée sur la caisse servant de pied de table de repassage?

Quel est le modèle de guêtres utilisées par le soldat de droite? Quelles sont les réductions portées sur la poitrine de celui-ci?

Bonjour Jérôme
Peut-être la célèbre huile de coude:
http://littre.reverso.net/dictionnaire- ... line/45209
Cordialement
Guitoune

Re
En complément
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Gu%C3%A9rard
Bonne soirée
Guitoune

Bonsoir
Merci Guitoune
Après une rapide recherche, le logo style plaque de rue semble effectivement correspondre:


Source: http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr
Cordialement
Jérôme Charraud

Bonsoir,

Pour moi le soldat de droite, qui est d'ailleurs sans doute plus qu'un simple soldat, ne porte pas de guêtres. Je pense qu'on voit simplement le bas boutonné de sa culotte.

Ce qui me fait penser qu'il n'est pas simple soldat c'est justement ce boutonnage au mollet sur la culotte ainsi que la coupe de la vareuse (col, poches de poitrine) qui ne correspondent pas au modèle de la troupe. Bien qu'il n'en porte pas les insignes, je pense à un sous-off.

A noter, tant qu'on est dans le coté chiffon, que le soldat de gauche porte une culotte en velours côtelé. Ce détail m'a d'abord fait pensé à la période de pénurie vers 1915. Puis j'ai remarqué le nombre de chevrons sur l'homme de droite. 4 chevrons soit 2 ans 1/2 au front donc pas avant début 1917.

Benoît

Bonsoir

Merci Benoit pour cette interprétation. Je n'avais pas envisagé ce cas. Un bon zoom permet effectivement de confirmer cela:


Le soldat du fond (du 268e) possède aussi des chevrons d'ancienneté


Il me semble voir deux galons sur le képi. A priori, il s'agirait donc d'un képi d'officier (lieutenant).


Cordialement
Jérôme Charraud

C'est bien un képi de lieutenant, à priori de forme foulard.

Bonsoir Jérôme et tous,
Je verrais bien un lieutenant récemment arrivé du dépôt venu essayer une tenue faite sur mesure ou retouchée et faisant changer le No. de son képi voir de la vareuse.
Pour revenir à la Luciline la caisse paraît être du même modèle que celle dans le salon de l'affiche.Il y en avait plusieurs modèles probablement en fonction des emballages contenus et elles étaient consignées.Il y avait également un tonnelet de 50l. (?) qui servait au détail chez les épiciers de quartiers ou de village.Le débit dans un litre en verre était courant.
Les curieux trouveront chez D... au rayon des "Vieux papiers" quelques documents et une affiche "Foire de Bordeaux" à 4500 E.Au bassin de l'Arsenal à Paris est peut être encore amarré le Surcouf l'ancien remorqueur "Luciline" transformé qui faisait parti de la flotte amenant les barges pétrolières à Paris.
Bonne soirée
Guitoune

Bonjour Jérôme,

1) Le soldat de droite porte au pieds des sabots d'une forme courante à l'époque : semelle de bois et dessus préformé en cuir. Au pied gauche, un tissu semble protégé le cou-de-pied de la coupure du cuir.

Entre la machine à coudre et la caisse, on aperçoit une autre paire de sabots.

Le tailleur à la machine à coudre - qui porte une culotte de velours - semble également porter des sabots :

Le genre de chose portée en cantonnement ou en caserne.

2) Le sol plan n'est pas celui d'une grange, cependant la toile tendue au fond (voir la symétrie des plis de part et d'autre du poteau) indique le besoin de se protéger du vent. Le poêle confirme qu'il ne fait pas bien chaud.

3) La lumière est suffisamment forte pour projeter des ombres nettes, faisant penser à une grande ouverture de porte.

Un baraquement près du front, au printemps 1917 ?

Cordialement,

Régis