Bonjour,
Votre aïeul a certainement été condamné et donc affecté à des unités disciplinaires, ce qui est le cas des BILA (Bataillons d'infanterie légère d'Afrique) et des Groupes Spéciaux.
Avant guerre, sans doute au cours de son service militaire, il fut affecté au 1er BILA. Après avoir purgé sa peine, et lorsque la mobilisation fut décrété en août 1914, non admis à combattre dans une unité régulière, il fut affecté au 2e Groupe Spécial (dans ces groupes étaient reversés les condamnés réservistes - ceux de l'armée active étant affectés aux BILA).
Je vous invite a fouiller dans les archives de ce forum, car le sujet a été à plusieurs reprises évoqué ici, notamment dans ce fil : http://www.pages14-18.com/ForumCollecti ... 3426#13426
Bonnes recherches.
Amicalement,
Stéphan
Groupe spécial N°2 Bataillon d’homme d’Afrique
- Stephan @gosto
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Re: Groupe spécial N°2 Bataillon d’homme d’Afrique
Bonjour,
Je relance un vieux sujet (2005 !) sur le 2ème Bat’d’Af.
Le fil qu’avait proposé Stéphan ( http://www.pages14-18.com/ForumCol [...] 3426#13426) étant désormais obsolète.
J’ai découvert cette tombe du caporal Charles Bonnaud, ayant appartenu au 2ème Bataillon d’Infanterie légère d’Afrique, tué à l’ennemi le 30 septembre 1918 au Grand Hameau dans la Marne. (Ce bataillon avait rejoint la 45e division d'infanterie durant l'été 1918.)
En substance, dans Wikipédia, ils disent que les Bataillons d’Infanterie Légère d’Afrique, plus connus sous leurs surnoms de Bat d'Af' étaient des unités disciplinaires qui accueillaient dans leur rang de nombreux voyous pour la plupart, des hommes déjà condamnés dans le civil, au moment ou ceux-ci devaient faire leur service militaire, et des militaires sanctionnés, après leur passage dans des compagnies de discipline. Il y régnait une discipline bien plus forte que dans les autres unités de l'armée. Ils avaient, dit la tradition, tatoués sur une jambe "Marche ou Crève". C'est à cela qu'ils étaient reconnus et respectés dans le milieu, une fois revenus à la vie civile.
Quelqu’un en sait-il plus sur ces bataillons un peu spéciaux… ?
.
Je relance un vieux sujet (2005 !) sur le 2ème Bat’d’Af.
Le fil qu’avait proposé Stéphan ( http://www.pages14-18.com/ForumCol [...] 3426#13426) étant désormais obsolète.
J’ai découvert cette tombe du caporal Charles Bonnaud, ayant appartenu au 2ème Bataillon d’Infanterie légère d’Afrique, tué à l’ennemi le 30 septembre 1918 au Grand Hameau dans la Marne. (Ce bataillon avait rejoint la 45e division d'infanterie durant l'été 1918.)
En substance, dans Wikipédia, ils disent que les Bataillons d’Infanterie Légère d’Afrique, plus connus sous leurs surnoms de Bat d'Af' étaient des unités disciplinaires qui accueillaient dans leur rang de nombreux voyous pour la plupart, des hommes déjà condamnés dans le civil, au moment ou ceux-ci devaient faire leur service militaire, et des militaires sanctionnés, après leur passage dans des compagnies de discipline. Il y régnait une discipline bien plus forte que dans les autres unités de l'armée. Ils avaient, dit la tradition, tatoués sur une jambe "Marche ou Crève". C'est à cela qu'ils étaient reconnus et respectés dans le milieu, une fois revenus à la vie civile.
Quelqu’un en sait-il plus sur ces bataillons un peu spéciaux… ?
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Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)
- Guilhem LAURENT
- Messages : 668
- Inscription : dim. nov. 21, 2004 1:00 am
Re: Groupe spécial N°2 Bataillon d’homme d’Afrique
Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir monte-au-creneau,
Pour les BILA et les sections spéciales, cela peut se faire, mais pour les groupes spéciaux, là, je souhaite bien du plaisir à l'éventuel historien-chercheur... car pour trouver des traces officielles il faut de la persévérance !
Plus opaque tu meurs !
Amicalement
Guilhem
Bonsoir monte-au-creneau,
Pour les BILA et les sections spéciales, cela peut se faire, mais pour les groupes spéciaux, là, je souhaite bien du plaisir à l'éventuel historien-chercheur... car pour trouver des traces officielles il faut de la persévérance !
Plus opaque tu meurs !
Amicalement
Guilhem
On oubliera. Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont.
