Forum PAGES 14-18

Bonjour,

il a été donné divers surnom à des personnages plus ou moins célèbres de cette guerre.
Des surnoms pompeux, "Le vainqueur de Verdun" pour Pétain, "le Père la Victoire" pour Clemenceau, et d’autres beaucoup moins glorieux comme "le Boucher de Verdun" pour
Mangin.
Connaissez vous d’autres cas, peut-être même a un niveau plus modeste, des surnoms donnés à de simples soldats par rapport a un coup d’éclat par exemple.

Cordialement,

Frédéric

Bonjour,

'' Le silencieux '' pour le général Joffre

Le silencieux Joffre : Il ne dit rien mais chacun l'entend.
parut dans '' Le Rire Rouge du 19 décembre 1914''

Cordialement
Eric

Bonjour,

Pour le maréchal Lyautey, j'ai trouvé ceci dans Le Matin du 17 août 1934 :

La municipalité de Nancy donnera à la rue d'Alliance le nom du maréchal Lyautey

Bordée de vieux hôtels particuliers, la rue d'Alliance fut ainsi appelée en souvenir du traité d'alliance conclu le 1er mai 1756 entre Louis XV, roi de France, gendre du roi Stanislas, et Marie-Thérèse d'Autriche, épouse de François III, dernier duc de Lorraine.
Le maréchal Lyautey aimait beaucoup cette rue à cause de son cachet ancien et élégant. Il l'avait d'ailleurs habitée pendant plusieurs années.

C'est à cette rue, où se trouve la préfecture, que, conformément au désir de la famille, la municipalité dé Nancy a décidé de donner le nom de l'illustre soldat. Ce choix ne pouvait être meilleur, car cette rue est voisine, d'une part, de la rue Girardet où se trouve la maison natale du maréchal, d'autre part, de la place Stanislas où les honneurs suprêmes lui ont été rendus et enfin de la rue dédiée à Maurice Barrès qui fut son ami et son collègue à l'Académie française et qui lui donna son glorieux surnom de « Lyautey l'Africain ».

Le souvenir historique de l'alliance franco-autrichienne sera d'ailleurs conservé, car une place toute proche porte le vocable de place d'Alliance.

Cordialement
Yves

Bonjour,

Quelques exemples à l'échelon d'un régiment - le 74e, évidemment !

Lieutenant-colonel Brenot : P'tit Bonhomme, en raison de sa taille.
Capitaine Anère : Bésicle, rapport à ses lunettes, of course.
Chef de bataillon Aubry : Consul, allusion à un chimpanzé qui, avant guerre, était la vedette d’un cirque. Au dos d’une photo de lui, dans le fonds Denisse, est écrit un autre surnom, à la connotation similaire : Mokoko ou Malikoko suivant les sources.
Capitaine Dejean : Frottefort.
Lieutenant Desmaires : Les Grolles avant-guerre, et Casse-Gueule pendant la guerre !
Médecin auxiliaire Didry : Oflac
Sous-lieutenant Felpin : Chouchoute...
Médecin-chef Gauthier : 120 Court, en raison de son embonpoint.
Chef de bataillon Gougeon de Lucé : Cacahuète à cause de la chéchia qu’il portait.
Lieutenant Martin : Bébé Rose en raison de son air poupon.
Capitaine Raffenne : Capitaine Saucisse, car il était, avant de rejoindre le 74e R.I., observateur en ballon sur le littoral.
Colonel Schmitz : Père Bibendum, en raison de son surpoids.
Lieutenant Legrelle : Le Millionnaire
Soldat Bucaille : Coco
Soldat Halley : La Comète
Soldat Marie : Gambillou
Infirmier Hunot : Popaul
Soldat Coroyer : Grand-Père

Enfin, pour finir, une petite rafale, trouvée dans une lettre d'un soldat de la 12e Cie : "Comme ça en causant, j’avais dis aux copains que ma belle-mère devait m’envoyer un paquet. Tous les matins quand on nous distribue les paquets et les lettres, ils demandent tous le paquet de la belle-mère et comme dans notre escouade nous avons chacun notre sobriquet - il y a Cucu, Ouest-État, Le Douanier, Paul Pons, Bas-du-Buffet, l’Apache, Boite-à-Alcool, Hiéchiette - et moi maintenant j’ai le mien aussi : La Belle-Mère. Faut bien se distraire un peu pour tuer le temps."

Concernant Mangin, dans sa division - la 5e - les soldats l'appelaient le Duc de Douaumont.

Bonne journée.
Stéphan

Bonjour,

Honneur aux résistantes de 14-18.
La France a eu sa Jeanne d'Arc, Louise de Bettignies, la Belgique Gabrielle Petit dite la têtue et l'Angleterre aura Edith Cavell...
J.Claude

Bonsoir à tous,

Merci pour tous ces exemples, tout particulièrement à Stéphan notamment cette rafale
« de la belle-mère ».

