Re: disparu, prisonnier, ou mort ?
Publié : jeu. août 24, 2017 1:25 pm
Bonjour à tous,
J'essaie de comprendre les circonstances de la mort de mon grand-oncle:
Jean Antoine Marie ROUCHOUSE, né à Saint Etienne le 12/8/1894, adjudant au 317° RI, 16° Cie, mort à Massiges le 6 mars 1916.
Voici les infos dont je dispose, qui sont contradictoires:
1) sa fiche matricule mentionne :"disparu le 6 mars 1916 à Massiges. Décédé le 6 mars 1916 par suite de blessure par balle au coeur. Avis officiel du 30 juin 1920"
2) le site Mémoiredeshommes le mentionne dans les Morts pour la France, avec l'avis "tué à l'ennemi" et un jugement rendu par le Tribunal de la Seine le 20 février 1920
3) il y a dans les registres d'état civil de Paris un acte de décès faisant référence à ce jugement et indiquant "décédé des suites de ses blessures"
4) le JMO du 317 ° RI fait apparaître Jean Rouchouse dans la liste des disparus le 6 mars 1916.
5) j'ai retrouvé une photo de Jean Rouchouse dans les papiers de famille, avec écrit au dos de la main de son père: "mon petit Jean, tué le 6 mars 1916 par un schrapnel français à Massiges", inscription non datée.
6) toujours dans les papiers de famille, j'ai trouvé plusieurs lettres de membres de la famille à destination des parents de Jean Rouchouse, datées de mars-avril 1916, et se réjouissant que Jean soit prisonnier, et non mort ou blessé. Par contre, je n'ai trouvé aucune trace d'un avis à la famille comme quoi il aurait été fait prisonnier.
7) sur le site de la Croix Rouge, il y a une fiche à son nom, mentionnant "fait prisonnier le 7 mars 1916, combats en Champagne près de Valmy", mais aucune cote exploitable, et indiqué "négatif envoyé 28/3/16". J'ai d'ailleurs retrouvé ce courrier négatif dans les archives familiales. Par contre, plusieurs autres Poilus de la même compagnie portés disparus le même jour, ont bien été prisonniers, et on retrouve leur parcours dans les camps de prisonniers sur le site de la Croix Rouge.
8) enfin, la mémoire orale familiale, rapportée par mon beau-père de 86 ans, qui le tenait de sa mère, soeur de Jean Rouchouse, raconte ceci: Jean Rouchouse, bien que sous-officier, avait une arme de poing, donnée par son père armurier de profession. Fait prisonnier, et ayant entendu des insultes proférées par l'officier allemand qui les gardait, à l'égard de l'armée française (il travaillait à Paris dans une joaillerie et parlait allemand), il aurait sorti son arme et tué l'officier. Il aurait été immédiatement abattu. Cette histoire aurait été rapportée à ses parents par un de ses compagnons d'armes, mais son nom n'est pas parvenu jusqu'à nous.
9) pas de sépulture connue
Est-il envisageable de démêler cette histoire, ou au moins de mieux comprendre ce qui a pu se passer.
Merci d'avance pour toute piste de recherche.
Bonne journée à tous.
Pierrette
J'essaie de comprendre les circonstances de la mort de mon grand-oncle:
Jean Antoine Marie ROUCHOUSE, né à Saint Etienne le 12/8/1894, adjudant au 317° RI, 16° Cie, mort à Massiges le 6 mars 1916.
Voici les infos dont je dispose, qui sont contradictoires:
1) sa fiche matricule mentionne :"disparu le 6 mars 1916 à Massiges. Décédé le 6 mars 1916 par suite de blessure par balle au coeur. Avis officiel du 30 juin 1920"
2) le site Mémoiredeshommes le mentionne dans les Morts pour la France, avec l'avis "tué à l'ennemi" et un jugement rendu par le Tribunal de la Seine le 20 février 1920
3) il y a dans les registres d'état civil de Paris un acte de décès faisant référence à ce jugement et indiquant "décédé des suites de ses blessures"
4) le JMO du 317 ° RI fait apparaître Jean Rouchouse dans la liste des disparus le 6 mars 1916.
5) j'ai retrouvé une photo de Jean Rouchouse dans les papiers de famille, avec écrit au dos de la main de son père: "mon petit Jean, tué le 6 mars 1916 par un schrapnel français à Massiges", inscription non datée.
6) toujours dans les papiers de famille, j'ai trouvé plusieurs lettres de membres de la famille à destination des parents de Jean Rouchouse, datées de mars-avril 1916, et se réjouissant que Jean soit prisonnier, et non mort ou blessé. Par contre, je n'ai trouvé aucune trace d'un avis à la famille comme quoi il aurait été fait prisonnier.
7) sur le site de la Croix Rouge, il y a une fiche à son nom, mentionnant "fait prisonnier le 7 mars 1916, combats en Champagne près de Valmy", mais aucune cote exploitable, et indiqué "négatif envoyé 28/3/16". J'ai d'ailleurs retrouvé ce courrier négatif dans les archives familiales. Par contre, plusieurs autres Poilus de la même compagnie portés disparus le même jour, ont bien été prisonniers, et on retrouve leur parcours dans les camps de prisonniers sur le site de la Croix Rouge.
8) enfin, la mémoire orale familiale, rapportée par mon beau-père de 86 ans, qui le tenait de sa mère, soeur de Jean Rouchouse, raconte ceci: Jean Rouchouse, bien que sous-officier, avait une arme de poing, donnée par son père armurier de profession. Fait prisonnier, et ayant entendu des insultes proférées par l'officier allemand qui les gardait, à l'égard de l'armée française (il travaillait à Paris dans une joaillerie et parlait allemand), il aurait sorti son arme et tué l'officier. Il aurait été immédiatement abattu. Cette histoire aurait été rapportée à ses parents par un de ses compagnons d'armes, mais son nom n'est pas parvenu jusqu'à nous.
9) pas de sépulture connue
Est-il envisageable de démêler cette histoire, ou au moins de mieux comprendre ce qui a pu se passer.
Merci d'avance pour toute piste de recherche.
Bonne journée à tous.
Pierrette