L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le coeur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois.
L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le coeur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois.
Re: Groupe spécial N°2 Bataillon d’homme d’Afrique
Très interessant le lien P.Mercadal! J'y apprends une foule de choses...D'accord avec vous Monte-au-créneau, y'aurait une belle idée de bouquin...Je vous joints un scan de la fiche MdH, pour le lieu "Grand Hameau"..? Aucune idée de l'endroit où ça peut être; bien loin de mes Charentes en tous cas...!! BB
Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)
- Gilles ROLAND
- Messages : 4424
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
Re: Groupe spécial N°2 Bataillon d’homme d’Afrique
Bonsoir,
Pour MAC, Il y a un site appelé Le Grand Hameau à Romain. Entre 5 et 10 km à l’ENE de Fismes.
Cordialement
Gilles [:gilles roland]
Pour MAC, Il y a un site appelé Le Grand Hameau à Romain. Entre 5 et 10 km à l’ENE de Fismes.
Cordialement
Gilles [:gilles roland]
-Ca sent le macchab, dit Le Moal. -J’te crois, y en a plein par ici. Jean Berthaud « 1915 sur les Hauts-de Meuse en Champagne »
VESTIGES.1914.1918 MAJ le 10 novembre 2015
VESTIGES.1914.1918 MAJ le 10 novembre 2015
Re: Groupe spécial N°2 Bataillon d’homme d’Afrique
Bonsoir,
Monte-au-creneau, Le Grand Hameau se situe au Nord de Courlandon, sur la commune de Romain, au nord ouest: voyez sur Google Earth... ou la carte Michelin n°56. Et, pour un peu d'Histoire, Le Dictionnaire topographique de la Marne, de Longnon.
Bien à vous,
Achache
Monte-au-creneau, Le Grand Hameau se situe au Nord de Courlandon, sur la commune de Romain, au nord ouest: voyez sur Google Earth... ou la carte Michelin n°56. Et, pour un peu d'Histoire, Le Dictionnaire topographique de la Marne, de Longnon.
Bien à vous,
Achache
Re: Groupe spécial N°2 Bataillon d’homme d’Afrique
Bonjour à tous,P.S : N'empèche que ce thème des G.S et autres Section Spéciales de disciplines, Bat d'Af, parcours, vie et mort (pour la France) des truands et autres repris de justice, ce serait une bonne idée de bouquin pour un historien-chercheur.
Comme bouquin, vous avez Les Bat' d'Af : La légende des mauvais garçons par Feriel Ben Mahmoud chez Mengès.
Je ne l'ai pas lu.
Bonne journée
Jacques
Un Homme n'est jamais tout à fait mort tant qu'il y a quelqu'un pour prononcer son nom.
- martinez renaud
- Messages : 1490
- Inscription : lun. mai 16, 2005 2:00 am
Re: Groupe spécial N°2 Bataillon d’homme d’Afrique
Bonjour à tous,
Je rejoins Guilhem pour ce qui est des GS. En effet, si on sait aujourd'hui presque tout sur les Bat'daf, en revanche, les GS...
Je cherche actuellement des renseignements sur le GS 16 au Maroc en 1918-1919. Pas facile !
En parlant des tatouages des Joyeux, j'ai eu entre mes mains récemment un carnet de route d'un territorial de Perpignan qui avait "escorté" ?!? un bataillon de marche ILA qui était cantonné, après débarquement à Port-Vendres, à Mont-Louis, pendant quelques jours, et qui avaient fichu un ramdam du tonnerre. L'un d'eux, lorsqu'il saluait un gradé, laissait apparaître un magnifique tatouage sur sa main ouverte : "je t'emmerde"
Amicalement
Renaud
Je rejoins Guilhem pour ce qui est des GS. En effet, si on sait aujourd'hui presque tout sur les Bat'daf, en revanche, les GS...
Je cherche actuellement des renseignements sur le GS 16 au Maroc en 1918-1919. Pas facile !
En parlant des tatouages des Joyeux, j'ai eu entre mes mains récemment un carnet de route d'un territorial de Perpignan qui avait "escorté" ?!? un bataillon de marche ILA qui était cantonné, après débarquement à Port-Vendres, à Mont-Louis, pendant quelques jours, et qui avaient fichu un ramdam du tonnerre. L'un d'eux, lorsqu'il saluait un gradé, laissait apparaître un magnifique tatouage sur sa main ouverte : "je t'emmerde"
Amicalement
Renaud
Gloire aux 53ème et 253ème RI
- Guilhem LAURENT
- Messages : 668
- Inscription : dim. nov. 21, 2004 1:00 am
Re: Groupe spécial N°2 Bataillon d’homme d’Afrique
Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir Renaud,
Oui, oui, ce n'est vraiment pas évident de trouver des informations sur ces groupes.
