Forum PAGES 14-18

Bonjour,
J'ai un soldat qui est étudiant ecclésiatique.
Quelqu'un peut-il me dire à quoi cela correspond ?
Merci de votre aide
Cordialement - Juliette

Bonjour Jean-Claude,
Il a 20 ans. Mais il n'a pas poursuivi dans cette voie, puisqu'il s'est marié à la fin de la guerre.
Merci d'avoir pris la peine de me répondre.
Bonne Journée - Juliette

bonsoir Juliette,

et s'il n'était pas catholique mais protestant?
dans ce cas rien ne l'empêchait de se marier tout en devenant pasteur

cordialement

Bonjour Extraterrestre,
mon soldat était catholique.
Après son mariage, (il épouse une riche jeune fille) il est devenu cultivateur sur la ferme de ses parents.
Je pense que ses études de théologie (JCP je retiens) et son engagement volontaire dans l'armée devaient peut-être correspondre à une interrogation personnelle.
Cordialement - Juliette

Bonjour,
Les etudiants en theologie (futurs pretres) sont astreints au service militaire ("les curés sac à dos!" selon la formule d el'époque) donc il est incorpore comme les autres français d'ailleurs lors de la mise en oeuvre de cette conscriptions certaines congrégations envoient leurs etudiants au canada car l'article x, du code du service militaire stipule que si l'on est à l'étranger on n'est pas astreint au service militaire sauf si l'on rentre en France avant l'age de 30 ans, si certaines congrégations jouent avec cet exil c'est de peur de perdre des religieux pendant le service ou les seminaristes seront en contact avec les autres français (ce qui n'est pas une crainte inventée)
La seule solution pour les religieux d'obtenir un service court un an (comme les instituteurs) en 1899 c'est de s'engager à servir comme missionnaire dans les colonies (c'est la grande epoque des colonies et les religieux ont un role important outre mer dans l'education)
Donc votre soldat me semble avoir suivi un parcours normal: etudiant en theologie destine à la pretrise, incorporation, mise ne contact avec d'autres français, question sur sa vocation et changement de vie
Cordialement
Pierre

Bonjour,

certaines congrégations envoient

Les Congrégations ont été expulsées de France, en 1880 et en 1903
Pas les séminaristes diocésains.

En l'état, rien ne prouve que l'étudiant ecclésiastique fut séminariste, ni qu'il fît des études de théologie; Il peut très bien être simplement étudiant à l'Institut Catholique (dont est issue une bonne quantité d'officiers de réserve à carrière parfaitement laïque).
Les séminaires, à l'époque, ne recrutaient pas que des candidats à la prêtrises, mais, comme longtemps encore après, des enfants de parents soucieux de leur donner un enseignement de qualité.
Etc... mais j'arrête là le hors sujet et les considérations générales.

Si l'on avait son nom, on pourrait vérifier son éventuelle présence dans le Livre d'Or du Clergé (où les séminaristes figurent).

Bien à vous,

[:achache:1]

Bonjour à vous tous

Je ramène mon grain de sel pour donner simplement un exemple

Mon grand-père a fait toute sa scolarité au Petit et au Grand Séminaire de Nancy ..."because" ...c'était le(s) meilleur(s) endroit(s) pour y recevoir un enseignement de qualité ! CQFD. La famille y tenait beaucoup.

Cependant, sa fiche matricule indique "profession étudiant". Par la suite, mon grand-père a fait son service militaire normalement et s'est marié normalement, ...puisque je suis là !

Bien amicalement

Mounette
[:mounette_girl:5]

Bonjour,

certaines congrégations envoient

Les Congrégations ont été expulsées de France, en 1880 et en 1903
Pas les séminaristes diocésains.

En l'état, rien ne prouve que l'étudiant ecclésiastique fut séminariste, ni qu'il fît des études de théologie; Il peut très bien être simplement étudiant à l'Institut Catholique (dont est issue une bonne quantité d'officiers de réserve à carrière parfaitement laïque).
Les séminaires, à l'époque, ne recrutaient pas que des candidats à la prêtrises, mais, comme longtemps encore après, des enfants de parents soucieux de leur donner un enseignement de qualité.
Etc... mais j'arrête là le hors sujet et les considérations générales.

Si l'on avait son nom, on pourrait vérifier son éventuelle présence dans le Livre d'Or du Clergé (où les séminaristes figurent).

Bien à vous,

[:achache:1]

Bonjour,

En 1880 c'est l'expulsion des congregations de l'enseignement et parfois par zele de certains maires des hopitaux, mais pas l'expulsion de France des congrégations
par ailleurs je faisais reference à la loi de 1889, et celle ci a entraine l'envoi de jeune seminaristes de moins de 19 ans à l'etranger pour eviter de faire le service militaire (à condition de ne revenir qu'à trente ans) il s'agit de l'article 50, cette article sera supprime par la loi du 21 mars 1905

au sujet de cette loi de 1889 deux religieux ecrivent:

père La Joie superieur général des clercs de saint Viateur depuis 1890 "la loi militaire, depuis 1889 est notre épreuve capitale comme celle des autres congrégations"
Frère Joseph supérieur général des écoles chrétiennes (1884-1897) "l'épreuve du service militaire est la plus rude que nous ayons eu à essuyer, elle tuera des vocations."

A l'époque les autorités religieuses craignaient que par "contagion "avec des laics les futurs religieux qu'il s'agisse de futurs membres du clergé séculier ou du clergé régulier ne désertent ou soient ingérables à leur retour, d'où cet exil hors de France pour de nombreux jeunes

par contre l'appelation d'étudiant écclésiastique me semble avoir un sens précis, un ecclesistique est un membre du clergé! or en à la fin du XIX et au début du XXème on a encore la notion de la valeur et du sens des mots (effectivement de nos jours on pourrait parfaitement voir cette appelation pour un bouddhiste, un iman ou un marabouteur, ou un lycéen d'une boite catholique privée..)mais, je ne pense pas qu'à cette époque que on aurait écrit "etudiant ecclesiastique" pour un eleve sortant du seminaire en tant que laic car celui ci était catalogué "étudiant"
Cordialement Pierre