Forum PAGES 14-18

Bonjou,

Le Capitaine Le Bourgeois, mon AGP, était au 2 Aout capitaine « adjoint au commandant du régiment » EM AD22 (Etat-Major Artillerie Divisionnaire 22em Division 11eme Corps d’Armée), cité à l’ordre du corps d’armée a Bulson. Il est nome « commandant de la 9eme batterie », en date du 22/10/15 (JMO35eme) ; et sera « tue à l’ennemie » le 2 Avril 1916 à Verdun. Ca nomination au commandement de la batterie est curieuse.

Punition, desacord hierachique, les pensees les moins nobles ont travese mon esprit, et heureusement tres vite dementies par la correspondance prive que j’ai pu lire du Colonel Ely (commandant le 35eme) mais aussi de quatre autres capitaines, Wurtz, Durand, Phellion, et X, concernant mon aieul.

Depuis des mois je m’accroche à la théorie des grosses pertes en officier pour m’expliquer cette nomination. Hors je viens de découvrir que le décret du 2 Janvier 1915, était accompagné d’une circulaire du CQG (!?) que je n’ai pas lu car introuvable, mais qui est souvent citée dans des articles et qui dit : toute avancement des officiers et sous-officiers d’état-major ne pourra se faire qu’après avoir servie en première ligne.

Mon aïeul est soldat depuis 1898, donc militaire de carrière, capitaine depuis le 23 Mars 1912 avec des notations (très) satisfaisantes de ses supérieurs. Je n’ai trouvé aucun décret ou circulaire qui indique la durée de service nécessaire pour passe de « capitaine » a « chef de brigade », sachant quand temps de guerre celle-ci change.
Autre élément, une lettre posthume d’Ely montre un certain regret et beaucoup d’estime, hors sa nomination à la 9e batterie se fait au moment où les positions aux alentours de Tahure s’enlisent, donc plus défensives.

Père de trois enfants, vouloir prendre de l’avancement de son propre chef en prenant un tel risque, est exclu. Reste une décision du Colonel Ely dans le but de promouvoir son adjoint.
Est-ce possible après 3 ans et demi dont deux en campagne, qu’un Capitaine adjoint au Colonel, puisse être promu Chef de brigade ?
Quelqu'un pourrait il m'aider a comprendre ?

bonjour
je n'ai pas de réponse à vos questions,
je ne peux que vous inciter à lire cette recherche que j'ai faites:
un pharmacien à Paris, lieutenant de Réserve, qui deviendra chef de bataillon : lieutenant Langlais du 66e RI en 1914

Bonjour lebo (c'est votre prénom ?..)

La décision d'astreindre tout avancement des officiers d'état-major à un séjour préalable de 4 mois en corps de troupe au front est, en effet, signalée je ne sais plus où dans l'ouvrage AFGG. Elle n'a rien de choquant et visait à ce qu'il ne se crée pas deux catégories d'officiers : ceux qui pataugeaient dans la boue des tranchées et ceux qui, supposés bien au chaud et à l'abri dans les états-majors, rédigeaient les ordres et les directives pour les premiers.
Pour l'avancement, un capitaine d'artillerie avait vocation à passer chef d'escadron, pas chef de brigade (grade qui n'a existé que pendant la Révolution, en substitution des ci-devant colonels).
L'adage prétend qu'on ne doit une promotion qu'au travail de ses subordonnés et à la bienveillance de ses chefs. On ne la sollicite pas, mais ce serait mépriser l'un et faire injure à l'autre que de la refuser.

Cordialement
Bernard

Bonjour Bernard,

Merci pour cette réponse qui me permet déjà de regarder les choses sous un autre angle.
« lebo » tient pour Le Bourgeois.
Effectivement étourderie de ma part : chef de « d’escadron » et non « de brigade ».
Je me met a l’instant a la recherche dans les AFGG.

Mais néanmoins, vous dites fort justement que « L'adage prétend qu'on ne doit une promotion qu'au travail de ses subordonnés et à la bienveillance de ses chefs. On ne la sollicite pas, mais ce serait mépriser l'un et faire injure à l'autre que de la refuser. », alors n’est-il possible de trouver des indices en dehors de son dossier personnel qui puissent permettre de mieux comprendre cette affectation ? si oui lesquelles ?
Sachant que son dossier personnel est plutôt élogieux à son égard, jusqu’au dernier jour.

cordialement,
Christophe