Re: Décision du corps 161124
Publié : jeu. nov. 25, 2004 3:15 pm
Bonjour,
Voici la décision dont la date anniversaire était hier. Le cas des agriculteurs est intéressant à connaître, le reste aussi.
24 novembre 1916. Décision du colonel.
*Permissions agricoles. – Le général commandant en chef fait connaître que « par agriculteurs, on doit entendre les cultivateurs, maraîchers, viticulteurs, qu’ils soient ouvriers, fermiers, métayers ou propriétaires exploitants. »
« Il ne sera pas exigé au départ d’autres pièces qu’une déclaration de profession du bénéficiaire. »
« Ce dernier devra, à son retour, rapporter un certificat de la gendarmerie constatant la véracité de la déclaration. Toute fausse déclaration entraînera pour son auteur une sanction disciplinaire et réduction ou suppression des permissions suivantes. »
Comme conséquence de cet ordre, les compagnies feront établir par ceux des intéressés n’ayant pas encore produit le certificat de la mairie qui avait été demandé, une déclaration de profession dans la quelle ils certifieront être cultivateurs comme le comprend la note du général en chef. Ces déclarations seront envoyées demain matin au colonel.
On attirera l’attention des bénéficiaires sur les dangers d’une fausse déclaration ainsi que sur l’obligation de rapporter le certificat de la gendarmerie constatant la véracité de leurs dires.
Le colonel rappelle à ce sujet que tous les hommes sans exception aucune doivent avoir connaissance de la décision, particulièrement dans les tranchées où, si besoin est, deux lectures pourront être faites pour les absents.
En exécution des ordres du général commandant en chef qui a prescrit d’augmenter le pourcentage des permissions agricoles, sont désignés pour partir en permission de 20 jours :
Le 26 novembre : ...
*Punition. – S......é Clair, 10e Cie, 15 jours de prison, % du lieutenant-colonel commandant le régiment : « Retard de 24 heures à la rentrée d’une permission. ».
*Sacs de couchage. – Dans le changement qui va avoir lieu, les compagnies emporteront avec elles les sacs de couchage individuels mais non les paillasses ni les enveloppes de traversins qui seront laissées sur place. Le bataillon aux tranchées profitera de cette période pour faire laver ses sacs de couchage à la buanderie de Reims.
*Employés. – Par suite de nombreux départs de permissionnaires agricoles, le service va être assez pénible pour les restants, surtout aux tranchées ; le colonel recommande encore une fois de réduire au minimum tous les employés. Les chefs de bataillon devront veiller notamment à ce que les plantons, ordonnances, cuisiniers, etc. de popotes d’officiers et sous-officiers ne forment pas, dans chaque compagnie, une armée à part qui fait faire son service par les autres.
*Punition. – La punition de prison infligée au soldat M......e de la 12e Cie est levée.
*Citations. – Le général commandant en chef rappelle que les citations accordées à divers échelons pour le même motif ne donnent droit qu’à une seule croix de guerre avec marque distinctive de la citation la plus élevée. Il résulte donc que les citations de l’échelon inférieur à la dernière citation prononcée pour un même fait se trouvent annulées de plein droit. Il en est de même lorsqu’une citation est transformée en Légion d’honneur ou médaille militaire.
C’est au chef de corps ou de service qu’il appartient de provoquer cette annulation qui doit être prononcée par l’échelon hiérarchique qui a accordé la citation à l’ordre inférieur.
*Conservation des ouvrages d’art des voies ferrées, carrossables ou navigables. – Le général commandant en chef fait connaître qu’il est formellement interdit de détériorer ou de modifier en quoi que ce soit des ouvrages d’art des voies ferrées, routes, canaux et rivières navigables.
Lorsque la manœuvre d’organes faisant partie des ouvrages leur paraîtra nécessaire, les corps ou services devront s’adresser aux représentants locaux des services des chemins de fer, des routes ou de la navigation.
Aucune modification ne devra être effectuée sans en référer au général en chef.
*Voitures. – Le capitaine Tournemelle est désigné en remplacement du lieutenant Chasson, pour procéder à l’inspection de voitures dans les corps de la Ve armée.
*Mutations. – A rayer des contrôles : passés au dépôt : 9e *Cie. Masson J. sergent. Rentré de l’ambulance sans permission : 10e Cie. Techoueyres J.
Barbier, 10e Cie, qui était détaché au centre d’instruction de Louvois est rentré hier à sa compagnie.
Le lieutenant-colonel commandant le 118e RIT.
