Forum PAGES 14-18

Bonjour à vous,
J'arrive presqu'au terme de ma recherche concernant nos aïeux paternels et maternels.
Grand père maternel du nord de la France.
Elie Jules Alexandre Delplanque. N° matricule militaire 194 classe 1906
néle12/04/1882 à Inxent commune de Montreuil sur mer. Pas de Calais.
dcd le 17/04/1937 à Montfermeil. 93.
Carrière militaire:
16/01/1901 . engagé volontaire au 72ème RI.
caporal il enseigne l'escrime le 18/09/1904.
réengagé pour 2ans le 07/12/1904. caporal d'escrime instructeur.
Fait partie de l'école militaire des Andelys le 03/02/1905. Instructeur d'escrime.
Passe au 72 ème RI Amiens le 26/04/1905.
Réserviste en 1907. Poursuit activité Postes d'Amiens.
Réengagé au 72 ème le 02/08/1914.
Combat Meuse. Marne, Argonne à partir du 09/11/1914.
Sergent le 01/11/1914 puis blessé le 02/11/1914 balle dans la tempe gauche, au ravin de vaubertin à Courcelles sur Vesle.
Fait prisonnier par les allemands.
Rapatrié sur Amiens le 23/01/1919.
Il sert à son retour de captivité au :
72 RI Amiens le 30/03/1919
103 RI le 08/04/1921.
Ecole polytechnique le 27/09/1922.
Val de Grâce suite à troubles mentaux et physiques du 01/10/au 17/11/1923.
Réformé le 06/07/1927.
Résidant jusqu'à son décès à Chelles lotissement Bel Air.
Décédé le 17/04/1937 à Monfermeil. 93 suite à graves séquelles psychologique.

Grand blessé de la guerre le 2/11/1914, prisonnier de guerre de retour à son foyer le 23/01/1919, il fut rejeté par sa famille. Oublié de tous, j'essaie d'honorer ce grand père maternel dont on ne parlait pas au sein de notre famille.
il est souligné qu'il est mort à Montfermeil dans un état d'aliénation et de souffrances terribles suite à ses blessures (balle dans la tête). La date qui y parait est le 17/04/1937.
Je tiens à remercier Mr Laurent Soyer pour l'aide précieuse qui nous a permis de retrouver notre GP.
Mais quelques faits ne sont pas résolus:
Pourquoi était il dans ce foutus ravin de Vaubertin, il semble que son unité n'y était pas engagée en ce lieu.
Blessé à la tempe par balle il fut emprisonné en un lieu que je n'arrive pas à nommer.
Malgré une balle dans la tête qui l'a défiguré, comment se fait il qu'il ne fut pas considéré comme gueule cassée.
Il était pour ses enfants un choc visuel à tel point qu'il quittat son domicile pour vivre à demi fou jusqu'au terme de sa vie.
Je vous remercie pour votre aide.
Cordialement

Bonjour,

Ce qui est surprenant c'est qu'avec une pareille blessure les allemands l'aient gardé jusqu'en 1919. (quel camp ?)
Et pourquoi l'armée l'a affecté à un régiment en 19 et 21 ?
Autant de questions qui mériteraient une réponse .
CDL
J. Claude

Bonsoir Tavana 45,
Bonsoir à toutes et à tous,

Voir le registre matricule ici (pages 248 et 249/670 de la visionneuse)
http://archivesenligne.pasdecalais.fr/c ... =142020843


Cordialement
Alain

Bonjour à toutes et à tous,
Remerciement sincère Jean Claude et Alain pour votre aide .

