Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous
Petite question concernant un officier : le capitaine Victor MERCIER du 99e RI né en 1868 à St-Rambert (Loire) et domicilié à Marseille, adjoint au commandant du 99e RI à la mobilisation. Dans son dossier, il est indiqué "passé au C.C.". Que peut vouloir dire cette abréviation ?
A noter que c'est un cadre d'active, Saint-Cyrien, j'ai pensé à "cadre complémentaire" mais c'est contradictoire à sa situation... Merci pour vos idées et bonne journée à tous.
Pour info : évacué le 27 août 1914 (source JMO 99e), il n'y a aucune mention d'activité pendant la guerre jusqu'au mois de mai 1918, pourtant, il y a une mention de commandement de janvier à novembre 1915 dans un commandement inconnu (en tout cas pas au 99e). Les dossiers d'officiers comportent des blancs bien frustrants...
Hervé FAURE

Bonjour Hervé,

J'étais parti sur le "Commissariat des colonies", mais après une longue recherche (il y en a beaucoup, des capitaines Mercier...), voici ce que j'ai trouvé dans le JO du 28 juin 1911 :

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... /f27.image

Par ailleurs, vous parlez de dossiers d'officiers, à mon avis les "vrais" dossiers d'officiers (au SHD) doivent être plus complets que ceux de la Légion d'Honneur (comme celui dont vous nous présentez un extrait). Bon, en même temps, je suppose qu'ils devaient recopier minutieusement les états de service de l'intéressé...

Bonne journée
Yves

Bonjour Yv'
Merci pour le scan, le JO par Gallica est une ressource inépuisable. C'est bien le cadre complémentaire, à savoir qu'il devait rejoindre le régiment de réserve à la mobilisation, ce qui ne fut pas le cas. C'est vrai que les dossiers les plus complets sont au SHD et que pour le conflit, il peut avoir des rapports détaillant les actions de guerre.
Ah, habiter Paris, quel souvenir !!!

Bonne journée, merci à tous et à bientôt

Hervé FAURE

Bonjour Hervé,
Bonjour à tous,

Essai de synthèse.


— MERCIER Victor Annet Henri, né le 12 novembre 1868 à Saint-Rambert-sur-Loire (Loire) et décédé le ... à ... (...). Fils de Joseph Hyacinthe Hyppolyte MERCIER et de Marie Antoinette Emma LEGUILLIER. Marié le 27 janvier 1894 avec Marie Joséphine Grazia GENTY. En 1953, domicilié à Lyon, au 19, rue Auguste Comte (IIe Arr.) (Annuaire des anciens élèves de l’École spéciale militaire, année 1953, p. 50).

Admis le 20 octobre 1888 à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr à la suite du concours de 1888, étant classé 241e sur 450 élèves (J.O., 21 oct. 1888, p. 4.342). 73e promotion, dite « du Grand triomphe » (1888~1890). Classé 185e sur 435 élèves à la sortie de l’école.

Par décret en date du 25 septembre 1890 (J.O., 27 sept. 1890 , p. 4.789), nommé au grade de sous-lieutenant et, par décision du Ministre de la Guerre de même date, affecté au 3e Régiment d’infanterie.

Par décret en date du 1er octobre 1892 (J.O., 4 oct. 1892, p. 4.805), nommé au grade lieutenant pour prendre rang du même jour, demeurant affecté au 3e Régiment d’infanterie.

Suit les cours de l’École de tir de Valbonne lors de sa session d’été de 1893. Classé 14e sur 57 élèves à l’issue de cette formation.

Suit les cours de l’École de tir de Valbonne du 7 février 1900 au 28 mars 1901.

Par décision du Ministre de la Guerre en date du 19 avril 1902 (J.O., 21 avr. 1902, p. 2.861), alors capitaine au 133e Régiment d’infanterie, muté au 86e Régiment d’infanterie.

Par décision du Ministre de la Guerre en date du 26 juin 1911 (J.O., 28 juin 1911, p. 5.501 – et 5.503), alors capitaine au 99e Régiment d’infanterie, affecté à la 6e Compagnie du cadre complémentaire (Vienne).

Par arrêté du Ministre de la Guerre en date du 11 janvier 1916 (J.O., 12 janvier 1916, p. 297 – et 304), alors capitaine au 99e Régiment d’infanterie, inscrit en ces termes au tableau spécial de la Légion d’honneur :



Par décision du Ministre de la Guerre n° 5.613 4/11 en date du 23 mai 1918, détaché à l’État major de l’armée et affecté au Bataillon slave.

Par décret en date du 6 décembre 1918 (J.O., 10 déc. 1918, p. 10.632), ayant été admis à faire valoir ses droits à la retraite et étant rayé des contrôles de l’armée active, réintégré au grade de capitaine dans l’infanterie territoriale pour prendre rang du 8 décembre 1918. Par décision ministérielle de même date, affecté au 99e Régiment d’infanterie.

Par décret en date du 17 janvier 1919 (J.O., 19 janv. 1919, p. 741), alors chef de bataillon à titre temporaire au 99e Régiment d’infanterie – étant détaché à l’État major de l'armée –, promu au grade de chef de bataillon à titre définitif de l’infanterie territoriale pour prendre rang du 26 décembre 1918.

Bonjour
Merci Daniel, on peut voir que les ressources du JO peuvent compléter grandement les dossiers personnel du SHD.
Reste une question : quel intérêt avait un officier de passer dans le cadre complémentaire ? Promotion ou non ? Est-ce que tous les capitaines adjoints au chef de corps étaient du cadre complémentaire à la mobilisation ? Souvent, le capitaine adjoint remplaçait les chefs de bataillon lorsqu'ils étaient tués ou évacués...
Bonne journée à tous

Hervé

Bonsoir Hervé,

Le moins que l’on puisse dire est que cet officier, pourtant sorti en rang honorable de l’École militaire spéciale de Saint-Cyr, n’a eu qu’une carrière militaire assez médiocre. Son affectation en 1911 à une simple compagnie du cadre complémentaire, puis son détachement en 1918 à l’État major des armées afin d’encadrer le Bataillon slave ne sauraient, à l’évidence, être considérés comme des promotions. Mais peut-être était-ce pour des raisons de santé ? Il est néanmoins permis d’en douter, dans la mesure où cet homme a vécu au moins 85 ans...

Bonsoir
Merci Daniel. Voir ci-dessous un extrait du JMO du 99e RI avec la mention de l'évacuation du capitaine MERCIER. On peut supposer beaucoup de choses derrière ce motif.
Bonne soirée

RV