Forum PAGES 14-18

Bonsoir à tous...

Dans les archives familiales, j'ai retrouver quelques documents d'avant-guerre ayant appartenu à mon arrière grand oncle alors qu'il effectuait ses obligations militaires...

A plusieurs reprises et notamment sur une minuscule carte de voeux "Bonne Année" que j'ai sous les yeux, il apparait que mon aïeul était élève prévost à la 8eme Compagnie du 99eme Régiment d'Infanterie de Ligne de Vienne (Isère)...

Normalement, par "prévotée" il faut entendre "gendarmerie" mais au sein d'un régiment de ligne, sur la période 1909-1911, de surcroit pour un appelé, que faut-il comprendre par élève prévost ???

Merci pour vos lumières

Amic@lement !!!

Lionel

Bonsoir Lionel,

au pif: prévot, cela n'aurait pas trait à un truc ou une fonction juridique?

Cordialement, François

Re François,

C'est vrai que par le terme prévost, j'insiste bien qu'il est ainsi orthographié prévost on est tenté de penser à la gendarmerie, où tout du moins à une forme d'autorité militaire...

Cependant, dans le civil, mon arrière grand oncle était un simple cultivateur évoluant dans un milieu social très modeste, donc à mon avis pas très prédisposé pour devenir "gendarme"...

Et quand bien même, je ne pense pas qu'au début du siècle, les "gendarmes" étaient formés au sein des régiments de ligne ? Il devait déjà exister des écoles spécifiques ?

Si quelqu'un a une réponse à me fournir, il est le bienvenue

Amic@lement !!!

Lionel

Bonsoir

Le terme de prevôt ou prevost est utilisé dans plusieurs domaines.

Par exemple :

"LES GRADES BATONS

Il est à noter qu’il y avait dans les années 1840 - 1841 au moins deux grades concernant le maniement du bâton : Prévôt et Maître. Mais précisons que ces grades ne sont pas délivrés par des compagnons mais à des compagnons qui suivent les cours dispensés par des spécialistes de ce jeu.

Grade de Prévôt

Il faut savoir que des diplômes « brevets » de Maître de Bâton existait à l’époque. Voici deux exemples de brevet décernés à des compagnons. Il s’agit de dessins aquarellés sur lesquels on peut lire « BREVET DE BATON Honneur aux armes et patrie », sur cartouche. Deux combattants au bâton sont au centre, sur les côtés, des drapeaux tricolores. La note suivante est écrite : « nous soussignés maître et professeurs de bâton, déclarons nous être réunis aujourd’hui à l’effet de reconnaître M. B, fusilier, élève de Mr. B. en qualité de Prévôt et (a)près nous être par nous mêmes assurés de ses talans (sic) et connaissances et lui avoir rappelé que la prudence et la modération doivent être les premières qualités de celui qui professe notre Art nous lui avons délivré le présent Brevet. Nous invitons nos amis et Frère d’armes à lui prêter aide et assistance au besoin promettant réciprocité de notre part sur leur recommandation. Fait le 21 juin 1840 à (illisible). »

Voici une premiere idée mais celle qui me semble la plus probable est un soldat en charge de la discipline au sein de son unité...

Il devait appartenir à la garde de police mais d'autres forumeurs completeront probablement ce message

A bientot

Merci Marc,

Là j'étais en train de consulter le service historique de la gendarmerie, notamment sur son activité durant la Grande Guerre et il apparait à plusieurs reprises le terme "prévôt" et non "prévost"...

En voici un extrait :
"Au moins un homme par brigade et presque tous les officiers doivent également regagner les armées, pour y constituer des détachements de gendarmerie aux armées, responsables de l’ordre et de la police militaire : les prévôtés."

La suite ici :
http://www.servicehistorique.sga.defens ... aout14.htm

Maintenant, en imaginant mon arrière grand oncle "élève gendarme", ces dernier étaient-ils formé dans des compagnies spécifiques au sein des régiments d'infanterie ?

Le mystère demeure

Amic@lement !!!

Lionel

Bonjour à tous,

Effectivement, par rapport au grade de prévôt dans le maniement du bâton que suggère Marc, il serait tentant de dire qu'à l'issue de son brevet, l'élève prévost est chargé de l'initiation aux armes blanches sous le contrôle d'un maître d'arme... bien que je n'ai jamais entendu parler de cette spécialité au sein de l'armée au début du siècle, cette idée me plait bien !!!

En fait, sur le site "les métiers de nos ancêtres" ( http://www.vieuxmetiers.org/ ), il y a deux pistes possibles :

_Prévôt de salle: celui qui est sous un maître en fait d'armes, et qui donne des leçons à ses écoliers.
Bien que l'orthographe ne soit pas la bonne on se rapprocherait plus des propositions évoquées jusque là...
Cependant une telle qualification devait impliquer un passage de grade hors, il ne me semble pas que mon aïeul ai eu cette insigne honneur

_Prévost des Maréchaux :Brigadier de gendarmerie.
Là on a la bonne orthographe mais on en revient à la piste gendarmerie...
Hors ce qui est certain, c'est que s'il se destinait à la maréchaussée mon aïeul n'y a jamais fait carrière puisqu'à l'issue de son service militaire, il a fini par signer un engagement de 5 ans au titre la Légion Etrangère

Tout ceci est bien compliqué donc si certains peuvent m'apporter des précisions, m'aider à recouper toutes ses idées pour y voir plus clair, je les en remercie par avance

Amic@lement !!!

Lionel

Cher invité

Tout d'abord merci pour cette confirmation et si j'abusais, je vous demanderai en quoi concistait cette qualification ? Combien de temps durait la formation d'élève prévost ? Quelle étaient les aptitudes recherchées chez l'élève ? Quelles en étaient les spécificités ? Permettait-elle d'accéder à un grade militaire quelconque ?

Je sais que je pose beaucoup de question mais toutes ses réponses me seront fort utile pour retracer le parcours militaire de mon aïeul !!!

Par avance merci !!!

Amic@lement !!!

Lionel

bonjour

je serai de l'avis de Mr l'invité chaque régiment avait sa salle d'armes, avec ses maitres d'armes et prévôts;

Voici justement l'insigne d'un officier maitre d'armes.



cordialement Roger

Bonjour à tous,
bonjour Lionel,

Histoire de confirmer ce qui a été dit voici un extrait de l'article 210 du chapitre XXIX (Maître d'escrime et caporal moniteur d'escrime) du manuel d'infanterie à l'usage des sous-officiers et caporaux (1902) :
"Le maître d'escrime est secondé par un caporal moniteur et par des adjoints brevetés maîtres ou prévots"
A noter dans le titre consacré à la gymnastique et plus particulièrement dans le chapitre I consacré à celle d'assouplissement (du niveau escouade à celui de la compagnie), le paragraphe IV traite de l'exercice de baton.
A noter dans la gymnastique appliquée (Appareils), les élèves moniteurs des compagnies (1 pour 15 hommes) sont pris parmi les soldats ayant le plus d'aptitudes et sont formés par un officier instructeur, des sous-officiers, caporaux moniteurs ou adjoints moniteurs ayant suivi les cours de l'école normale de gymnastique. Il devait en être de même pour les prévôts.

Il s'agissait donc bien d'une fonction exercée au sein d'un régiment.

Cordialement
Patrick

Et bien merci pour ces importantes pécisions Patrick, désormais j'en sais un peu plus sur le rôle du "Prévost"

Amic@lement !!!

Lionel