Pour ceux qui s'intéressent à ces unités, je vous encourage à consulter le JMO du 11e groupe spécial (le seul à ma connaissance) qui d'après ce que je vois est resté rattaché au 116e RI jusqu'au 29 septembre 1914 à son départ de l'Ile d'Yeu. Il passe alors sous administration du 1er BILA. Document très intéressant, car j'y ai appris qu'un dépôt commun des BILA avait été mis en place au camp des garrigues près de Nîmes. On apprend également que dans cette unité il y avait pendant un temps une "section des mauvais sujets" ?!?
Les liens avec le dépôt du 116e RI sont restés vivaces durant la guerre.
A la date du 1er septembre 1916 on apprend également la création de nouvelles formations, les CMM
"Par note n°956 M, en date du 31 juillet 1916, le Résident Général a décidé la formation d'unités autonomes appelés Compagnies Métropolitaines de Marche (C.M.M.) destinées à recevoir les hommes du 1er Bon d'Afrique et des Groupes Spéciaux de toutes catégories, [aptes à faire campagne - auxiliaires inaptes à faire campagne non classés auxiliaires] que leur bonne conduite habituelle et vérifiée depuis un an au moins, aura rendu susceptibles d'être versés dans un Bataillon de marche ou réintégrés dans un corps du Service général. Ces unités sont formées à l'effectif des Cies de Zouaves dont ils portent la tenue. Elles participent aux opérations actives afin de donner aux hommes les moyens de faire mieux apprécier leur manière de servir, de mettre à l'épreuve leur désir de se réhabiliter."
Pour consulter ce JMO voir le 116e RI sur Mémoire des hommes.
Amicalement
Guilhem
Bonsoir Renaud,
Oui, oui, ce n'est vraiment pas évident de trouver des informations sur ces groupes.
Pour ceux qui s'intéressent à ces unités, je vous encourage à consulter le JMO du 11e groupe spécial (le seul à ma connaissance) qui d'après ce que je vois est resté rattaché au 116e RI jusqu'au 29 septembre 1914 à son départ de l'Ile d'Yeu. Il passe alors sous administration du 1er BILA. Document très intéressant, car j'y ai appris qu'un dépôt commun des BILA avait été mis en place au camp des garrigues près de Nîmes. On apprend également que dans cette unité il y avait pendant un temps une "section des mauvais sujets" ?!?
Les liens avec le dépôt du 116e RI sont restés vivaces durant la guerre.
A la date du 1er septembre 1916 on apprend également la création de nouvelles formations, les CMM
"Par note n°956 M, en date du 31 juillet 1916, le Résident Général a décidé la formation d'unités autonomes appelés Compagnies Métropolitaines de Marche (C.M.M.) destinées à recevoir les hommes du 1er Bon d'Afrique et des Groupes Spéciaux de toutes catégories, [aptes à faire campagne - auxiliaires inaptes à faire campagne non classés auxiliaires] que leur bonne conduite habituelle et vérifiée depuis un an au moins, aura rendu susceptibles d'être versés dans un Bataillon de marche ou réintégrés dans un corps du Service général. Ces unités sont formées à l'effectif des Cies de Zouaves dont ils portent la tenue. Elles participent aux opérations actives afin de donner aux hommes les moyens de faire mieux apprécier leur manière de servir, de mettre à l'épreuve leur désir de se réhabiliter."
Pour consulter ce JMO voir le 116e RI sur Mémoire des hommes.
Amicalement
Guilhem
On oubliera. Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont.
L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le coeur consolé de ceux qui l'aimaient tant. Et tous les morts mourront pour la deuxième fois.
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- Charraud Jerome
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- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
- Localisation : Entre Berry et Sologne
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Re: Groupe spécial N°2 Bataillon d’homme d’Afrique
Bonsoir
Voir les fiches de:
FARRAIL Pierre Paul Francois
JAMMES Sylvain Urbain Justin
LAFON Jules
Cordialement
Jérôme Charraud
Juste pour préciser que le GS016 est au Maroc avant 1918.Je cherche actuellement des renseignements sur le GS 16 au Maroc en 1918-1919. Pas facile !
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FARRAIL Pierre Paul Francois
JAMMES Sylvain Urbain Justin
LAFON Jules
Cordialement
Jérôme Charraud
Les 68, 90, 268 et 290e RI dans la GG
Les soldats de l'Indre tombés pendant la GG
"" Avançons, gais lurons, garnements, de notre vieux régiment."
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