Signé : Nanta.
Cordialement.
JCP.
Voici la décision dont la date anniversaire était hier. Le cas des agriculteurs est intéressant à connaître, le reste aussi.
24 novembre 1916. Décision du colonel.
*Permissions agricoles. – Le général commandant en chef fait connaître que « par agriculteurs, on doit entendre les cultivateurs, maraîchers, viticulteurs, qu’ils soient ouvriers, fermiers, métayers ou propriétaires exploitants. »
« Il ne sera pas exigé au départ d’autres pièces qu’une déclaration de profession du bénéficiaire. »
« Ce dernier devra, à son retour, rapporter un certificat de la gendarmerie constatant la véracité de la déclaration. Toute fausse déclaration entraînera pour son auteur une sanction disciplinaire et réduction ou suppression des permissions suivantes. »
Comme conséquence de cet ordre, les compagnies feront établir par ceux des intéressés n’ayant pas encore produit le certificat de la mairie qui avait été demandé, une déclaration de profession dans la quelle ils certifieront être cultivateurs comme le comprend la note du général en chef. Ces déclarations seront envoyées demain matin au colonel.
On attirera l’attention des bénéficiaires sur les dangers d’une fausse déclaration ainsi que sur l’obligation de rapporter le certificat de la gendarmerie constatant la véracité de leurs dires.
Le colonel rappelle à ce sujet que tous les hommes sans exception aucune doivent avoir connaissance de la décision, particulièrement dans les tranchées où, si besoin est, deux lectures pourront être faites pour les absents.
En exécution des ordres du général commandant en chef qui a prescrit d’augmenter le pourcentage des permissions agricoles, sont désignés pour partir en permission de 20 jours :
Le 26 novembre : ...
*Punition. – S......é Clair, 10e Cie, 15 jours de prison, % du lieutenant-colonel commandant le régiment : « Retard de 24 heures à la rentrée d’une permission. ».
*Sacs de couchage. – Dans le changement qui va avoir lieu, les compagnies emporteront avec elles les sacs de couchage individuels mais non les paillasses ni les enveloppes de traversins qui seront laissées sur place. Le bataillon aux tranchées profitera de cette période pour faire laver ses sacs de couchage à la buanderie de Reims.
*Employés. – Par suite de nombreux départs de permissionnaires agricoles, le service va être assez pénible pour les restants, surtout aux tranchées ; le colonel recommande encore une fois de réduire au minimum tous les employés. Les chefs de bataillon devront veiller notamment à ce que les plantons, ordonnances, cuisiniers, etc. de popotes d’officiers et sous-officiers ne forment pas, dans chaque compagnie, une armée à part qui fait faire son service par les autres.
*Punition. – La punition de prison infligée au soldat M......e de la 12e Cie est levée.
*Citations. – Le général commandant en chef rappelle que les citations accordées à divers échelons pour le même motif ne donnent droit qu’à une seule croix de guerre avec marque distinctive de la citation la plus élevée. Il résulte donc que les citations de l’échelon inférieur à la dernière citation prononcée pour un même fait se trouvent annulées de plein droit. Il en est de même lorsqu’une citation est transformée en Légion d’honneur ou médaille militaire.
C’est au chef de corps ou de service qu’il appartient de provoquer cette annulation qui doit être prononcée par l’échelon hiérarchique qui a accordé la citation à l’ordre inférieur.
*Conservation des ouvrages d’art des voies ferrées, carrossables ou navigables. – Le général commandant en chef fait connaître qu’il est formellement interdit de détériorer ou de modifier en quoi que ce soit des ouvrages d’art des voies ferrées, routes, canaux et rivières navigables.
Lorsque la manœuvre d’organes faisant partie des ouvrages leur paraîtra nécessaire, les corps ou services devront s’adresser aux représentants locaux des services des chemins de fer, des routes ou de la navigation.
Aucune modification ne devra être effectuée sans en référer au général en chef.
*Voitures. – Le capitaine Tournemelle est désigné en remplacement du lieutenant Chasson, pour procéder à l’inspection de voitures dans les corps de la Ve armée.
*Mutations. – A rayer des contrôles : passés au dépôt : 9e *Cie. Masson J. sergent. Rentré de l’ambulance sans permission : 10e Cie. Techoueyres J.
Barbier, 10e Cie, qui était détaché au centre d’instruction de Louvois est rentré hier à sa compagnie.
Le lieutenant-colonel commandant le 118e RIT.
Signé : Nanta.
Cordialement.
JCP.