Concernant Mangin, dans sa division - la 5e - les soldats l'appelaient le Duc de Douaumont.

Sait-on quelle connotation avait cette mention de Duc de Douaumont sachant les sacrifices consentis par cette division et surtout l’échec subi lors de l’offensive de mai 16 sur ce secteur.

Cordialement,

Frédéric

Bonjour

Le nettoyeur du ciel de Verdun: Henri de NAVARRE, pilote (en lien avec la bataille Verdun).

Hussard de la Mors : René FONCK, pilote (en lien avec une automobile Mors prise aux Allemands) http://www.pointsdactu.org/article.php3?id_article=1833.
mais plutôt Charles NUNGESSER (Merci à Fernand de m'avoir corrigé plus bas)

Rock of the Marne : 3rd IDUS (3e DI étatsunienne)

Le fusillé vivant : François WATERLOT, exécuté sans jugement / exécution ratée / décédé le 10 juin 1915 / réhabilité en 1926
« Laissé pour mort, le fusillé se relève plus tard. Rejoignant son régiment et gracié, il reprend le combat »
https://ec56229aec51f1baff1d-185c3068e2 ... 614422.pdf

Le Roi Chevalier : ALBERT 1er, Belgique (Commandant de l'Armée)

Et puisqu'elle porte un prénom, je rajoute: Rosalie : la baïonnette française de «Mlle Lebel». Puis ici http://fr.wikipedia.org/wiki/Baïonnette_(arme) je découvre aussi : fourchette (aller à la fourchette : charger à la baïonnette), fourchette à une dent, Rosalie (« la Rosalie de Mlle Lebel »), Joséphine, Isabelle, cure-dents, cure-ongles, curette, aiguille à tricoter, aiguille à tricoter les côtes, clou, épingle à chapeau, tâchette, tourne-broche, tue-boches, tire-boches, bouillon-pointu, fourchettouse, taille-crayon, machine à boutonnière, etc. Le soldat qui « embroche » (ou qui « cloue ») l’ennemi avec sa « Rosalie » lui fait une « boutonnière ».

Salutations
Michel

Bonjour à toutes et tous

michelsti nous dit:

Hussard de la Mors : René FONCK, pilote (en lien avec une automobile Mors prise aux Allemands) http://www.pointsdactu.org/article [...] icle=1833.

Non, le "Hussard de la Mors" est le Lieutenant Charles NUNGESSER
15 mars 1892 - 8 mai 1927
A la déclaration de guerre, il s'engage au 2e régiment de hussards, où il obtient la médaille militaire après dix jours de combat.
Il parvient, après avoir passé seul les lignes ennemies, à capturer une automobile Mors et à tuer les quatre officiers prussiens, puis à ramener la voiture au quartier-général de sa division avec des plans trouvés sur les officiers prussiens.
Son général le surnomme «le hussard de la Mors» et l'autorise à passer dans l'aviation.
Il intègre à Dunkerque l'escadrille VB 106, dans laquelle il pilote un bombardier Voisin X et accomplit 53 missions de bombardement.
Il participe à la Bataille de Verdun et y remporte dix victoires, jusqu'au 22 juillet 1916, avant de survoler le front de la Somme. C'est là qu'il fait peindre sans doute pour la première fois son insigne personnel sur son Nieuport 17: une tête de mort aux tibias entrecroisés, surmontée par un cercueil entouré de deux chandeliers, le tout dessiné dans un cœur noir.
Le 15 août 1918, il abat plusieurs Drachens et remporte sa 43e victoire homologuée, qui est aussi la dernière.
Nungesser forme avec François Coli le projet de franchir l'Atlantique nord. Le duo décolla de l'aéroport du Bourget dans L'Oiseau blanc, un biplan Levasseur frappé de l'insigne de guerre de Nungesser. Leur avion, qui fut aperçu pour la dernière fois au large des côtes irlandaises, n'atteint jamais New York. Le biplan se serait écrasé près des côtes de Saint-Pierre-et-Miquelon, ou dans le Maine, aux États-Unis.


Je ne sais pas si René FONCK aviit un surnom
C'était l'As des as toutes nations confondués
27 mars 1894 - 18 juin 1953

Pour d'autres

Jean NAVARRE
"Navarre, la sentinelle de Verdun"
8 août 1895 - 10 juillet 1919

Georges MADON
"Qui s'y frotte s'y pique"
28 juillet 1892 - 11 novembre 1924


René DORNE
"Le Père Dorne - L'Inimitable - L'Increvable"
30 janvier 1894 - 25 mai 1917


G. GUYNEMER
"L'ange de la mort"
24 décembre 1894 - 11 septembre 1917

Amicalement
Fernand

Bonjour,

merci à Jean-Claude Fernand et Michel !

Cordialement,

Frédéric