J'ai un brouillon de sa fiche matricule militaire (1ère partie) la seconde m'était inconnue.
Cependant les mêmes interpellations demeurent, à savoir :
le 2/11/14 il est blessé à la tempe par balle. Lieu (illisible pour moi), mais qui serait le ravin de Vaubertin à Courcelles sur Vesle, d'après Laurent Soyer.
Or, d'après nos amis de "discussions 14/18", son régiment n'était pas présent sur ce théâtre.
On ne comprend ce qu'il pouvait faire en ce lieu.
le 2/11/14 il est fait prisonnier dans un état de santé que j'imagine tragique.
Il est interné en un lieu (illisible pour moi)
Ce qui est surprenant c'est qu'avec une telle blessure les allemands l'aient gardé jusqu'en 1919. (quel camp ?)
Voilà l'excellente question que je me posais aussi, une balle dans la tête et les allemands qui vont s'en occuper et ce je le suppose pendant une longue période.
N'auraient ils pas restitué aux forces Françaises un demi vivant?
Et pourquoi l'armée l'a affecté à un régiment en 19 et 21 ?
Là, j'ai une réponse, ce fut un très bon escrimeur au talent reconnu.
A l'époque de son recrutement à Polytechnique, il jouissait d'une haute réputation auprès des officiers encadrant X qu'il entrainait.
Cependant, il divagua assez rapidement, sa profonde mélancolie, ses troubles obsessionnels, le rejet de ses proches.
Son aspect physique était déroutant et traumatisait ses proches (épouse et enfants).
Il ne fut pas le seul à subir un regrettable rejet de la part de leurs proches dans nos familles françaises.
Ce qui m'interpelle aussi, c'est qu'il ne fasse pas partie des gueules cassées.
J'ai questionné cette institution sans succès, il semble qu'il fallait effectuait une procédure assez complexe pour y être reconnu, ce sont des dires cueillis ci et là et n'engage que moi.
Bon, je suis un peu prolixe mais vous me pardonnerez.

Cordialement.

Bonjour

Pourquoi dire «demi-vivant»... certes une blessure à la tête, certes fut-il dévisagé, mais autant l'armée allemande que l'armée française semble l'avoir considéré «fonctionnel» par après, le cerveau ne semble donc pas avoir été atteint de manière à gêner de façon marquante ses fonctions quelles qu'elles soient. (Il lui fut même accorder un certificat de bonne conduite.) Les répercussions furent donc plus notables à partir de son retour (renvoyé dans ses foyers 1923) lorsqu'il semble avoir subit le rejet de ses proches et la réaction de l'entourage, son état de santé mentale dépérissant alors.

interné à Parchim ( http://prisonniers-de-guerre-1914-1918. ... campsp.htm )


Salutations
Michel

Bonjour Michel,
merci pour l'analyse, pour votre aide, pour votre document joint, enfin on avance pour l'historique de notre GP.
Pourquoi dire «demi-vivant»..
Une balle dans la tempe avec une partie du visage arraché, à mon avis, c'est un demi vivant ou bien un demi mort ou alors la médecine nous rappellera le vocabulaire adapté à cette atteinte.
Le seul commentaire que je puisse ajouté ce sont les paroles (le peu qu'il m'en ait dit) de son fils ainé René Delplanque né en 1905, dcd depuis, qui lors d'une de nos rencontres à Gueugnon dans les années 80:
que son père était salement amoché.
Qu'il avait une grande peine de ne pas avoir vécu avec lui.
Et qu'il avait côtoyé la mort ce 2/11/1914 et qu'il était revenu d'outre tombe.
Ces paroles valent ce qu'elles valent!!!
Et puis silence complet sur cet homme, jusqu'à la découverte de votre site.
Cordialement et encore merci.
Gérard

Bonsoir Tavana 45,
Bonsoir à toutes et à tous,

Il semble qu’il ait été interné à Parchim
Voir ici :
http://prisonniers-de-guerre-1914-1918. ... campsp.htm
Jean-Claude en parle également là :
pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-armees ... _121_1.htm

Cordialement
Alain

Bonjour Alain, Michel et Bonjour à toutes et tous,

Mille merci pour cette trouvaille , j'étais infoutu de lire le nom du camp, j'ai pris soin de lire en détail ce lieu de d'emprisonnement. Et dire que tout était ignoré de notre famille.
Il me reste plus que 2 questionnements à savoir :

Que faisait il dans ce ravin de vaubertin à Courcelles sur Vesle, alors que son unité n'est pas sensée s'y trouver?
Malgré une balle dans la tête qui l'a défiguré, comment se fait il qu'il ne fut pas considéré comme gueule cassée?
Y a t il d'autres exemples de poilus qui ont été défiguré sans paraître sur l' Union des Blessés de la Face et de la Tête?
Peut être une bonne âme pourra m'aider à résoudre ce questionnement.

Cordialement
Gérard

Bonjour Tavana 45,
Bonjour à toutes et à tous,

Etes-vous bien certain du ravin de Vaubertin à Courcelles ?
En consultant le J.M.O du 72° R.I, ce régiment se trouvait plutôt dans le secteur ci-dessous au 2 novembre 1914 (Quelques cartes intéressantes à consulter) :
pages1418/forum-pages-histoire/argonne- ... 0260_1.htm


Cordialement
Alain

Bonjour Alain

il ne manquait que le «m» à la fin du lien pour que cela fonctionne
pages1418/forum-pages-histoire/argonne- ... 0260_1.htm

Salutations
Michel