Forum PAGES 14-18

Bonsoir à tous,

Je possède les archives (lettres, photos, carnet de route= de deux frères tués en 14 18.
Yvan germain du 158e RI de Lyon EV au 158 en 1914, capturé, évadé d'Allemagne, reincorporé au 158 puis porté disparu comme aspirant à Ablaincourt le 7 novembre 1916.
Pierre Germain du 7e Cuirassier brigadier tué à la Clytte lors des combats du Mont Kemmel en avril 1918.

Ma demande est la suivante dans une des lettres d'Yvan Germain portant le cachet de la poste en date du 28 novembre 1916.
Il écrit cela à son plus jeune frère.

"Je suis aux tranchées de deuxième ligne depuis deux jours. Le matin nous avons fusillé un lâche qui s'était caché pour ne pas pas attaquer.En qualité de fourrier j'ai lu la sentence. le condamné pleurait . c'était emotionnant tu sais. Une triste corvée mais nécessaire. "

Est il possible de trouver le nom de ce malheureux. Je ne suis pas certain qu'il était au 15-8. Peut être d'un des régiments de sa brigade.

Cordialement

Marc

Bonsoir,


En regardant dans l'excellent livre 14-18 LES FUSILLÉS de Frédéric MATHIEU éditions Sébirot, un seul semble correspondre,

BRIÈRE HENRI DÉSIRÉ 104 RI est fusillé le 27 novembre 1916 à 7 heures du matin. Accusé d'avoir simulé un malaise pour abandonner son poste et d'avoir disparu pendant 7 jours.

Je conseille vivement l'achat de ce livre remarquable.

Cordialement,

Alain MC

Alain,

merci pour le message mais je me suis trompé de date. c'est le 28/11/1915.
Je vais acheter l'ouvrage.
Merci
Marc

Bonsoir,
Il pourrait s'agir du soldat FRETILLIER Jean Roger Evariste né le 16 mai 1892 à Champniers (Charente), de la 3ème compagnie du 158 RI (matricule N° 1426 du recrutement d'Angoulême) condamné à mort le 22/11/15 par le CG de la 43 DI pour abandon de poste et refus d'obéissance en présence de l'ennemi. Fusillé à Verdel (P de C) le 23/11/1915
renseignements tirés du livre de F MATHIEU
cordialement
jpc

Jean Paul,

Merci pour l'info. Cela a l'air de coincider.
Bonne soiréee
Marc

Bonsoir

"Je suis aux tranchées de deuxième ligne depuis deux jours. Le matin nous avons fusillé un lâche qui s'était caché pour ne pas pas attaquer.En qualité de fourrier j'ai lu la sentence. le condamné pleurait . c'était emotionnant tu sais. Une triste corvée mais nécessaire. "

Je prend note de ce qu'écrit Yvan Germain. Il est toujours intéressant de noter ce que disent les témoins de l'époque sur ce type d'affaire. Cela permet d'éviter d'interpréter avec notre vision actuelle, souvent faussée du fait de notre parcours, de notre éducation, de notre savoir sur la chose historique.

Dans le texte, je note donc deux séquences intéressantes car révélatrices: L'auteur aurait pu écrire ""nous avons fusillé un soldat", non, les mots sont choisis, il utilise le qualificatif de "lache" . Pareil pour le "Une triste corvée mais nécessaire." Le mot important dans cette phrase est le "nécessaire".

Cordialement
Jérôme Charraud